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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La France, ce n'est plus ce que c'était, oh non, mon bon monsieur ! Depuis qu'un peuple étrange est descendu des cieux apportant avec lui des technologies inimaginables, le royaume de notre bon roi Louis est sens dessus dessous. Des bateaux volants survolent Paris, des castels entiers flottent dans les airs, des hommes de métal arpentent les rues et les gentilshommes se battent en duel à coups de pistolets lasers ! Mais la face du monde a beau être transformée, certaines règles restent inchangées. Elle le sait bien, Estella la Goupil, elle qui a vécu dans les rues depuis sa plus tendre enfance. Elle n'a qu'une ambition, la jolie renarde : monter jusqu'à la Versailles Céleste, le magnifique palais que le roi Louis XIV s'est fait bâtir à mi-chemin de la Terre et des étoiles, pour y détrousser le plus de nobles ventripotents possible.

La jeune femme est bien prête d'arriver à ses fins quand un incident vient ruiner tous ses plans. Sur le bateau volant qui la mène à Versailles, elle assiste à un combat entre un mousquetaire vieillissant et une horde de soldats mécaniques. Et pas n'importe quel mousquetaire, attention : celui-ci a pour nom Charles de Batz Castelmore, capitaine aux mousquetaires du roi, plus connu sous le nom de d'Artagnan. Et il a beau avoir cinquante-cinq ans bien sonnés, il bataille encore ferme, le d'Artagnan ! Mais même le meilleur escrimeur doit plier sous le nombre et, avant de périr, le capitaine n'a que le temps de donner à la jeune femme une bague avec recommandation de la donner à celui qui viendra la réclamer – nul doute qu'elle saura le reconnaître au premier coup d'oeil.

Au même moment sur notre bonne vieille Terre en Gascogne, un jeune homme s'éveille. Il a vingt ans, se nomme D Artagnan et pleure encore une jolie lingère nommée Constance. Ce qu'il ignore mais ne tardera pas à découvrir, c'est que le véritable D Artagnan vient de mourir à plusieurs centaines de mètres au dessus de Paris. Lui-même n'est qu'un « simulacre », un clone de l'original ne possédant que les souvenirs de ses vingt premières années et tout à fait inconscient des changements qu'a connu la planète entretemps. Aidé du fidèle mais chenu Planchet, notre gascon part pour Paris pour récupérer la bague qui lui permettra de retrouver sa mémoire et démasquer ainsi le terrible complot qui a causé la mort du capitaine des mousquetaires.

Zeus sait que je ne suis pas adepte de la littérature pour adolescents, mais les résumés et les critiques de la trilogie de Jean-Luc Marcastel que j'ai trouvé sur internet étaient si alléchants que je n'ai pas pu résister (merci encore à l'excellent site Pastiches Dumas)… Bien m'en a pris car ce premier tome est extrêmement sympathique ! Marcastel connaît très bien son Dumas et c'est un plaisir de voir comment il a su réutiliser les personnages et leurs personnalités pour en faire quelque chose de tout à fait affriolant. On a aucune difficulté à retrouver dans le jeune homme vif, plein d'esprit et au courage frisant l'inconscience notre mousquetaire bien aimé. Les échanges qui l'opposent à un Planchet sexagénaire trainant les pieds en bougonnant derrière son jeune maître sont particulièrement réjouissants. Côté nouvelles têtes, la jolie Estella est plutôt attachante, même si elle a trop souvent tendance à user de ses charmes féminins, et le terrible Ankou qui règne sur les bas-fonds parisiens est raisonnablement flippant.

L'univers développé par Marcastel est, quant à lui, tout à fait réussi : du steam punk bien fichu et très imaginatif où l'Histoire de France voisine agréablement avec la science-fiction. le style est agréable et riche, malgré quelques maladresses faciles à pardonner. Niveau scénario, le récit est assez simple mais ouvre correctement la saga et promet de se complexifier par la suite. La seule chose qui manque réellement à mon bonheur est la présence d'Athos, Porthos et Aramis. Car d'Artagnan sans ses trois potes, c'est comme la mer sans l'écume, c'est comme l'écume sans le sel, c'est comme… Enfin, vous saisissez l'idée. Mais, patience, j'espère bien les voir débarquer au deuxième tome !
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La petite histoire

« Simulacre. C'est ainsi qu'ils te nommeront… Et ce ne sera pas un compliment. Fais ce que dois. Sauve ce monde. Alors tu pourras m'oublier et recouvrer ta liberté… »
Imaginez une France où les gentilshommes s'affrontent à coups de rapières énergétiques, de pistolets à lumière et voyagent en diligences aériennes.
En chemin vers la Versailles Céleste, la nouvelle résidence du Roy en orbite au-dessus de la Terre, Estella, une jeune voleuse, croise la route de Charles de Batz Castelmore plus connu sous le nom de… D Artagnan.


