Pink Floyd

Ma petite plume légère lointaine a déposé au creux de mes envies, pour une année qui vient de se perdre dans les méandres lointains d'un passé qui s'accumule depuis plus de 53 ans, ce livre sur Pink Floyd par un des membres du groupe de tous les instants, de sa création avec Syd Barrett, dans sa période faste avec Roger Waters et celle sans, sous l'influence de David Gilmour, Nick Mason, le batteur. À travers un pinkfloydien de pure souche, l'un des fondateurs, toujours présent tout le long de la vie du groupe, Nick Mason de l'intérieur nous fait revivre Pink Floyd à travers les âges, de sa création à nos jours, pour une épopée intime, épicée d'anecdotes et de rencontres.

Nick Mason, par ses études d'architectures, n'avait pas pris le chemin idéal pour percer dans le monde musical, même si au fond de lui la musique était un moyen de prendre du plaisir, désirant créer un groupe sans savoir jouer d'un instrument, par des rencontres, des hasards, il a su avoir l'opportunité d'être batteur, à défaut de groupies, pour avoir la carrière dans ce groupe mythique anglais de cinq personnalités différentes, où l'ombre de Syd Barrett planera toujours, comme un regret. Nick Mason nous présente cette période vaste de l'underground et du mouvement psychédélique, sous le regard d'un homme mature, d'expérience, avec cette sagesse et lucidité de son âge, ce prisme, pas celui de The Dark Side of the Moon, déforme quelque peu celui qu'il était à cette époque, tout en ayant cette promptitude d'analyse et de recul.

Le plaisir est certain de pouvoir découvrir l'évolution de ces cinq étudiants, et l'apogée du groupe, de sa formation, ou les noms se suivent, connus ou non, de ceux qui ont côtoyé, aidés, et permis de mettre au firmament Pink Floyd dans le monde musicale internationale, comme la mémoire de Nick Mason semble être intacte pour nous épicer de certains tableaux, scènes, anecdotes sur le parcours du groupe et de ces membres. Petite virgule, sur Alan Parsons, l'ingénieur du son sur les albums Atom Heart Mother et The Dark Side of the Moon, refusera de poursuivre sa collaboration avec le groupe pour fonder le groupe Alan Parsons Project, souvenir nostalgique avec ce morceau Eye In The Sky, intemporel ! Un regret légitime sur les concerts non filmés et enregistrés à l'époque de la promotion de l'album éponyme de Pink Floyd, courant 1973, n'oubliant pas ceux du début de leur carrière, l'improvisation était toujours la reine de la scène, certains titres étaient ce fil conducteur, le premier généralement, puis un déclic fera la suite des autres concerts durant ces trente dernières années, Games For May, au fil du temps, ces shows scéniques comme un bon millésime, se bonifiant au fil du temps, In the flesh tour 1977 a ma préférence pour l'album Animals, sans oublier la promotion de A momentary lapse of reason que j'ai été voir à Bercy, un moment inoubliable puis ce regret de ne pas avoir suivi mes amis pour ce concert à Versailles en 1994, la peur d'être déçu, étant la fan absolue de cercle d'amis !

Ce livre est une belle aventure pour ceux qui aiment les personnages que forment le groupe Pink Floyd, Nick Mason s'aida aussi des autres membres, en oubliant sciemment Syd Barrett pour constituer l'aventure prosaïque de l'histoire Pink Floyd, cette intimité berce lentement la mélodie des coeurs légers des fans, se noyant dans la mélancolie de la genèse Pinkflodienne pour nager dans le sillon musicale des albums sous la plume de son batteur, nous découvrons l'élaboration, la création, les tensions assez palpables, la logistique minimaliste puis sophistiqué des concerts et surtout l'âme en ébullition de Pink Floyd de leur jeunesse à cette maturité chirurgicale musicale devenue apologique.

