Citations sur Profession médecin légiste : Le quotidien d'un médecin des .. (15)
Il n’y a pas de place pour l’improvisation ! S’auto-évaluer ou se faire évaluer permet de valider des processus fiables. La contrainte de la mise en place de tels processus prend tout son intérêt lorsque l’expert justifie de son examen et de ses conclusions devant un tribunal.
La médecine reste un art qui s’appuie sur des instruments scientifiques. Mais la médecine doit traiter le patient, l’être humain. La médecine légale doit être une science, dont la seule part d’art est la rédaction du rapport médico-légal et la synthèse des résultats objectifs, scientifiques des examens qu’il réalise. La médecine légale doit apporter la vérité et encore plus la remettre en cause, l’expérimenter pour la valider.
Bien plus difficiles à mettre en évidence, les violences psycho-logiques comportent chantage, injures, harcèlement, paroles blessantes, humiliations, menace de placement, infantilisation…, violences auxquelles on peut associer les lettres personnelles ouvertes, les privations de relations sociales.
La violence intime est aussi souvent sexuelle : réduction de l’autre au rang d’objet sexuel, avec rapports contraints et forcés, actes pornographiques, jeux pervers où les pratiques imposées s’approchent de ce que la loi pénale qualifie d’agressions sexuelles, voire de viols, qui peuvent exister dans le couple, dès lors que la victime n’a pas la possibilité de consentir ou non.
La société a intérêt à ce que la cause d’une mort non naturelle soit élucidée. Mais qui s’en charge ? Parfois, un suicide ressemble à un meurtre. Parfois, un meurtrier tente de maquiller son crime en accident ou en mort naturelle. Chaque cas non résolu nécessite le recours, dès les premiers temps de la découverte du corps, du médecin légiste chargé de constater le type de mort et la cause. La formulation de la question est toujours identique. Les réponses sont parfois claires d’emblée, mais dans certains cas, elles réservent des surprises…
La route tue. On le sait. Et pourtant, elle continue de tuer avec une régularité que les médecins légistes ne peuvent que constater.
Tout suicide est une mort suspecte. Il faut déjà éliminer l’idée d’un homicide.
Les juristes s’appliquent à domestiquer la vie, à la faire entrer dans les cadres rigides de la loi, tandis que les biologistes cherchent à la comprendre… Apparemment, il y a antinomie entre les deux tendances - biologique et juridique - qui, pourtant, doivent s’associer dans un certain nombre de cas. Pour que justice soit faite.À la médecine légale judiciaire revient la mission de jeter un pont entre la pensée juridique et la pensée biologique. Elle se présente ainsi comme une discipline particulière, qui prête un concours nécessaire à l’exécution de la loi.Oui, la médecine est indispensable à la Justice. Sans médecine, il n’y aurait pas de bonne justice.
Les questions médico-légales sont donc en nombre illimité, chaque jour il en surgit de nouvelles provoquées par les découvertes de la science et par les changements des mœurs. Nul ne saurait se flatter de posséder sur tous les points des sciences applicables à la médecine légale des connaissances complètes.
Pour être médecin légiste, il faut avoir des connaissances complètes en médecine, chirurgie, savoir faire une autopsie, reconnaître les lésions spontanées des lésions provoquées, être exercé aux recherches microscopiques nécessaires pour distinguer les taches de sang, de sperme, de méconium du fœtus, etc., avoir étudié les symptômes, les lésions déterminées par les diverses intoxications. Si le chimiste est seul compétent pour déceler la présence d’une substance toxique dans les viscères, le médecin seul peut établir qu’entre les symptômes, les lésions, les expériences physiologiques et les résultats fournis par le chimiste, il existe une concordance, ou une discordance, permettant d’affirmer qu’il y a ou qu’il n’y a pas d’intoxication.