Ce que je retiens de ce roman

L'univers : steampunk et cape et épées, aventure et SF mêlés

Dès l'entrée en matière, l'on se retrouve sur une "cité" flottante lors de la rencontre fortuite d'une Estella de 17 ans, voleuse intrépide et séduisante rouquine et d'un D Artagnan vieillissant et attendri. Ces deux personnages sont alors poursuivis par des mécanomates (sorte de robots avec un semblant de cerveau humain). 17eme siècle et engins futuristes se côtoient dans le pur style steampunk. Si l'on est déboussolé au début, c'est tout autant que le personnage principal masculin qui se réveille dans ce monde hybride et n'en connaît pas tout de suite les codes. La reprise des Trois mousquetaires avec cet éclairage moderne est assez original et plaisant.

L'intrigue : complots et pouvoirs

L'action est omniprésente, pas le temps de souffler, les péripéties s'enchaînent et s'alternent entre les deux héros de cette aventure qui va au triple galop d'un "cheval jaune". On se régale de suivre tour à tour Estella et D Artagnan qui s'enferrent puis se dépêtrent dans les rouages de ce monde où les espions sont foison à tous les étages de la société et prennent diverses formes toutes plus inquiétantes les unes que les autres. Estella possède un objet (un ferret rouge monté sur une bague) qui attire toutes les convoitises (clin d'oeil au collier de ferrets de la reine dans l'oeuvre d'Alexandre Dumas) et qui jette sur la route nos deux héros. Ce simple bijou déclenche les événements.

L'écriture : gouaille et points de vue alternés

Le style de Jean-Luc Marcastel est virevoltant, vibrant et plein de gouaille notamment dans les dialogues où les personnages font montre d'une répartie cinglante. J'adore les échanges entre D Artagnan et Planchet.
L'auteur a décidé d'alterner les points de vue et de mêler deux récits qui s'alternent pour finir par se croiser et s'entremêler. Cela rend plus dynamique l'histoire et permet de découvrir ce monde de métal et de sang.

Les personnages : Estella, D Artagnan, Planchet, l'Ankou et Milady

Nous retrouvons les personnages des Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas avec en prime une jeune héroïne qui n'a pas froid aux yeux Estella et un roi des cafards, l'Ankou, assez effrayant.
Estella est un personnage féminin intrépide à l'image de Delilah Bard avec un soupçon de séduction assumée en plus. Sa chevelure incendiaire accentue son tempérament de feu déjà bien caractérisé par son origine gasconne.
Elle est le double féminin de d'Artagnan qui dans ce premier tome est un poil en dessus de ce personnage très fort.
D'Artagnan est l'archétype du héros de cape et d'épée, j'attends la suite pour voir se développer son caractère, trop stéréotypé à mon goût. Il ne me procure pas d'émotions comme les autres personnages cités.
Planchet est un de mes personnages préféré, pince-sans-rire gentleman en toute circonstance, il ne manque pas de répondant et d'énergie face au gouailleur, limite fanfaron de d'Artagnan. Il temporise le héros colérique et ce duo fonctionne à la perfection.

" C'est le propre des audacieux, Monsieur, et leur principal défaut... Ils ne regardent jamais en arrière."

Dans cet épisode, l'autre personnage emblématique est le méchant et ici (parmi de nombreux ennemis), je pense à l'Ankou, le roi des cafards. Il dirige d'une main de fer au sens propre comme au sens figuré la Cour des Miracles au sein du Paris des rapines et autres crimes plus expéditifs. Son apparence longtemps dissimulée sous une cape fait de cet être un monstre hybride au trois quart mante religieuse mécanique et au quart humain vérolé et pestilentiel. Il a un réseau souterrain d'hommes peu recommandables qui le servent sous l'emprise de la peur. Il a un oeil dans tout Paris. Ces tractations et manigances, le place dans une position de pouvoir enviée par un cardinal Richelieu, absent de la scène mais qui tire les ficelles de loin en loin. L'Ankou représente tous les vices possibles, c'est le méchant parfait dans ce monde où la cruauté est monnaie quotidienne.

" ...une voix s'éleva, sèche, moitié murmure de vieilles feuilles et sifflement de serpent. "

Le dernier personnage maléfique qui pointe le bout de son menton mutin, c'est Milady de Winter, sournoise en diablesse qui sera à n'en pas douter un personnage central de la suite du Simulacre.

