AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 3037 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce dernier roman de Lemaitre - qui est en fait le premier, jamais publié jusque là - retrace les tribulations d'une tueuse à gage vieillissante qui commence à perdre la tête. de là vont s'enchainer des situations improbables, des quiproquos à la fois trash et cocasses, avec des conséquences qu'on devine assez définitives dans le milieu du meurtre tarifé . C'est très drôle, si on aime l'humour noir, et en même temps terrible. On s'attache - et on déteste tout à la fois - à cette anti-héroïne qui n'a aucune limite.

J'ai été assez bluffée du style de Lemaitre dans le serpent majuscule, qui dessine dès ce premier roman ce que seront tant ses récits Polar que ses romans de littérature, tout est là, déjà en place, n'attendant que d'être développé. C'est assez fascinant.

J'ai adoré ce roman déjanté, quelle bonne idée de nous l'avoir offert, il eut été vraiment dommage qu'il reste dormir au fond d'un tiroir.
Commenter  J’apprécie          50
Une tueuse sexagénaire qui a des pertes de mémoire et commence à faire des erreurs très dommageables…Un inspecteur effacé qui s'attache à la garde-malade de son parrain lui-même atteint d'Alzheimer…Un haut fonctionnaire ancien résistant qui doit choisir entre devoir et nostalgie…Un formidable roman policier qui n'épargne aucun de ses personnages, ridicules, malades ou diminués, et nous fait basculer du rire à la peur en quelques mots.
Commenter  J’apprécie          60
« Vaste programme » s'exclamait le Général de Gaulle, en aout 1944, en découvrant la Jeep du Capitaine Raymond Dronne baptisée « mort aux cons », arrivée dans Paris libéré en tête de la Division Leclerc.

En 1985, le Commandant Henri et Mathilde, deux glorieux résistants, poursuivent ce « vaste programme », mais quarante années ont passé, et, si les réflexes sont toujours excellents, le respect des procédures s'est amoindri, pour le plus grand mécontentement du DRH, lorsqu'il constate que la même arme est utilisée pour deux contrats différents. Une mise à la retraite s'impose. Mais un tueur à gage est il à même de faire valoir ses droits à pension et que deviendront alors les « cons » ?

Pierre Lemaitre s'en donne à coeur joie et nous offre un roman noir, truculent et plein d'humour. Bonne occasion de visiter ou revisiter les années 80, une époque sans ADN, sans GPS, sans 4G et de parcourir la France au volant d'une AMI 6 en compagnie de personnages merveilleusement croqués en quelques phrases d'une cruelle finesse.

Mais sous un ton badin, sans avoir l'air, le romancier prend à bras le corps les sujets essentiels de la parité, de l'indispensable promotion des femmes parmi l'élite des tueurs, puis traite du droit à la vie de la race canine et de la situation des personnes âgées arrivées aux bornes de la dépendance.

Incontournable, ce premier roman (resté inédit) est un agréable divertissement qui ensoleille l'été et donne envie de découvrir les polars de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          1333
Lu d'une traite, une fin inattendue, un vrai plaisir de lecture avec cette Mathilde tueur à gage de soixante ans, bien en chair. Une dose d'humour garantie avec ce livre policier, premier du genre de l'auteur puisque oublié dans un tiroir. Jubilatoire !
Commenter  J’apprécie          40
Comment résister à un nouveau livre de Pierre Lemaitre ? Je me plonge dans celui-ci alors qu'il n'était même pas prévu dans mes lectures annoncées.
Nouveau, pas vraiment, puisque le Serpent majuscule serait un premier roman publié tardivement, comme une sorte d'hommage à un genre, le roman noir, le polar, le thriller, auquel l'auteur ne souhaite plus se frotter, après avoir magistralement démontré son immense talent en la matière.
J'ai choisi la version audio, lu par Nicolas Djermag, qui a su donner à ce texte la tonalité caustique qui convenait.

Drôle de titre ! Pourquoi mettre une majuscule à un serpent ?
Pour indiquer un grossissement, une transformation en hydre ou en dragon…
Pour prévenir le lecteur que le récit va devenir très sinueux, que l'on va se perdre en circonvolutions…
Pour indiquer une démesure, certainement.

Une plongée dans un temps pas si lointain où tout n'était pas encore connecté, où l'ADN ne faisait pas tout, où les policiers essayaient, avant tout, d'étudier des faits, où l'on cherchait une cabine pour téléphoner, où l'on roulait en Renault cinq ou en Amy six, sans GPS.
Encore une fois, l'écriture de Pierre Lemaitre est savoureuse, jubilatoire. Un vrai jeu de massacre ! Une montée en puissance de l'absurde ! Un ensemble très théâtral avec des situations sur le fil du rasoir, des entrées et des sorties de personnages aux pires moments, des quiproquos, des apartés…
C'est toute une ambiance « à l'ancienne », un peu désuète avec un côté très visuel qui, si c'était un film, conviendrait bien aux frères Cohen ou à Tarantino.

