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Critique de Berthelivre


Le premier secret, c'est le titre. Ce n'est pas le plus difficile à élucider, merci internet. Une andrône, c'est comme une traboule, voilà !
Le commissaire Laviolette, en convalescence à Sisteron, va assister à une représentation de « La Tour de Nesle » au théâtre de la Citadelle. En plein air donc. Mais avec les mannequins balancés du haut des tours qui dominent le théâtre, tombe également une femme, hurlante, bien vivante. Enfin, plus du tout à l'arrivée.
Laviolette ne peut évidemment pas résister à l'appel de cette affaire qui a tout d'un assassinat.
L'enquête va nous promener dans Sisteron, ses quartiers, ses ruelles, ses andrônes. Je note de mettre Sisteron au programme de mon prochain séjour dans le coin.
L'enquête va parler de poires mûries dans les caves, d'un ciré noir usagé de facteur, d'une glycine monumentale, envoutante et un peu sorcière, d'une belle femme de caractère, à demi-paralysée et dont personne ne veut dire par quel accident elle a perdu l'usage de ses jambes, d'un tabou qui semble remonter à l'Occupation.
Laviolette est Laviolette jusqu'au bout des ongles. J'ai lu sous la plume d'un babeliote, il y a peu – mais bien sûr, j'ai oublié de relever son nom – que le commissaire Adamsberg de Fred Vargas avait à voir avec Laviolette. Maintenant que je l'ai lu, ça me saute aux yeux : Laviolette est le père spirituel d'Adamsberg. Même tempérament solitaire, un peu lunaire, attachant son observation à des détails dérisoires qui - mais c'est bien sûr - prennent une importance capitale au cours de l'enquête, échafaudant des hypothèses qui laissent dubitatifs, pour le moins, ses collaborateurs et son lecteur.
Adamsberg a hérité du charme atypique et séduisant de Laviolette.
Et puis, il y a l'auteur, quand même. Magnan qui décrit à merveille la ville, ses environs, son atmosphère, en automne et en hiver, Magnan qui scrute aussi le caractère de ses personnages, leur donne une épaisseur, souvent cruelle sous son regard lucide et ironique.
Une lecture plutôt jubilatoire !
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