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Citations sur L'homme dans la guerre : Maurice Genevoix face à Ernst .. (20)

Soudain, la mitraille devient trop forte et il faut se coucher. C'est le moment qui décide de tout, de sa vie d'homme et d'écrivain. Il se retourne, ressentant quelque chose dans son dos.
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En fait, deux lieux échappent à la foule, aux hommes et à leur progrès : la forêt et la bibliothèque.
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Les pulsions de mort et de vie se livrent un combat sans merci au coeur de l'humain. L'humanité vient précisément du refus de la pulsion. L'humanité commence quand la pulsion s'arrête.
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Un homme tombe et c'est un des maillons de la chaîne humaine qui vient de se briser. C'est un manque inouï, un trou insondable. C'est une partie de la chair du sous-lieutenant Genevoix qui a été arrachée, même si lui continue de courir et de tirer, le revolver sautant dans sa main. Voilà ce qu'il comprend à ce moment : la vie est une unité. L'espèce humaine est une, nous sommes tous l'espèce humaine et elle est nous, mais au-delà il y a l'unité de la vie. Qui tue un homme ou un animal tue la vie dans sa totalité. Ce trou béant exige du guerrier un respect total de la vie. Genevoix continuera à tuer, faire tuer, se battre avec une pugnacité rare, mais un écrivain du vivant vient de naître.
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Retrouver le génie épique, c'est ne pas haïr les ennemis, ne pas mépriser les malheureux, et éprouver de la pitié pour les hommes.
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D'où la question : la Grande Guerre a-t-elle homologué le massacre ? A-t-elle ouvert la porte à l'anéantissement des peuples ? Quelle limite pouvait exister après un conflit où les morts se comptèrent par millions ? Il est tentant de dire qu'après la guerre de 14, naquit la «guerre totale», non plus la guerre faite aux soldats, mais celle faite aux hommes, avec son déchaînement sur les populations, comme ce fut le cas sur le front de l'Est, ou dans les bombardements de Dresde et d'Hiroshima. Ce n'est pas exact. La guerre totale fut le fait des vaincus, et sans doute dut-elle plus à la rancœur, à la haine, à la peur et à l'humiliation qu'aux techniques permettant le massacre de masse (l'obus et la mitrailleuse). D'ailleurs ces «techniques», pardonnez l'expression, se révélèrent peu productives pour l'extermination de masse, et il fallut en inventer d'autres. La Grande Guerre reste une guerre classique. Le tribut payé par les civils n'est pas encore le plus lourd, et les blessures causées par la soldatesque sont encore faibles. Dans l'histoire des massacres, la Grande Guerre fut celui des soldats. On n'en dirait pas autant de toutes les guerres passées, où le pillage des villes, le rapt des femmes et le massacre des civils furent l'apogée des combats. Les massacres antiques furent massifs, avec pour seul outil l'épée et son fil, la Bible en témoigne. Pour reprendre une terminologie moderne, la Grande Guerre ne fut pas «sale».
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N'est-ce pas le devoir de l'écrivain de témoigner pour chacun de nous, qui sommes, chacun, un univers et le reflet du monde ?
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Genevoix parle des hommes plus que de la guerre, même si ses descriptions des combats sont exceptionnelles, Jünger de la guerre plus que des hommes. Genevoix aime les hommes, même s'il aime parfois la guerre, Jünger aime la guerre, même s'il pleure parfois les hommes.
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En fait, deux lieux échappent à la foule, aux hommes et à leur progrès : la forêt et la bibliothèque.
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"Jamais vous n'aimerez la vie comme nous aimons la mort". Cette phrase insondable d'un terroriste préparant ses attentats-suicides, pouvait-on la faire dire au jeune lieutenant Jünger ? Elle nous hantait Sylvie et moi, lorsque nous commencions à penser à ce livre. Sylvie pensait par contraste la passion de son père pour la vie apparaisse au-delà de ses écrits de guerre, et que nous offrions au lecteur cette passion née du charnier et affirmée plus tard dans ses ouvrages qui furent autant d'odes à la nature, aux animaux, au vivant.p.22/23
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