Nos vendredis

L'écriture de Nathalie Marques est sensible, poétique, sensuelle.

Sa plume nous donne à entendre, sentir, voir, goûter.

* le rire des enfants de Meg, le chant des oiseaux, le crépitement du poulet dans l'huile chaude. Et le cri. Ce cri qui vient déchirer l'obscurité, et que Meg entend résonner dans ses rêves.

* L'odeur de vent et de shampoing de Gabin, le jeune photographe. Les saveurs boisées et argentées de retrouvailles intimes. Son propre parfum dans ses vêtements, qui rassure Blanche. La bonne odeur des livres, du papier chauffé par le soleil à travers les baies vitrées. Les effluves de tabac et d'alcool du père de Gabin.

* La caresse des draps en lin, la chaleur apaisante d'un pull en baby alpaga, la résistance d'une serviette amidonnée, le moelleux d'un drap de bain en nid d'abeille.

* Les maisons du quartier : l'asymétrie de celle de Meg et Hugo, la jolie ferme aux volets bleu clair de Blanche et Marin, la grande bâtisse à l'intérieur de laquelle pousse un érable, la maison aux éclairages toujours allumés et les drôles de Velux qui laissent entrevoir une girafe, un zèbre et un ara.
La grenadine à la salade, les boucles orange et les robes colorées de Blanche, la tache rouge du pull d'un petit garçon, le noir dans lequel Constance s'efface.

* La texture des crêpes aux prouts de poule, le moëlleux du canard. La cuisine simple, familiale, authentique, rassurante.

Meg sait consoler, cuisiner, raconter.
Elle se demande si elle sait écrire.
« Je sens déjà l'odeur de ce que je souhaite coucher sur le papier. Ce seraient des effluves de quelque chose que chacun connaît. Quelque chose qui frétille jusque dans les terminaisons nerveuses, qui émoustille les souvenirs. »

Oui, Meg/Nathalie sait raconter et écrire. Car avant tout, elle sait voir et écouter.

Nos vendredis est un magnifique premier roman.
Un roman d'effacement et de renaissance, de secrets enfouis et de souffrance muette, de petits arrangements et de sages décisions, de parenthèses ouvertes puis refermées, de sororité et d'empathie.

Nos vendredis
Un livre découvert lors de la dédicace de l'autrice dans ma librairie de quartier
Un excellent premier roman
Un livre qui éveille tous les sens grâce à des descriptions d'une finesse et d'une justesse subtiles
Ce sont des "peintures de vie" qui nous raccrochent à notre humanité, à nos forces et à nos failles
Un vrai régal

Magnifique roman , lecture agréable fluide . Roman émouvant drôle intriguant finement écrit . Tous vos sens seront en éveil , chaque personnage est attachant et touchant. n hésitez plus , cette auteure ,nathalie Marquès, vaut le détour .je recommande!

Meg, mère de 3 garçons, aspire à sortir de son quotidien et trouve refuge dans l'écriture. Elle s'interroge sur ses voisins, sur ce cri qu'elle entend dans la maison d'à côté. Elle va à leur rencontre, et peu à peu, les vies se dévoilent, réunies par un drame commun.
J'ai ressenti beaucoup de distance par rapport aux personnages, peut-être dûe à l'écriture un peu froide ou aux chapitres très découpés. Mais ce roman reste une bonne lecture et une découverte pour moi des éditions belges : "les impressions nouvelles".

Ce premier roman est magnifique. La façon d'amener le sujet des femmes qui se perdent dans la vie familiale est intelligente. L'écriture est très belle, sensuelle, délicate et à la fois brute. le quotidien de tous ces voisins nous renvoie à notre humanité, faite d'imperfections mais à la fois si belle. Bravo pour ce roman!