Citations sur Game of Thrones : Les origines de la saga (16)
La maison Dayne des Météores est l'une des plus vieilles des Sept Couronnes, mais sa renommée tient surtout à son épée ancestrale, appelée Aube, et aux hommes qui la manièrent. Son origine se perd dans la légende, mais les Dayne la portent sans doute depuis des millénaires. Ceux qui ont eu l'honneur de l'étudier disent qu'elle ne ressemble pas à l'acier valyrien connu. Pâle comme du verre laiteux, elle partage à tous autres égards les propriétés des lames valyriennes, résistance et tranchant incroyables.
Si maintes maisons possèdent des épées ancestrales, on s'y transmet en général les lames d'un seigneur à l'autre. Certains, comme les Corbray, peuvent prêter l'épée à un fils ou un frère sa vie durant, mais elle doit retourner au seigneur. Il n'en va pas de même avec la maison Dayne. Le porteur d'Aube reçoit toujours le titre d’Épée du Matin, et seul peut l'obtenir un chevalier de la maison Dayne qui en est jugé digne.
Pour cette raison, les Épées du Matin sont toutes célèbres de par les Sept Couronnes. Il est des garçons qui rêvent en secret d'être fils des Météores pour pouvoir prétendre à l'épée légendaire et au titre. Le plus célèbre de tous fut ser Arthur Dayne, le plus terrible Garde Royal du roi Aerys II. Il vainquit la Fraternité Bois-du-Roi et s'illustra à chaque tournoi. Il périt noblement avec ses frères jurés à la fin de la rébellion de Robert: Lord Eddard Stark l'aurait tué en combat singulier. Lord Stark a ensuite restitué Aube aux Météores et aux parents de ser Arthur, en signe de respect.
Cependant, d’autres récits – moins crédibles, mais qui tiennent une place centrale dans les anciennes chroniques – mettent en scène des êtres appelés les Autres, venus des Contrées gelés de l’éternel hiver et apportant avec eux le froid et les ténèbres pour tuer toute lumière et toute chaleur. On dit aussi qu’ils montaient d’énormes araignées de glace et les chevaux des morts, ressuscités pour leur service, comment l’étaient les morts eux-mêmes, afin de combattre sous leurs ordres.
Comment la Longue Nuit prit fin est du domaine de la légende, comme toutes ces histoires du lointain passé.
On dit en vérité que chaque édifice se construit pierre par pierre. On peut en dire autant du savoir, extrait et compilé par maints érudits, chacun bâtissant sur les ouvrages de ses prédécesseurs.
Ébranlé par ces arguments, le roi Aegon aurait décidé de refuser l'offre jusqu'à ce que la princesse Deria remette entre ses mains une lettre personnelle de son père, le prince Nymor. Aegon la lut sur le Trône de Fer, et on dit que, quand il se leva, sa main saignait tant il l'avait serrée. Il brûla la missive et partit aussitôt sur le dos de Balerion pour Peyredragon. Lorsqu'il revint, le lendemain matin, c'en était fait. Il avait accepté la paix et signé un traité à cet effet.
Nul ne connaît à ce jour la teneur de cette lettre. Les spéculations furent nombreuses. Nymor révélait-il que Rhaenys vivait, brisée, mutilée et qu'il mettrait fin à ses tourments si Aegon mettait fin aux hostilités? La lettre était-elle ensorcelée? Menaçait-il d'engager avec la fortune de Dorne les Sans-Visage pour tuer le fils et héritier d'Aegon, Aenys? Ces questions resteront vraisemblablement sans réponse.
Chez les Targaryen, la tradition avait toujours été de se marier entre parents, l'idéal étant de marier frère et sœur. A défaut, une fille épousait un oncle, un cousin ou un neveu; un garçon une cousine, une tante ou une nièce. La pratique remontait aux vieilles familles de l'ancienne Valyria, notamment celles qui élevaient et montaient des dragons. "Le sang du dragon doit demeurer pur", disait-on. Et certains princes sorciers prenaient plus d'une femme quand l'envie leur en venait, bien que ce fût moins commun que le mariage incestueux. Valyria, avant le Fléau, ont écrit certains sages, honorait mille dieux sans en craindre aucun, et peu de gens osaient s'élever contre ses coutumes. Ce n'était pas le cas en Westeros, où la puissance de la Foi était extrême. L'inceste était considéré comme un infâme péché, qu'il s'accomplisse entre père et fille, mère et fils ou frère et sœur, et les fruits de telles unions considérés comme des abominations aux yeux des dieux et des hommes. Rétrospectivement, on voit qu'un conflit entre la Foi et la maison Targaryen était inévitable.
Il n'y a plus de géants même au-delà du Mur : les derniers rapports sur eux ont plus de cent ans. Encore sont-ils douteux - des fables racontées par des patrouilleurs de la Garde autour d'un bon feu.
La terre et le roc qui bouchaient la mine n'avaient laissé aucun espace qui eût permis à un écureuil de passer, encore moins un homme... mais l'eau s'infiltra vers le bas.
Ser Raynard avait regroupé dans les mines plus de trois cent hommes, femmes et enfants, dit-on. Pas un n'en ressortit. Quelques gardes postés à l'entrée de la mine la plus petite et la plus éloignée déclarèrent avoir entendu de faibles hurlements monter de la terre, une nuit, mais à l'aube, les pierres étaient de nouveaux silencieuses.
Personne n'a jamais rouvert les mines de Castemere. Les salles et donjons en surface, incendiés par Tywin Lannister, demeurent vides aujourd'hui encore, muets témoignages de ce qui attend ceux qui sont assez fous pour prendre les armes contre les Lions du Roc.
La question de savoir si Rhaenys Targaryen survécut à son dragon reste discutée. Selon certains, désarçonnée, elle tomba et se tua; pour d'autres, elle fut écrasée sous Méraxès dans la cour du château. Quelques textes prétendent que la reine survécut à la chute de son dragon pour périr de mort lente, torturée dans les geôles des Uller. Sans doute ne connaîtra-t-on jamais les circonstances précises de sa mort, mais Rhaenys Targaryen, soeur et épouse du roi Aegon Ier, disparut bien à Denfert, à Dorne, en l'an 10 apr.C.
Pour beaucoup, le Grand Conseil de 101 créa un précédent solide en matière de succession: malgré l'antériorité, le Trône de Fer de Westeros ne pouvait être transmis ni à une femme, ni par une femme à ses descendants mâles.
L'Aegon que l'histoire connaît sous les noms d'Aegon le Conquérant et Aegon le Dragon naquit à Peyredragon en 27 av.-C. Il était le seul fils, et le second enfant, d'Aerion, sire de Peyredragon, et de lady Valeana de la maison Velaryon, elle-même à demi targaryenne du côté de sa mère. Aegon avait deux sœurs légitimes: Visenya, l'aînée, et Rhaenys, la cadette. Les seigneurs dragons de Valyria avaient depuis longtemps coutume de marier frère et sœur, pour maintenir la pureté de la lignée. Mais Aegon épousa ses deux sœurs. La tradition aurait voulu qu'il se marie avec l'aînée, Visenya; prendre également Rhaenys pour femme était inhabituel, mais pas nouveau. Certains ont dit qu'Aegon avait épousé Visenya par devoir et Rhaenys par amour.