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Critique de Myriam3


Une fois célèbre, London revient sur ses années de vagabondage au coeur du continent nord-américain. En tant qu'ancienne fan des beatnicks en général et de Kerouac en particulier, j'avais bien sûr été bercée par les allusions à cette époque des hobos et autres: je viens ici d'apprendre que si les hobos étaient plutôt des vagabonds à la recherche de travail sur le continent, les tramps étaient eux des vagabonds poètes de la "trempe" de Kerouac et Cassady. C'est cet imaginaire qui m'a poussée à lire, enfin, La Route de London.
Bizarrement, je suis entrée en terrain connu: en fait ce livre a tout simplement été une impressionnante source d'inspiration pour beaucoup d'artistes, comme il est d'ailleurs dit dans la postface de mon édition (libretto). J'ai retrouvé cette frénésie de la vie et cette exigence de vivre l'instant qui a fait la base de l'écriture de Kerouac, et comme lui, ces allers-retours incessants et parfois insensés sur le continent. Et puis, chez Chaplin, on retrouve ces vagabonds poursuivis par la police, rusés et affamés.
Mais je n'ai pas retrouvé, par contre, la poésie que j'espérais, celle des grands ciels étoilés et des rues sombres et silencieuses, mais par contre de longues pages où London explique comment prendre un train en marche.
Le monde qu'il décrit est celui d'en bas, avec ses violences et ses méfaits, un passage intéressant sur la prison où sont envoyés les vagabonds, et de manière générale la cruauté qu'il peut exister dans ce milieu, qui s'explique d'ailleurs par la nécessité de survivre (on est loin ici des beatnicks qui pouvaient rentrer chez eux une fois leur course terminée, à l'exception de Neal Cassady, le seul authentique). Après avoir lu ce livre, je ne suis pas surprise qu'il ait pu écrire des romans comme Croc-Blanc qui n'est qu'une transfiguration de ce qu'il a vécu et pu observer
des relations humaines.
C'est, c'est vrai, un témoignage important et intéressant d'une certaine époque, mais j'avoue être restée sur ma faim.
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