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Critique de Sylviemesjeudis


Bien qu'il ait été écrit en 1897, La Pocharde est un livre étonnamment d'actualité en ce qui concerne les erreurs judiciaires possibles, la pollution industrielle et l'intoxication au monoxyde de carbone dont sont victimes de nombreuses personnes chaque année, principalement en période hivernale, première cause de mortalité par toxique en France.
La Pocharde n'est pas une pocharde mais une victime des émanations émises par les fourneaux d'une plâtrière récemment accolée à sa maison qui a quelques fissures insignifiantes au niveau du mur extérieur de sa chambre. Lorsque les fourneaux fonctionnent, les symptômes d'empoisonnement se traduisent par des nausées, des vomissements, des lourdeurs dans la tête et les jambes qui lui donnent une allure titubante. Elle part sur les routes, pratiquement inconsciente et ne se souviendra pas de ses errances dont Mathis profitera pour la violer. La population la croit alcoolique, la montre du doigt, se moque d'elle et lui jette des pierres. Un enfant naît de ce viol qu'elle aimera comme ses deux filles d'un amour maternel sans bornes. Il dort dans sa chambre et meurt. Son médecin pense qu'elle a voulu le faire disparaître aux yeux de son mari qui revient d'un long séjour passé en Australie pour son travail. Au moment d'alerter les autorités judiciaires, le médecin est abattu. L'auteur du crime est immédiatement trouvé : la Pocharde. le médecin expert conclut à un empoisonnement de l'enfant, Charlotte Lamarche est également accusée de ce meurtre.
La Pocharde est incarcérée.
Le livre tient en haleine le lecteur. Il connaît la droiture, la bonté de Charlotte Lamarche, il croit en son innocence et attend impatiemment que les auteurs des deux crimes soient découverts, révolté d'assister impuissant à sa déchéance et à la souffrance de ses filles placées en orphelinat.
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