J'irai tuer pour vous

« J'irai tuer pour vous » d'Henri Loevenbrück m'a passionné. Je prenais un risque en lisant ce livre car c'est un de mes auteurs préféré et il s'agissait d'un tout nouveau genre sous sa plume. Je n'ai pas été déçue, bien au contraire. Il traite d'un sujet d'actualité avec une intrigue bien ficelé et un personnage complexe mais attachant. Tous les ingrédients sont réunis pour en faire un incontournable !

Ça faisait bien longtemps que je voulais lire "du" Loevenbruck. J'ai donc profité du fait qu'il vient de remporter le Prix Polars Pourpres pour me lancer dans cette histoire d'espionnage incroyable s'étalant sur près de 800 pages.
Au début, on navigue entre 3 récits : 2 à la même époque mais dans des lieux très différents et le 3ème sous forme de journal intime, qui retrace la vie de celui qui l'écrit, donc à une autre époque. Malgré ce mélange des temps et des lieux ça tient parfaitement la route et la lecture est fluide grâce à des chapitres plutôt courts qui m'ont fait vibrer durant 15 heures, vivant par procuration la passion d'un clandestin des services secrets français.
Marc Masson, pourtant déserteur, est recruté pour une mission nationale de premier ordre, et devient donc clandestin pour la France, menant ainsi une double vie avec celle de sa "légende".
C'est l'histoire de la libération d'otages en 1986, dont on parlait à chaque ouverture des journaux télévisés (personnellement, j'avais une dizaine d'années et ça m'a marqué car on égrainait le temps de leur détention chaque jour). On découvre des jeux politiques infectes pour les libérer, au détriment même de leur vie, juste pour "gagner" de la notoriété. C'est abjecte et très bien retranscrit.
L'histoire va vite et jamais je n'ai perdu le fil malgré les nombreuses références et points techniques et politiques de chaque pays évoqués ou traversés, de la France à l'Iran en passant par le Liban ou encore l'Autriche.
Une chose assez géniale avec cette histoire : à partir du dernier tiers, le livre semble sans fin car il y a tellement d'histoires centrées sur un personnage ou un bout de l'intrigue qu'on a l'impression que ça va bientôt se terminer. Et non ! le plaisir dur sans vouloir s'arrêter, comme L Histoire avec un grand H. Et j'ai trouvé ça exceptionnel !
On voyage, on transpire avec Marc Masson, on l'aide, on le plaint parfois, on le hait, on souffre avec lui, on veut tout autant être à sa place... C'est un livre grandiose !
Et en plus, c'est une histoire vraie ! Notre Histoire pour laquelle certains iraient donc jusqu'à tuer pour nous.

« Dites seulement une parole, j'irai tuer pour vous ».

Dans la vie il est Marc Masson ou Mathieu Malvaux. En mission il est Hadès, tueur pour la France.

Quand la politique a grillé toutes ses cartes, quand une situation est inextricable, la France (entre autres) utilise des agents clandestins qui n'existent pour personne.
Ils reçoivent les ordres, les exécutent et si par malheur ça tourne mal, ils sont complètement seuls.

Pour un scénario de film, on dirait que c'est exagéré, pas crédible. Mais tout est basé sur les entretiens que l'auteur a eus pendant trois ans avec ce fameux Hadès et d'autres de ses « collègues ».

J'ai adoré. C'est un livre riche, dense et très documenté. Avec ce roman, Henri Loevenbruck nous explique les liens entre pays ennemis mais qui sont quand même un peu amis quand il s'agit de leur vendre des armes au prix le plus fort.
On découvre avec ahurissement que les enjeux politiques comptent plus que la survie d'otages, que les États, quels qu'ils soient, ne tiennent jamais leurs promesses et que les attentats ne sont pas « que »le fait de fanatiques religieux.
Une lecture ultra addictive qui fait réfléchir et qui a été une vraie claque.

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1985, Paris est touchée par une immense vague d'attentat. Marc Masson, lui a déserté l'armée et est parti en Amérique du sud. Rapatrié en urgences, il est repéré et recruté par Olivier, un agent de la DGSE. Il ira tuer pour eux. Pour nous.