Nick Mason est le seul musicien à avoir participé du début à la fin (?) des Pink Floyd. Et connu les trois principales périodes distinctes : celle des puristes avec Syd Barrett, celle de la consécration avec Roger Waters en leadership, et celle de la continuation avec David Gilmour et Nick Mason en vieux résistants. Des débuts dans les milieux underground aux concerts spectaculaires dans des stades pleins à craquer, le batteur anglais retrace la vie de ce groupe qui a marqué (et marque encore, j'espère) plusieurs générations.
Et si Mason ne manque pas de cet humour que l'on dit anglais, une ironie mordante qui ne l'épargne pas d'ailleurs, il se montre plus comme le cogestionnaire d'une petite entreprise que comme un créateur (on a parfois l'impression qu'il a raté sa vocation de comptable). Il multiplie les anecdotes tout en précisant à chaque fois ce que cela leur a coûté et rapporté (ne manquent que les bilans financiers et comptes de résultats).
Et les conflits qui ont émaillé le groupe n'ont à ses yeux que des origines financières, et non des antagonismes artistiques, de passions et d'ego. le départ de Syd Barrett apparait d'ailleurs plus comme un licenciement économique qu'autre choses !
Ce sentiment est peut-être dû à la modestie du musicien qui cherche ainsi à minimiser le rôle du groupe et son influence à travers le monde. Et son statut au sein du groupe, d'ailleurs : on a souvent l'impression qu'il s'investit finalement assez peu dans le processus de création, laissant ses collègues bosser tandis qu'il se contente de taper sur sa batterie quand on le lui demande.
Finalement, concernant certains artistes, mieux vaut peut-être admirer l'oeuvre sans en connaître les coulisses. À l'image du nom lui-même, qui a intrigué de nombreuses années durant et ouvert la part à de nombreuses légendes et qui finalement a une origine plutôt banale. Plutôt décevant, je retourne écouter leurs disques…

Quand j'ai vu que ce témoignage écrit par le batteur du groupe était proposé par Masse critique, je n'ai pas pu résister. Je remercie Babélio et les Éditions Chênes pour leur confiance et l'envoi de ce livre.


J'ai voulu le recevoir parce que j'aime beaucoup la musique des Pink Floyd depuis mon adolescence. En débutant ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de mettre en fond sonore leurs meilleurs sons. Ceux bien particuliers reconnaissables entre tous. Tout le monde connaît « The Wall » ou « Money », moi, c'est « Echoes » ou leur Live à Pompeï… Enfin cela étant dit, je ne m'étais jamais vraiment penchée sur l'histoire du groupe. Alors c'est au rythme de ma playlist que je me suis laissée emporter par le son et les mots. Et qui de mieux que l'un des fondateurs du groupe pour nous livrer son témoignage en tant que batteur.

le premier chapitre raconte comment les membres du groupe se sont rencontrés. Trois d'entre eux, Roger Waters, Richard Wright et Nick Mason étaient étudiants en première année d'architecture à l'École Polytechnique de Regent Street (aujourd'hui connu comme étant la prestigieuse Univertisty of Westminster). Nous sommes dans le milieu des années 60 et Nick Mason se souvient des premiers essais du groupe avec d'autres issus également de l'institution. À cette époque, le groupe ressemblait plus à un grand orchestre et s'appelait les « Sigma 6 ». Il nous raconte comment Syd Barrett a intégré à son tour la bande. Changeant de nom au rythme des départs, ils s'appelèrent Les « Architectural Abdabs », « Leonard's Lodger » ou encore les « Tea Set » jusqu'à ce qu'ils croisent la route d'un autre groupe qui portait également ce nom. Sur une totale improvisation de Syd Barrett, « The Pink Floyd Sound » naissait, laissant rapidement place à juste « PINK FLOYD ».

Ce premier chapitre fut un peu compliqué à lire, car Nick Mason utilise un vocabulaire musical assez pointu pour les novices comme moi. Finalement, l'humour typiquement British de l'auteur l'a emporté et je me suis accrochée pour continuer.

