Les Promenades de Jean Giono

Rien n'était plus propice à la connaissance réelle que cette privation de la chose convoitée.

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Il n'était pas homme à couper d'un trait à travers champs mais plutôt à marauder chaque méandre du chemin.

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Tous les héros de Giono marchent, souvent seuls, parfois accompagnés d'un atelage.

Nous sommes un peuple original, singulier, profond, au rire fort rare, à la rancune prompte, à la pitié parcimonieuse. Tant dans la variété de nos caractères que dans l'individualisme de nos visages, nous offrons au "profond connaisseur de l'âme humaine (Un roi sans divertissement)" de quoi s'éjouir ou se consterner mais rarement de quoi s'ennuyer.
Jusqu'à ce que l'avatar - qui nous guettait depuis longtemps - de l'hybridation des races et des mœurs ne nous ravale au rang de troupeau, il y avait chez nous de quoi remplir le théâtre du monde et garnir pour toute une vie l'imagination de dix romanciers.

Voici 25 ans que Giono est mort .Il a enfermé dans son œuvre tout un pays irréel qui parle à l'âme plus que s'il existait .