"Nous portons déjà en nous des marques qui ne s'effaceront jamais."

Quand on ouvre J'irai tuer pour vous, d'emblée, on est immergé dans l'intrigue. Henri Loevenbruck nous embarque avec lui, avec eux. On entre directement dans le feu de l'action. On rencontre Marc à la première page, et c'est parti pour plusieurs centaines de pages en sa compagnie.

La psychologie des personnages est fine et creusée. Tour à tour on accompagne Marc, les otages au Liban, l'agent de la DGSE. Les flash-back permettent de mieux comprendre les situations et la manière de penser et d'agir, les décisions prises. On ressent les émotions, la tension, la pression : la détresse des uns et les ambitions des autres…

"Nous avons été enlevés hier, et nous serons libérés demain. Entre les deux, nous ne vivons qu'une longue nuit de cauchemar. Ce n'est pas ça, la vie."

Marc est un homme particulier. Très courageux et réfléchi, il a une force de caractère extrêmement rare. J'ai eu peur pour lui, j'étais complètement à ses côtés. Si j'avais peur de ce qu'il pouvait lui arriver, je me sentais sereine, en sécurité à l'observer, chapitre après chapitre. C'est un personnage qui inspire la confiance. C'est un homme de conviction, qui n'agit pas à la légère, un homme vrai. Un homme solitaire.

"L'essentiel, c'est pas de gagner, mais de lutter."

La construction du roman est également très intéressante. Il est composé de quatre grandes parties, qui permettent à la tension d'aller crescendo au fil des pages. Les chapitres sont courts et alternent entre les missions de Marc et l'actualité de l'époque au Liban et en Europe (vie des otages, attentats, décisions politiques). Tout cela participe à la montée du suspense. Sans aucun temps mort. Alors, on enchaîne les chapitres, on tourne les pages…

L'autre point fort de ce thriller est incontestablement la plume fluide et incisive de l'auteur. Elle nous donne l'impression d'être avec les personnages. Les phrases coulent les unes après les autres, les descriptions sont détaillées sans jamais ennuyer. Tout a du sens dans ce thriller. Tellement de sens, qu'on croirait presque regarder un film ! J'ai vu les lieux, j'ai été spectatrice des actions menées par Marc. J'avais vraiment l'impression d'y être !

"Avoir mal, c'était être vivant, et être vivant, c'était déjà beaucoup."

J'irai tuer pour vous, c'est un pavé. Une belle brique de plus de 800 pages. Et pourtant. C'est un livre qu'on ouvre, et qu'on lirait d'une traite s'il ne fallait pas s'arrêter pour dormir ou manger. Il m'aura fallu moins d'un week-end pour en venir à bout !

C'était mon premier Henri Loevenbruck, et ce ne sera sans doute pas le dernier. J'aime ce genre de thrillers immersifs et documentés dans lesquels on est presque dans la tête du personnage, ou à leurs côtés.

"C'est toujours dans les yeux que les gens sont les plus tristes."

En bref, J'irai tuer pour vous est un thriller haletant, qui ne laisse rien au hasard. N'ayez pas peur de ses 800 pages et plongez-vous dans cette lecture sans hésiter !
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: Je qualifierai ce livre de « docu-thriller » ; je savais que la politique n'avait rien d'un « sacerdoce vertueux » mais alors, là…. c'est grandiose ! J'avais craint, un moment, perdre le fil de ce récit, au milieu des diverses mouvances islamistes et des services secrets, mais pas du tout ! une chronologie impeccable et un découpage géographique parfait des diverses interventions ne laissent aucune place à l'approximation ! Bien sûr, il y a une part de fiction, mais…. je crains que la réalité ne soit pire !
On s'attache très vite au personnage de Marc Masson ( par le biais de ses carnets) mais aussi à Hadès (l'assassin de la république).
Un livre tel que celui-ci ne peut pas se résumer en quelques mots… tout un pan de notre histoire qui n'a rien d'abstrait pour ceux qui l'ont vécu !
J'ai adoré… jusqu'à présent, je n'ai jamais été déçue par les livres de cet auteur, quel que soit le sujet traité… n'hésitez pas à le découvrir !

