Ce deuxième tome de l'édition Panini reprend les épisodes #13 à #22 de la saga 100% Vertigo. Si, en poursuivant la traque du mystérieux Max au sein de la CIA, le lecteur a droit à la suite des événements présents, ce sont surtout les flashbacks qui constituent l'attrait principal de ce second volet.
Car cet album va livrer tous les secrets de cette mission qui coûta la vie aux «Losers», cette unité d'élite des forces spéciales américaines, trahie, laissée pour morte et bien décidée à rendre la monnaie de sa pièce à la CIA. Tout en livrant les origines de cette haine envers Max et de cette Vendetta explosive,
Andy Diggle va donner énormément d'épaisseur à ses personnages. Si le développement psychologique de Pooch, Jensen, Cougar, Roque et Clay est déjà excellent, c'est le dévoilement des motivations d'Aisha qui vient couronner le tout.
Si ces flashbacks sont le principal attrait de l'album, la chasse à l'homme au présent demeure également intéressante. Parsemée de complots et de trahisons, l'intrigue dresse le portrait peu réjouissant d'une CIA gangrénée par la corruption. le scénario, rythmé par les rebondissements et par l'action, est mené tambour battant. Si l'action demeure au rendez-vous, les dialogues teintés d'humour continuent également de faire mouche.
Les cadrages dynamiques et la mise en scène de Jock, renforcent encore un peu plus l'aspect cinématographique de la saga. Les contributions de
Nick Dragotta (épisodes #13-14), d'
Alé Garza (épisode #15) et
Ben Oliver (épisodes #20-22) ne nuisent pas trop à l'unité graphique de l'ensemble, mais je préfère le travail de Jock.
Une série d'espionnage rythmée par l'action et pourvue de personnages hauts en couleurs !