Dire à un mec qui vous dépasse d'un bon peu : "T'es trop môme pour comprendre !", c'est s'exposer à se faire rire au nez et toiser de haut en bas. (p.108)
A ce moment, il a osé s'avouer un peu fatigué des coups de Frangier : prendre un type en grippe, se monter la tête puis flanquer une dérouillée plus ou moins sévère au gus qui, après, rase les murs quand on le croise et s'en fait remettre une, vu qu'on a horreur des "pétochards-qui-rasent-les-murs". (p.82-83)
Parce que c'était bien.
Voilà.
Simplement "bien" de prouver à Vindel que les élèves ne sont pas -
Quoi ?
Ce qu'il croit.
Ce qu'il dit.
Ce que génèrent ses méthodes abjectes.
Car c'est lui, ses exercices idiots, ses punitions délirantes, ses airs d'adjudant, qui fabriquent le troupeau méprisé, méprisable.
Enfin... un peu, en partie et... On peut essayer de se le dire, de le croire et...
Et de toute façon c'est bien de prouver qu'on est autre chose, ou du moins qu'"on peut essayer" de l'être. (p.69)
Parce que, si tout le monde n'a pas été complice, qui, à part les faux-jetons, les fayots, qui peut nier avoir jubilé de l'effet "Carambar" et regretté de ne pas y avoir été associé parce que -
Parce que c'était bien.
Voilà. (p.69)
- Bonne idée. Si vous l'adoptez, je m'engage à présenter cette expression de votre contrition - j'aime beaucoup "contrition"... pas vous ? - au proviseur qui tentera de convaincre monsieur Vindel de l'accepter avec... magnanimité... j'aime beaucoup "magnanimité". (p.67)
- Toute la classe, persiste Vilmon conforté. Parce que, madame, toute la classe le trouve odieux, Vindel.
- "Monsieur" Vindel.
- Il tabasse Dietrich...
- Le père l'a malheureusement autorisé, par écrit.
- Mais, madame, comment l'école peut-elle prétendre faire de nous des êtres raisonnables et respectueux des lois, s'il s'agit qu'un arbitraire jouisse du soutien d'un autre arbitraire pour acquérir force de droit ? (p.64-65)
- "J'ai fait la guerre aux fellagas, c'est pas vous qui...", claironne-t-il souvent, son regard parcourant la classe avec arrêt sur tous les visages où il croit déceler quelque chose d'"étranger" jusqu'à se fixer sur la peau noire de Baco, afin qu'on mesure bien l'étendue de ses haines, de ses obsessions... (p.56)