Décidément, Henri Loevenbruck affectionne les bad boys au grand coeur, et sait mieux que quiconque narrer leur vie et leurs états d'âme ! J'avais été envoûtée par Nous rêvions juste de liberté, et c'est de même que je me suis retrouvée captivée ici. La plume de cet auteur est réellement fascinante, et ses intrigues admirablement construites.

Dans J'irai tuer pour vous on suit Marc Masson, jeune homme issu d'un milieu modeste mais féru de littérature - Lorenzaccio et Guerre et paix sont ses livres de chevet - qui, après des expériences ratées comme militaire, mercenaire et gangster, se retrouve engagé clandestinement comme agent secret pour faire le "sale boulot" du gouvernement. Et en période de crise des otages libanais et d'attentats terroristes, le climat plus que tendu lui donne fort à faire !
Cette histoire inspirée de faits réels est bouleversante. L'amour que ressent Marc pour Pauline, "sa petite libraire", est puissant et pur, mais pas assez pour brider son envie de servir son pays, même avec des risques incroyables. Pendant plus de 600 pages j'ai vibré avec cet homme au destin si incroyable.

Encore un coup de maître de Monsieur Loevenbruck, me voilà condamnée à lire tous ses livres !

Henri Loevenbruck nous fait partager l'histoire d'une "barbouze" au service de la République française.

Marc Masson est un rebelle, déserteur de l'armée française, mercenaire en Amérique du Sud. Homme à femme, adepte de tous les excès.

Sa route va croiser celle d'Olivier, alors que la France fait face à une vague d'attentats meurtriers.

Une nouvelle vie au service de la France à faire "ce qui est juste" même s'il faut tuer !

Marc se donnera corps et âme en France et à l'étranger.

Un récit très documenté ou l'on découvre les coulisses, pas toujours très propres, de l'Etat.

Mais l'Etat à des raisons que la raison ignore.

Quelle est la place de l'Humain ?

Une lecture que je vous recommande ++++

J'irai tuer pour vous (2018) est un thriller d'Henri Loevenbruck.1985. La France subit une violente vague d'attentats et plusieurs journalistes sont détenus comme otages au Liban. Marc, un déserteur parti en Amérique du Sud, est approché par la DGSE pour devenir un agent externe. Un roman dense, très prenant, qui se lit facilement malgré la complexité du sujet. Après l'exceptionnel Nous rêvions juste de liberté, l'auteur garde le cap de l'excellence.

« Je suis la balle dans votre fusil. C'est vous qui tirez, c'est moi qui tue »

Lorsque j'ai découvert le contexte de l'histoire, attentats de Paris en 1985, politique, religion, Liban, Iran, j'ai été un peu refroidie. Ce n'est pas du tout ce que j'aime lire ou que je recherche dans mes lectures. Mais c'était une LC et je devais de toute façon tenter de comprendre pourquoi ce livre avait tant de succès.

Et j'ai compris. Malgré ses 825 pages ce roman m'a happée et captivée. Il m'a aussi profondément émue.

Il met en scène notamment deux personnages, Marc Masson qui va devenir un agent secret non officiel de la DGSE, surnommé Hadès, et son chef direct Olivier Dartan.

Ce héros qu'est Hadès, héros presque ordinaire j'ai envie de dire, est pourtant un surhomme, une bête faite pour défendre les causes les plus justes et au besoin pour tuer. Mais attention. C'est un homme profondément humain, qui ne raisonne à aucun moment en pensant à lui mais bel et bien pour son pays. Un tel niveau d'abnégation est d'ailleurs parfois désarmant. Car lorsqu'il croise la route de Pauline, il restera malgré tout fidèle à sa ligne de conduite pour son pays qu'est la France. Il restera aussi fidèle à sa parole d'être inexistant pour l'Etat pour lequel il se bat. J'ai été terriblement émue par ce personnage tellement touchant.

