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sur 7689 notes
Superbe nouvelle dans lequel le lecteur découvre la vie d'un homme de quarante-deux ans qui tombe lentement dans la folie. Se sentant sans cesse suivi, voire même traqué, il décide de faire une expérience et découvre que c'est réellement le cas. de plus, en observant son visage dans le miroir, il découvre que celui-ci a changé, il a pris l'apparence de celui qi=ue le narrateur a baptisé "le Horla". Pour se débarasser de cet être qu'il considère comme machiavélique, le narrateur va donc décider de l'enfermer dans sa maison et de mettre le feu à cette dernière...oubliant que tous ses serviteurs se trouvaient encore à l'intérieur.
J'ai trouvé cette nouvelle absolument captivanten tout comme l'est d'ailluers l'écriture de l'auteur. le Horla serait-il la part cachée, celle que nous refoulons, celle qui est issue du mal, que chacun d'entre nous possède en lui ? A lire et à méditer !
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Guy de Maupassant, né en 1850, lié aux naturalistes a commencé sa vie littéraire avec "Boule de suif" en 1880.
Mondain, suite a des expériences amoureuses multiples, il a contracté la syphilis aux manifestations viscérales et psychologiques plus qu'embêtantes.
Le Horla, rassemble une série de nouvelles dont une éponyme. Cette dernière a été assimilée à une production délirante en vue de préserver son intégrité psychique.
J'ai beaucoup aimé ces récits que l'on dirait écrits par des personnes différentes. L'auteur peut passer d'un langage délicat,poétique et imagé pour certaines à une gouaille populaire mêlant de nombreux dialogues paysants et vivants pour d'autres.
Les thèmes abordés sont dissemblables aussi, ce qui fait qu'on ne s'ennuie jamais, poussant tour à tour treize portes de chapitres sans vraiment savoir se qu'elles cachent.
Le titre du "Horla", ou hors de là, hors de lui, symbolise l'inexpliqué, la part d'ombre en chacun de nous souvent projetée à l'extérieur, cette inconnue angoissante qui parfois, comme dans cette nouvelle consume puis détruit jusqu'à la folie. "Le vampire" disait Baudelaire, qui hors de notre monde et des lois rejoint ici le récit de science fiction ou la pure hallucination.La peur monte crescendo, du "Quelle journée admirable!" du début, à "Je suis malade!", puis "Ca s'aggrave!", jusqu'aux cauchemars où la seule façon de se débarasser de cet être qui hante le narrateur et l'épouvante est de se tuer lui même.
Idem dans "L'Auberge" où l'on voit Ulrich devenir fou, hanté par une âme.
Ces contes se font parfois cruels:dans "Le diable" une pauvre femme à l'article de la mort est épouvantée par une autre, soudoyée par le fils, qui finit par se déguiser en malin pour hater l'ultime départ.
Dans "Une famille",un vieillard est affamé.
Dans "Le vagabond", le vagabond dont personne n'a pitié est condamné pour vol et viol, alors qu'il a été poussé à voler par faim et que la servante troussée était consentante.
Les récits sont émouvants: l'adorable-laide "Clochette" boite d'amour,
"Le marquis de Fumérol" au seuil de la mort renvoie son monde, ses voleurs d'ame et de conscience, ses crocheteurs de porte de moribonds, sans ambages.
le curé des "Rois" rit beaucoup, le mort rit moins.
La sarcelle dont on a tué la femelle dans "Amour" nous touche de son cri, sa plainte déchirante et répétée, elle pleure et souffre, lamentable. Un passage que j'ai trouvé sublime car le fond, des paysage décrits en bord de marais, poétique avec ses longues feuilles en rubans, sa cabane-diamant au coeur de feu, est si beau qu'il fait ressortir l'émotion unique de l'animal touché dans son coeur par la perte de sa compagne, préférant mourir et allant au devant du fusil.
Et puis des récits cocasses, plein d'humour: "Le signe" ou "Joseph"et la coquine barone, "Au bois" et les époux qui pêchent sous les feuilles, "Le trou" et sa plaidoierie burlesque.
Le narrateur reste souvent passif ou contemplatif de cette comédie ou tragédie humaine. Il constate mais ne fait rien pour la positiver.
Sadique Maupassant?
Bref, on ne s'ennuie pas, on lit, on se laisse emporter, on rêve jusqu'aux portes parfois sans retour du fantastique et l'on se dit: Oui Maupassant était et est toujours un grand écrivain!
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La folie de l'homme n'est-elle pas permanente?????
Un classique qui mérite d'être porté au pinacle, à consommer sans modération...