Tout au long du livre, Nick Mason retrace les premiers concerts, les premiers albums, les premières tournées, leurs échecs et leurs succès. Mais il aborde aussi le remplacement de Syd Barrett, le premier vrai compositeur/interprète du groupe, par David Glimour au clavier. L'importance qu'a ensuite prit Roger Waters dans la composition des morceaux ainsi que dans le groupe.

Au fil des pages et des souvenirs, nous croisons d'autres Grands de la musique, tels que les Beatles, les Rolling Stones, Jimi Hendrix, Bob Dylan ou encore Janis Joplin. On y croise même un certain Douglas Adams, connu pour son génial « Guide du voyageur galactique ».

Loin d'être nostalgique ou arrogant, Nick Mason est modeste et réaliste. Les lecteurs vivent grâce à lui, les moments marquants dans la vie de Pink Floyd. Ainsi, j'ai aimé savoir comment ils en sont venus à filmer cet indescriptible et monumental « LIVE à Pompéi ». Il y explique aussi l'incroyable et phénoménal succès de "Dark Side Of The Moon" et revient sur la rupture avec Roger Waters ainsi que leur dernière réunification le temps du concert « Live 8 » en 2005.

J'ai beaucoup aimé l'approche faite par Nick Mason. Un peu comme si le lecteur suivait au quotidien la vie et la dynamique de leur bande. Pink Floyd de Nick Mason est un livre très intéressant pour tous les fans de ce mythique et fantastique groupe, et/ou pour tous ceux qui veulent connaitre leur histoire de l'intérieur.
Lien : http://emilivres.blogspot.fr..

Qui mieux que Nick Mason pouvait écrire sur ce groupe mythique qu'est Pink Floyd ? Batteur du groupe depuis des décennies, il se confie dans un ouvrage fleuve de 300 pages, et c'est un plaisir.

Mais procédons étape par étape.
La couverture est sobre, on y voit le logo fait en néons du groupe, devant un fond de buildings newyorkais. On comprend tout de suite de quoi il s'agit, et à qui s'adresse l'ouvrage. Bref, un ensemble efficace.
Le livre est divisé en 12 parties, 12 chapitres, qui suivent la chronologie de l'histoire du groupe et de Nick.
L'écriture est fluide, on a l'impression d'écouter un vieil ami nous raconter les histoires extraordinaires de sa jeunesse. Il glisse des anecdotes très précises, et n'ayons pas peur de le dire, se permet même de « clasher » certains membres du groupe, comme le guitariste Syd. On a vraiment l'impression d'entrer dans l'intimité du groupe. Un vent de nostalgie souffle, Nick Mason se berce lui-même avec des mots qui lui rappellent les temps électriques de sa jeunesse.
Le livre se conclut par un vibrant hommage à Steve O'Rourke, manager artistique du groupe, décédé lors de la rédaction de l'ouvrage, et selon l'auteur, un des piliers méconnus du groupe.

Le seul mais hélas gros défaut de l'ouvrage se situe dans l'absence d'images. On parle ici d'un groupe de musique légendaire, donc l'identité graphique est célèbre et à la hauteur des compétences musicales... Or aucune photo n'illustre les propos, et on en aurait eu besoin !
Ce problème, et le fait que Nick évoque des détails très très précis de l'histoire des Pink Floyd, font que ce livre est vraiment destiné aux fans inconditionnels du groupe, et pas aux débutants qui commencent à s'intéresser à ces musiciens cultes.

Pink Floyd étant mon groupe préféré depuis que je suis en âge d'écouter de la musique, je me suis jeté sur ce livre. Hélas ! Ce n'est qu'une suite de faits, de déplacements sans vraiment d'intérêt. J'ai eu l'impression de lire le compte-rendu d'une garde à vue. Il n'y a aucun affect ; même Syd Barret ne semble pas avoir touché Nick Mason qui semble juste content d'avoir déménagé dans des baraques de plus en plus cossues et d'avoir acheté des voitures de plus en plus chères.
L'histoire des Floyd par Waters ou Gilmour aurait certainement été plus "humaine" et plus passionnante.