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Fabienne Duvigneau (Traducteur)
EAN : 9782743621186
272 pages
Payot et Rivages (09/06/2010)
3.03/5   19 notes
Résumé :
Quand le parrain Franck DiCilia meurt, il laisse à Karen sa veuve une véritable fortune dont le palace le Gold coast, mais à la condition qu'elle ne se remette avec aucun homme. Roland, ganster ambitieux, est chargé de vérifier la bonne conduite de Karen. Surgit alors Cal Maguire, ex-taulard plein de charme qui vise la fortune de Karen...
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Karen est une séduisante quadragénaire de la bonne société floridienne. Elle a épousé en seconde noce le riche Franck Dicilia, un parrain de la mafia. Si son mari la préserve de ses activités et lui offre une existence confortable, il la trompe éhontément. Karen s'en offusque et menace de lui rendre la pareille. Son mari décède. La veuve apprend chez son avocat la dernière lubie du défunt, qui lui a légué en plus de sa fortune, une ceinture de chasteté financière. Elle ne pourra jouir de ses biens, qu'à condition de ne plus avoir de relation intime.
Pour s'assurer de sa fidélité, l'avocat a mis en place un système de surveillance, et la duègne n'est autre que l'abominable Roland, un porte-flingue sans état d'âme qui aimerait jouir de Karen et de sa fortune.
Isolée, la belle veuve ne sait plus à quel saint se vouer. Et voici qu'arrive de nulle part Cal Maguire, un type sympathique qui vient d'échapper à une lourde peine de prison grâce à un vice de procédure pour un hold-up commandité par Franck Dicilia. Charmé par la belle Karen, qu'il trouve sophistiquée , riche et vulnérable, il lui propose son aide, et aussi son corps.

Gold Coast est un Elmore Léonard grand cru, aussi drôle qu'un Westlake. En plus de l'intrigue et des dialogues plus que plaisants, ce sont les personnages féminins, Vivian la collaboratrice cubaine et surtout Karen la veuve désemparée (qui nous rappelle Mickey, de La Joyeuse kidnappée) qui remportent la palme. Car si les hommes sont des matamores prévisibles ou des poires pour la soif, les femmes dissimulent sous un "bel emballage" des personnalités complexes.
Gold Coast, son univers impitoyable, où les pigeons se font pigeonner, par l'odeur du pognon attirés.
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Gold coast, un Livre de Elmore Leonard (USA, mort en 2013…) & Fabienne Duvigneau (Traducteur) 272 pages. Payot et Rivages éditions. Sorti le 9 Juin 2010.

« Un jour, Karen DiCilia découvrit que Frank, son mari, couchait avec une femme qui travaillait dans une agence immobilière de Boca. »

« — Je m'ennuie au tennis, se plaignit Karen. Gretchen, va-t'en ! ajouta-t-elle à l'adresse du chien, qui sautait autour de son fauteuil.
— Eh bien, joue au golf.
Frank tapota légèrement sa jambe. le chien à poils gris et blancs lui santa sur les genoux.
— Je n'aime pas le golf. »
Alors là on est vraiment su de la haute volée en matière de « problèmes de riches »

« — J'en ai assez, maintenant, de ce système de valeurs injuste. Si tu as le droit de me tromper, alors moi aussi. Je n'en ai pas forcément envie, mais je le ferai, je te préviens. Par principe. On verra bien ce que tu diras »

Le féminisme avec vingt ans de retard x-) …

A la mort de Frank, Karen se mange une ceinture de chasteté, pour avoir du pognon, il faut qu'elle reste fidèle… à un mort ? Comment Va-t-elle réagir ?
Tel est pris qui croyait prendre ;-) …

Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
- Bon, d'accord, on la protège, marmonnait Roland. On empêche tous ces enfoirés de s'approcher de sa petite culotte. Ouais, ça me va...
Viviane lui tendit l'enveloppe. Elle devina ses pensées.
- Roland, ce n'est pas parce que vous protégez sa petite culotte que vous êtes autorisé à y toucher.
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Jesus regardait Roland, près de la sortie. Son chapeau, ses épaules carrées.
- Tu peux pas savoir ce que j'ai envie de le buter. S'il était pas si grand, ce connard...
- Quand c'est que tu vas à Cuba ?
- Laisse béton. Bon Dieu, je voudrais vraiment le buter, rien qu'une fois.
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Dans le grand lit effondré, ils avaient ri ensemble. Leurs gestes, d’abord naturels et spontanés, étaient peu à peu devenus plus graves, à mesure qu’une impatience irrépressible s’emparait d’eux. La jeune fille, la femme, c’était le jour et la nuit. La jeune fille ne se débrouillait pas mal ; plutôt bien, même. Mais on savait tellement à quoi s’attendre avec elle : c’était toujours le même rituel, les mêmes petits sons affectés (« Oh, oh oui, ne t’arrête pas, mon Dieu, ne t’arrête pas ! »). Elle avait dû lire quelque part que les hommes aimaient ça. La femme, elle, la femme de quarante-cinq ans, ne se forçait pas. Parfaitement elle-même, avec ses yeux qui lui souriaient, ses mains qui exploraient son corps entier. Chose que la jeune fille ne faisait jamais, comme s’il était normal qu’elle reçoive sans rien donner, puisque donner représentait pour elle une faveur extrême. Bien sûr, la jeune fille ne s’embarrassait pas de manières, elle était « libérée ». Elle demandait : « Tu veux baiser ? » lorsqu’elle en avait envie. Mais une fois au lit, rien de tout ça ne subsistait. La jeune fille ne savait pas partager comme la femme de quarante-quatre ans.
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Tu es ma femme et je te respecte. Tu es jolie, intelligente. Je ne suis pas idiot non plus, même si je n’ai pas fait d’études à l’université de Michigan. Et surtout, je n’ai pas l’intention de passer pour un idiot qu’on montre du doigt. « Oui, c’est lui, sa femme s’envoie en l’air avec le prof de tennis, et il raque, ce pauvre con. » Pas question. D’accord, tu t’ennuies, tu es de mauvaise humeur. Fais marcher ta cervelle et trouve une solution. Mais ne me mens pas. Jamais, tu m’entends ? Et ne me menace pas. Les règlements de comptes, c’est mon affaire. Je pourrais écrire un livre là-dessus. Et encore, j’aurais à peine terminé que je trouverais à en rajouter.
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L’idéal était de rencontrer un homme honnête, avec un bel avenir, de se marier, de fonder une famille. Elle avait trouvé Frank Stohler, diplômé de Michigan en 1952. Ils s’embrassaient, se caressaient, etc., mais n’avaient pas couché ensemble avant le mariage : juin 1954, à St. Paul on the Lake. Réception donnée au Yacht Club de Grosse Pointe. Frank Stohler, solide gaillard toujours plein d’attentions, n’émettait jamais un son au lit, ne parlait jamais pendant l’amour. La pilule n’existait pas encore, ils comptaient les jours. Une fille, Julie, née en septembre 1956.
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