Olivier Dartan m'a aussi beaucoup plu car malgré le poste qu'il occupe et la neutralité qu'il est censé afficher, il reste plein d'humanité.

Et pour le coup le contexte de l'histoire qui est pourtant très présent s'efface presque au profit du personnage de Marc où tout au moins contre toute attente il en devient pour ma part intéressant 😯. On y découvre aussi les magouilles des politiques qui font toujours passer leurs propres intérêts avant ceux de leur pays.

Cette histoire inspirée de celle d'un homme que l'auteur a connu est criante de loyauté et sincérité et m'a profondément touchée. C'est un roman que l'on a du mal à lâcher tellement il devient très rapidement captivant. Je ne pensais pas l'aimer autant. C'est un coup de coeur absolu et quelques jours après l'avoir terminé j'ai toujours la gorge serrée 🥹.

Si vous ne l'avez pas lu, seul conseil, foncez !

Nous sommes le 1er juin 2022 et voilà un an et demi que j'ai tourné la page de ce livre. le 26 octobre 2020 pour être exacte. Et depuis tout ce temps, je cherche à poser des mots pour expliquer à quel point ce livre m'a bouleversé.

A quel point il a pu me marquer.

A quel point j'y pense encore à ce jour.

Aujourd'hui je veux en parler, j'arrive (à peu près) à écrire ces mots car je l'ai conseillé il y a peu de temps. Cette personne est actuellement en train de le terminer. Et tout comme moi, elle en ressortira bouleversée.

Pourtant, je dois avouer que les pages (le pavé dirais-je) et le thème abordés pourrait en rebuter plus d'un, moi la première. Mais faites-moi confiance, vous ne le regretterez pas.

Principalement grâce au talent de l'auteur et de sa plume qui vous immerge de suite dans un monde que vous ne connaissez pas forcément. Ses mots ont la force de vous happer dans ce qu'il a à partager avec vous durant ces quelques centaines de pages, et voilà que vous vous trouver un intérêt sur un sujet qui de prime abord n'est pas forcément votre tasse de thé. La DGSE, la politique et la guerre peuvent parfois paraître bien abstraites.

Mais en mettant en avant un personnage, un homme, Marc Masson, il nous permet de découvrir un métier hors du commun où pour pouvoir en vivre il faut accepter de ne plus exister.

Il m'a touché par ses convictions profondes, par ce qu'il a traversé des années durant et l'homme qu'il est devenu par la suite.

Ainsi, on suit les traces de cet homme, de ce qui l'a amené à travailler pour la DGSE et les missions qu'il va devoir accomplir pour le bien de sa nation. Quoi qu'il en coûte.

Je ne saurais vous dire exactement pour quelles raisons cela impacte à bien des égards, pourquoi cela m'a autant touché.

Sûrement parce qu'il y a une grande part de vérité dans ce récit.

Sûrement parce que le personnage principal ne m'a pas laissé indifférente avec ses failles que l'on décèle de temps à autre. Ce qui a fait que j'ai développé plus d'empathie que nécessaire envers lui.

Sûrement aussi parce que j'ai été happé par cette lecture malgré ces 800 et quelques pages. Une bagatelle quand l'histoire vous prend aux tripes.

Un an et demi dont je cherche quoi vous dire sur ce roman (et à dire vrai, je cherche encore…). Des brouillons à n'en plus finir, beaucoup de pages blanches, des heures à y réfléchir.

Aujourd'hui j'y parviens à peu près même si j'aimerais en dire encore et encore (mais après ça s'appelle un mémoire).

Tout ce que je souhaite c'est parvenir à vous donner l'envie de lire ce roman. Un roman riche en émotions qui n'épargne personne.

Un roman qui occasionnera sûrement une légère panne de lecture car il faudra vous remettre de ce que vous avez lu.

J'ai aimé ce livre, profondément, et je vous le conseille vivement.

Vraiment.

Lisez J'irai tuer pour vous de Henri Loevenbruck paru aux éditions J'ai lu.
Lien : https://maviclit.wordpress.c..