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Malgré les formules un peu anciennes du texte, ces nouvelles sont un vrai plaisir à lire !
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Pour moi la meilleure des nouvelles fantastiques que j'ai lue jusqu'à maintenant! Et je ne dis pas ça parce que Maupassant est un de mes auteurs préférés, ni parce que je lui ai consacré, à lui et à ses contes fantastiques, mon mémoire de Master...hum...hum
Ce texte nous plonge avec force dans le quotidien d'un homme apeuré par les propres divagations de son esprit. A l'aide de son journal il nous décrit la lente invasion d'un être invisible au sein de son foyer qui semble chercher à lui voler son énergie vitale. Mais comme dans tout conte fantastique une hésitation subsiste : ce personnage est-il fou? ou le Horla est-vraiment réel? car la narration par le journal intime ne saurait être un garant de la vérité pour le lecteur dans la mesure où un seul point de vue nous est fourni. Et là est selon moi l'intérêt de ce récit : Maupassant parvient de façon magistrale à cultiver l'indécidable. Car comment être convaincu de la folie d'un narrateur qui parvient encore à avoir des raisonnements logiques (ex : l'expérience qu'il fait avec le lait et l'eau), ou quand d'autres personnages soutiennent l'existence de forces invisibles qui nous dépassent? (ex : la scène,ô combien célèbre, de la séance d'hypnose avec le Dr parent). Au final, lecteur et narrateur ne savent plus où ils en sont (bien que l'avantage pour le 1er est qu'il peut s'en sortir simplement en fermant le livre!)
La réputation De Maupassant, en tant que conteur fantastique, n'est plus à faire. Pour moi c'est une oeuvre extrêmement riche de sens, mais que l'étude en milieu scolaire risque d'appauvrir.
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Maupassant, très jalousé à son époque pour sa facilité d'écrire dans un langage abordable pour tous, m'innicia aux plaisirs de l'angoisse et de la etrreur qui émanent de soi le horla, ce double invisiible mais ressenti comme la présence d'une succube, ou sur l'eau qui vous fait entendre le clapoti de l'eau dans votre baignoire différemment est un livre abordé au lycée qui me marqua au point d'inspirer l'atmosphère de certaines de mes images.
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Cette version électronique contient les nouvelles suivantes :
Le Horla, Amour, le Trou, Sauvée, Clochette, le Marquis de Fumerol, le Signe,
Le Diable, Les Rois, Au Bois, Une Famille, Joseph, L'Auberge, le Vagabond.
Je suis un peu déçu : ne connaissant pas l'oeuvre,
je m'attendais à 125 pages de fantastique, et le Horla n'en fait que 25...
Cela n'empêche, que les quelques autres histoires lues sont très agréables,
dans un style très pur.
Mes nouvelles préférées (hors Horla) : le Trou, Clochette, L'Auberge.
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je vous livre un extrait de cette nouvelle de maupassant, extrait que je trouve d'actualité, hélas!
Le peuple est un troupeau imbécile, tantôt stupidement patient et tantôt férocement révolté. On lui dit : « amuse-toi. » Il s'amuse. On lui dit : « Vote pour l'Empereur. » Il vote pour l'Empereur. Puis, on lui dit : « Vote pour la République. Et il vote pour la République.
Ceux qui le dirigent sont aussi sots, mais au lieu d'obéir à des hommes, ils obéissent à des principes, c'est-à-dire des idées réputées certaines et immuables, en ce monde où l'on n'est sûr de rien, puisque la lumière est une illusion, puisque le bruit est une illusion
déjà à cette époque!!!!
josé herbert
Lien : http://lamessebleue.centerbl..
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Ces récits sont extrêmement bien écrits. On prend plaisir à les lire. Les nouvelles ne relatent en aucun cas des histoires fantastiques mais plutôt la peur et l'angoisse de l'homme face à l'inconnu et aux superstitions. L'approche est bien maîtrisée et on se retrouve à sourire devant l'absurdité des croyances et des craintes qui font tressaillir même les plus costauds des hommes. Bien sûr, par rapport aux auteurs contemporains, ces histoires manquent d'énergie, mais pour l'époque, ces histoires devaient faire frémir d'angoisse les lecteurs. de les lire dans leur ordre de parution nous montre l'évolution de l'écrivain dans le domaine qu'il maîtrise de mieux en mieux, un vrai plaisir que de le lire à nouveau.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Après Edgar Allan Poe, j'ai tout naturellement ouvert le Horla, et je n'ai pas été déçue. Les histoires sont prenantes et l'écriture superbe.
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