Ces journées paresseuses : le temps s'y écoule, entrecoupé de souvenirs d'enfance (de Ganiishomong) et de ces chemins vers où nous conduit notre conscience. le tout étant d'une sorte de non-agir, de non-être. C'est ce que raconte ce roman (?) assez érudit, c'est le moins qu'on puisse dire. On y côtoie des penseurs chinois, des poètes japonais, Gould, Barthes,
Sollers… C'est une mine de références, anecdotes et fragments de diverses natures et des souvenirs de l'auteur (?) passé à Ganiishomong (la voie entre deux eaux) au sein de la communauté métisse du Manitoba.
L'intérêt de ce livre réside surtout, à mon humble avis, dans justement ces références, anecdotes, fragments, etc. C'est un peu, si vous me permettez l'expression, un « buffet à volonté » (pas tout à fait à volonté puisque tout livre a nécessairement une fin…) d'intertextualité. Pour le reste, j'ai de la difficulté à percevoir comment ce livre se démarque de tout ce qui se publie en ce moment : récit introspectif, récit de l'enfance, quête d'identité, autofiction, etc. (et si on considère, bien sûr, que se démarquer du lot est un objectif en soi). Ce fut une lecture intéressante, mais qui sera malheureusement peu mémorable, puisque semblable à bien des oeuvres que j'ai lues ou je lirai.