Avant de devenir aveugle, le vieillard avait éprouvé pour les livres la même passion que Samwell Tarly. Il savait trop bien comment il leur arrive de vous engloutir corps et âmes, comme si chacune de leurs pages était un abîme ouvert sur un autre monde. Page 112
Fille ou garçon, nous livrons tous nos propres batailles, ajouta-t-il, mais les dieux nous laissent le choix de nos armes. Oberyn Page 62
Les gens d'honneur seront toujours enclins à faire pour leurs enfants des choses qu'ils n'envisageraient jamais de faire pour leur propre compte.
Il ignorait combien de temps s'était écoulé depuis qu'il avait dormi pour la dernière fois, mais il restait à peine un pouce de la grosse chandelle de suif qu'il avait allumé juste avant de s'attaquer au ballot de pages volantes attachées par une ficelle qu'il venait de découvrir. Il avait beau être fourbu, c'était trop dur de s'arrêter. Un bouquin de plus, s'était-il promis, et je m'arrêterai. Un folio de plus, rien qu'un . Une page de plus, et alors, là, je monterai me reposer et manger un morceau. Mais il y avait toujours une autre page après celle-ci, et encore une autre après celle-là , et un autre livre qui attendait au bas de la pile. Je vais juste jeter un coup d'œil rapide pour voir de quoi traite celui-ci, pensait-il et , avant d'en prendre conscience, il en avait déjà dévoré la moitié.
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Il fut tout ébaubi de voir à quel point la chandelle brûlait bas, maintenant. De quand pouvait bien dater cette fameuse soupe de haricots au lard, d'aujourd'hui ou d'hier ? D'hier. Probablement d'hier. Le constat lui arracha un bâillement. Jon devait se demander se qu'il avait bien pu devenir, mais mestre Aemon s'en doutait sûrement, lui. Avant de devenir aveugle, le vieillard avait éprouvé pour les livres la même passion que Samwell Tarly. Il savait trop bien comment il leur arrive de vous engloutir corps et âme, comme si chacune de leurs pages était un abîme ouvert sur un autre monde.
« Qui l'a découvert ?
— L'un des gardes, expliqua sera Osmund. Lum. La satisfaction d'un besoin naturel l'a poussé à se rendre au petit coin, et il y est tombé sur Sa Seigneurie. »
Non, cela ne peut être. Un lion ne saurait mourir de cette manière.
Vous autres, à Westeros, vous faites tous une honte d’aimer. Il n’y a pas de honte à aimer. Si vos septons disent qu’il y en a, vos sept dieux doivent être des démons.
"La chandelle de verre est censée représenter la vérité et l'acquisition du savoir, raretés aussi belles que fragiles. Le verre est taillé en forme de chandelle afin de nous rappeler qu'un mestre a pour devoir de projeter de la lumière en quelque lieu qu'il serve, et acéré dans le but de nous remémorer que la connaissance menace toujours de se révéler dangereuse. Les sages ne sont jamais à l'abri de la tentation de l'arrogance au sein de leur sagesse, alors qu'un mestre a pour obligation de pratiquer en permanence l'humilité. La chandelle de verre évoque aussi cela. Lors même qu'il aura prêté son serment, ceint sa chaîne et entrepris de servir, un mestre ne cessera de repenser aux ténèbres de sa veille et de se rappeler que, quoi qu'il ait fait pour allumer la chandelle, ce fut en pure perte, parce que la science elle-même est impuissante à réaliser l'impossible."
Servir. Obéir. Protéger. Des voeux simples pour un homme simple.
Tommen se prenait à chérir son nouveau bouclier juré...
Il était bien dommage que le Limier ait attrapé la rage.
La voix râpeuse et la gueule brûlée de Sandor Clegane avait toujours effrayé Tommen, et ses mépris auraient été l'antidote aux chichis chevaleresques de Loras Tyrell.
Tels sont les présents que je t'offre, ma chère Sansa : Harry, les Eyrié et Winterfell. Cela vaut un nouveau baiser, maintenant, tu ne trouves pas?