Des personnages vieillissants, en perte de repères, avec cependant encore de beaux restes et une certaine façade, qui alternent des moments de lucidité avec des périodes où ils sont complètement désorientés.
Il y a Mathilde, une tueuse à gages qui honore encore quelques contrats. Quand tout va bien, elle est d'une redoutable efficacité et absolument insoupçonnable. Qui irait accuser une grosse vieille dame ? Sincèrement, elle a des airs de gentille grand-mère ! Mais, quand elle a des pertes de mémoire, tout part en vrille : elle oublie de faire disparaître l'arme du crime, fait des dommages collatéraux ou se trompe carrément de cible… Mathilde a un passé de résistante qui fait froid dans le dos, un savoir-faire un peu dérangeant.
Il y a aussi un ancien préfet, appelons-le « Monsieur », entièrement dépendant sans la gentille infirmière qui veille sur lui et son ancien protégé, devenu policier, qui passe le voir de temps en temps.
Et puis n'oublions pas Henri, celui qui donne ses missions à Mathilde et qui ne sait plus trop comment gérer ses manquements car il a des comptes à rendre en hauts lieux… Même s'il reste toujours cohérent et bien orienté, il commence à être un peu trop vieux, lui aussi. Et puis, il est peut-être toujours amoureux de Mathilde…

Pierre Lemaitre donne vie à toute une galerie de héros et d'héroïnes dont il a ciselé, à grands traits rapides mais convaincants, les personnalités et les psychologies. Les policiers ont des dégaines, des surnoms ; on les classe aisément dans des types, à la limite de la caricature. le voisin est un savant mélange d'ingérence et de bonne volonté. L'ex-future femme de ménage de Mathilde est une mère courage…
Des personnages secondaires attachants, que l'on suit avec tendresse et crainte à la fois puisqu'au fur et à mesure que les écarts de Mathilde font tache d'huile, ils meurent les uns après les autres, victimes d'un enchainement de circonstances surréalistes, mais méthodiques…
Des chiens aussi… Pauvres bêtes !

Décalé, déjanté… Rythmé…
Un bon format : il n'aurait pas fallu que ce soit trop long, tout de même ! Même si certains mystères ou zones d'ombres resteront en l'état…
Un pacte de lecture que l'on signe, ou pas ; disons qu'il ne faut pas rester dans l'affect et accepter, une fois pour toute, de plonger dans le second degré et d'y rester. Pour moi, cela a fonctionné : j'ai bien ri !
Une lecture qui m'a changé les idées, que je ressens comme une parenthèse curieuse, une variation burlesque… Ni plus, ni moins.

Lien : https://www.facebook.com/pir..
Commenter  J’apprécie          200
L'histoire : Mathilde, 63 ans, veuve, ronde, ne paie pas de mine avec son air de gentille mamie et son dalmatien un peu con. Mais elle est redoutable. On entre dans le roman alors qu'elle s'énerve dans les embouteillages à l'approche de Paris, avant de dézinguer tout naturellement et avec d'autant plus de maestria un gros ponte de l'industrie. Et comme elle se permet une petit fantaisie, ça va lui valoir quelques remontrances de sa hiérarchie, et de fil en aiguille...



Mon avis : un roman très amusant. Une jolie galerie de portraits aussi, dommage que Mathilde ait la gachette si facile, on aurait bien fait un bout de chemin avec certains. Mais la vie est ainsi faite... lol ! le meilleur portrait reste bien sûr celui de Mathilde : tueuse vieillissante un brin déjantée, sérieusement radicale, un peu négligeante parfois avec le protocole, mais toujours au top. Et qui n'aime pas qu'on l'emmerde. Et elle est très susceptible. Ce premier-dernier roman noir de Pierre Lemaître est un vrai petit bijou : du sombre, de l'humour, de l'inattendu, des super personnages, une intrigue simple mais efficace. Résultat : on passe le bouquin à se demander comment tout ça va finir. Et dans le fond, c'est l'essentiel de ce qu'on demande à un bouquin de ce style. Très chouette lecture !


Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
Commenter  J’apprécie          70
Mathilde, 63 ans, veuve d'un médecin, chevalier des Arts et Lettres, médaille de la Résistance, elle est petite, large et lourde. Sur la banquette arrière de sa Renault 25, Ludo, son dalmatien, lève la tête. Elle ouvre la portière, sur sa gauche un promeneur avance avec son chien. L'homme lui sourit, Mathilde répond à son sourire et sort de sa poche un pistolet prolongé par un silencieux. Mathilde lui tire une balle dans le bas ventre et une seconde dans la gorge. Elle remonte en voiture, met le contact et déboîte tranquillement. Voilà le ton de ce livre totalement déjanté à lire au 36e degré. J'adore !
Commenter  J’apprécie          20
Le premier roman noir de Pierre Lemaître et le dernier... Ne vous affolez pas !  Son dernier roman noir paru. Mais aussi son dernier du genre noir (dixit). Il semble en avoir assez du polar noir, du moins le dit-il. Et depuis "Au revoir là-haut", roman historique qui a mal tourné  (je cite) notre auteur semble avoir pris un virage plus traditionnel. Et on continue d'aimer ce qu'il écrit...  
Traditionnel justement,  ce roman-ci ne l'est pas. Roman de débutant  (je cite encore), jamais publié, à peine retouché,  voilà une histoire pas banale.
Mathilde est une professionnelle,  une tueuse à gage de 63 ans petite et obèse mais d'une redoutable efficacité. Ancienne héroïne de la Résistance,  elle tue froidement.
Sauf que. Sauf que depuis quelque temps sa mémoire lui joue des tours. Alzheimer? Sénilité précoce ? Mathilde tue. A tour de bras. Elle effectue des missions,  réelles ou pas. Elle élimine de vraies cibles et d'autres. Elle ne sait plus très bien si elle a tué et qui. Elle ne suit plus les protocoles. Elle devient dangereuse. Son "commandant " et le "DRH" vont devoir prendre des mesures. Et dans ce domaine on sait ce que cela veut dire. Alors elle dézingue ! Ce qui ne l'empêche pas de continuer à parler avec ses victimes dont elle ne sait plus très bien si elles sont mortes ou pas. 
Sauf que. Sauf que tout dérape. Elle va commettre une erreur lors d'un double assassinat, ce qui mènera à la chute paradoxale de cette histoire joyeusement immorale.
D'ailleurs, ne vous attachez pas trop à certains personnages, vous n'êtes pas sûrs qu'ils vivront plus de quelques pages 😉 avant de finir avec un énorme trou au milieu de la poitrine, la tête éclatée ou les parties intimes en bouillie. En même temps,  on revient à cette époque où l'on s'appelle de cabines téléphoniques,  où l'ADN et l'informatique sont encore en laboratoire  (et pas ceux de la police ! ), où le GPS est une vue de l'esprit... et c'est rafraîchissant.
Voilà un excellent livre pour l'été ou pour la plage. Facile à lire, réjouissant. Pas de vraie enquête tortueuse, des flics pas vraiment efficaces... tout part à vau-l'eau, ma brave dame !
Amateurs de pastiches, c'est pour vous.  Fans de polar noir pur et dur, relisez les autres excellents opus de Maître Pierre Lemaître (je me devais de le dire 😂). Vacanciers que le meurtre ne rebute pas et pour qui une héroïne n'a pas besoin d'être une bombe sexuelle ce livre est pour vous ! Lecturomane, ne rate pas ce livre ! ( Même si je ne suis pas fan de cette horrible couleur jaune de la couverture...) 😉
Commenter  J’apprécie          90
Le ton de ce roman est donné dès la couverture avec cette tête de dalmatien qui vous regarde avec son air hautain et narquois. L'avant-propos de Pierre Lemaitre est une vraie gourmandise. C'est un roman jubilatoire et déjanté, le lecteur prend beaucoup de plaisir à suivre cette brave dame dans ses pérégrinations, mais faites attention à ne pas l'énerver, elle a la gâchette facile. La plume de l'auteur est savoureuse et légère, l'histoire est complètement abracadabrantesque, c'est réjouissant de lire de tel roman dans cette époque bien tristounette.
Commenter  J’apprécie          10
Le ton de ce roman est donné dès la couverture avec cette tête de dalmatien qui vous regarde avec son air hautain et narquois. L'avant-propos de Pierre Lemaitre est une vraie gourmandise. C'est un roman jubilatoire et déjanté, le lecteur prend beaucoup de plaisir à suivre cette brave dame dans ses pérégrinations, mais faites attention à ne pas l'énerver, elle a la gâchette facile. La plume de l'auteur est savoureuse et légère, l'histoire est complètement abracadabrantesque, c'est réjouissant de lire de tel roman dans cette époque bien tristounette.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (5584) Voir plus



Quiz Voir plus

Alex de Pierre Lemaitre : l'avez-vous lu ?

Le personnage principal est :

une femme
un homme

8 questions
674 lecteurs ont répondu
Thème : Alex de Pierre LemaitreCréer un quiz sur ce livre

{* *}