Finalement, je me suis bien régalée avec cette aventure pleine de rebondissements, de dialogues truculents et de complots. La suite en lecture, sans doute.
Lien : https://chrisbookine.blogspo..
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Très bon livre mélangeant audacieusement plusieurs univers: star wars, la fantasy, les mousquetaires et du steampunk. On ne s'ennuie pas une minute. Les illustrations sont très belles et apportent un plus considérable au roman. le premier tome est plus une mise en place , le scenario devient plus clair dans le second tome.
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Découvert à Trolls & légendes (festival de littérature fantastique) en avril dernier, j'ai juste grillé mon quota avec ce livre, il m'a tapé dans l'oeil (oui ça fait mal) dès que je l'ai vu. Pour tout dire, il m'appelait et me disait d'une voix envoûtante « achète-moi, achète-moi ».
Sa couverture aux inspirations steampunk et son titre, reprenant le nom de mon mousquetaire préféré, je ne pouvais décemment pas résister. J'ai craqué et pour le coup, il s'agit d'un nouveau coup de coeur (On se déculpabilise comme on peut, que celui qui n'a jamais pêché, me jette la première pierre.).

Estrella (drôle de nom, avec lequel j'ai eu quelques difficultés au début), une voleuse des bas-fonds de Paris s'embarque, illégalement, pour la Versailles céleste en vue de commettre le plus gros casse de sa carrière et du siècle par la même occasion.
Mais sur ce vaisseau qui l'emporte vers ses rêves les plus fous, elle croise la route d'un certain mousquetaire du Roy, le célèbre capitaine D'Artagnan. Alors que les hommes du cardinal les poursuivent, le soldat du Roy, sachant sa fin toute proche, confie une mission à a jeune voleuse. La jeune femme se retrouve alors dans les bas-fonds de Paris, tentant d'échapper à ses propres ennuis, quelle ne sera pas sa surprise lorsque D'Artagnan réapparaîtra, jeune et fort, c'est là tout le Simulacre.

Vu qu'il s'agissait d'un achat compulsif, je ne savais pas trop à quoi m'attendre lors de cette lecture, et j'ai été émerveillée par la plume de Jean-Luc Marcastel. J'ai lu de nombreuses réécritures où des auteurs se servaient allègrement de héros préétablis, et j'ai souvent été plus que déçue. Certes, retrouver des personnages que j'aime dans un univers, un brin différent est simplement génial. Mais il faut qu'ils soient bien introduits, et, dans ce livre-ci c'est le pari est totalement réussi !
L'auteur est parvenu à créer des personnages attachants, que l'on découvre et redécouvre à travers une plume emplie d'humour, et qui sait, cependant respecter les traits que Dumas leur avait conféré.
Nous retrouvons un D'Artagnan avec son bagou de Gascon si typique (que j'aime à la folie), qui est modernisé et, du coup plus proche de notre réalité. le personnage d'Estrella apporte quant à elle un brin d'air frais très agréable, mais avec beaucoup de caractère, à l'image de notre mousquetaire. Son histoire n'est pas énormément développée, je suis impatiente d'en apprendre davantage sur cette demoiselle.

Des personnages, donc, très attachants, mais aussi une intrigue digne de la grande période Dumas. Là aussi, je suis très curieuse quant au devenir de cette enquête, quel rôle joue le terrible cardinal de Richelieu, que sont devenus les compagnons de D'Artagnan ?
Autant de questions, auxquels j'espère trouver des réponses dans les tomes suivants.

En résumé, ce fut une agréable lecture, qui m'a réellement passionnée. L'univers steampunk est un élément qui m'a immergée dans l'univers de l'auteur. Tout au long du récit, je suis restée scotchée aux pages. Je ne peux que vous conseillez d'entrer dans l'univers du Simulacre.
La plume de l'auteur est un délice que j'ai envie de comparer à un feu-follet ; le vocabulaire employé est riche et truculent. L'humour est consentement présent, ce qui, au résultat final, donne un roman très prenant et immersif.

Le petit plus non négligeable, ce sont les illustrations qui parcourent le roman. Elles sont simplement sublimes, à l'image de la première de couverture.

Lien : http://audreybookoverlife.ov..
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Le premier tome d'une super trilogie de Jean-Luc Marcastel un auteur que j'adore.
Un roman génial qui se passe à une période que j'adore (un peu steampunk) avec une héroïne qui a du caractère, comme le héros ( deux vrais gascon). On s'y attache très rapidement. J'ai vraiment adoré ce premier tome.
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