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Assis dans le train qui me ramenait chez moi, je refermai mon livre avec un goût suave dans la bouche. Mon voisin, un dandy entre deux âges habillé comme Gatsby le magnifique, s'en empara, le feuilleta et m'interpella :
« Arsène Lupin contre Herlock Sholmès… Comment l'avez-vous trouvé ?
— Sympa, répondis-je, pensant clore là cette fugace discussion avec un inconnu.
— Mais encore ? Développez que diable ! Faites comme si… je ne sais pas moi… vous deviez écrire une critique sur Babélio ! Vous devez connaître ce site littéraire… »
Je connaissais bien sûr. Sur un coup de tête je décidai d'entrer dans le jeu de mon compagnon de voyage.
« Eh bien dans une telle situation je commencerais par résumer le roman. Il s'agit de deux histoires en fait, dans lesquelles le gentleman cambrioleur Arsène Lupin affronte une caricature de Sherlock Holmes.
— Une caricature ? Comme vous y allez !
— Tous les représentants de la Loi sont des caricatures chez Lupin. Herlock Sholmès possède un impressionnant esprit analytique je le reconnais, mais il nous paraît tel surtout parce qu'il est entouré d'andouilles. Wilson – la parodie de Watson – est d'ailleurs l'andouille en chef. Il est seulement là pour recevoir les coups.
— Ce bon Wilson ! » Mon voisin rit comme au souvenir d'un fait agréable. « Avouez que sans lui l'histoire perdrait beaucoup en burlesque.
—C'est sûr ! Je pense que Maurice Leblanc ne peut s'empêcher de titiller la Perfide Albion. L'Entente Cordiale a beau avoir été signée quelques années avant l'écriture de ce livre, pour Leblanc cela n'a pas l'air d'effacer un millénaire d'inimitié.
—Soit ! Mais que racontent ces deux histoires alors ?
—Comme d'habitude Lupin vole divers objets précieux - un billet de loterie, un diamant bleu, une lampe juive – et s'amuse à anticiper toutes les actions de la Police. On fait appel à Herlock pour résoudre les affaires et là les choses se compliquent pour notre cambrioleur. Herlock est un vrai crampon. Quand il tient une piste il ne la lâche jamais. Un jeu de chat et souris s'engage et Lupin doit déployer toute son organisation pour seulement obtenir un match nul.
—Match nul ? Vous devriez relire le roman mon cher. Lupin le mène par le bout du nez tout le long !
—Match nul je maintiens. Ou un pat aux échecs.
—Peuh ! Seulement parce que Lupin apprécie d'avoir un adversaire à sa hauteur et lui permet de ne pas perdre la face.
—Vous devez avoir du sang anglais, répondis-je. N'oubliez pas qu'Herlock est seul face à toute une organisation. L'équipe de Lupin est à son image : rapide, efficace, improvisant si besoin ; jamais une fausse note. C'est une faiblesse de l'histoire d'ailleurs. Leblanc ne permet pas aux membres de l'équipe de Lupin d'avoir des états d'âme, des faiblesses. Aucune trahison possible. Ils ne sont que des appendices du grand voleur. Même la Dame Blonde, son amoureuse de la première partie, fait preuve d'un sang-froid inhumain. Herlock Sholmès n'a pas affaire à des hommes mais à une ruche aux membres froids, exception faite de Lupin qui est la Reine de la ruche et qui s'éclate vraiment. Lupin d'ailleurs casse son image de gentleman dans ces histoires : il est indirectement responsable d'un meurtre et cela ne semble pas l'émouvoir outre mesure.
—Mais il aide de jeunes femmes en détresse, s'emporta mon voisin. C'est cela Lupin. J'avais bien dit à Leblanc de ne pas tant décrire l'histoire du point de vue d'Herlock. Lupin méritait plus d'espace.
—Vous aviez dit à Leblanc ? » Que voulait-il dire ? J'avais peur de comprendre… Mais c'était impossible.
« Mon ami, déclara-t-il en se levant, ne savez-vous pas que les personnages de roman sont éternels ? J'espère que vous continuerez à lire les histoires de Lupin… et que votre jugement s'améliorera. » Et il s'éloigna.
Je restai interdit. Cet homme serait donc…
Non, impossible.




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Ayant pris grand plaisir à lire Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur, j'ai enchaîné avec Herlock Sholmès.

Le ton est donné dans le titre : c'est une parodie et le personnage de Conan Doyle ne sera pas le héros de l'histoire. Aussi celles et ceux qui ne supportent pas l'idée de voir Holmes tourné en dérision devraient abandonner l'idée de lire ce roman au risque d'être profondément déçus.

Mais si vous avez le sens de l'humour, que vous aimez les duels de neurones et une belle écriture, ce Lupin est fait pour vous ! Je me suis beaucoup amusée et je remercie Maurice Leblanc pour cette joyeuse parodie.

Cette lecture récréative et rafraîchissante m'a fait un bien fou. Je n'oublierai jamais Wilson et ses blessures de guerre et encore moins la balade en barque ;-)
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Comme ma fille est fan, et a acheté tous ceux qu'elle n'avait pas (c'est à dire les miens très vieux), j'en entrepris de relire la série (dont je ne me souviens pas du tout, pensez, c'était il y a plus de 30 ans).

Et je me suis régalé avec ce tome (qui fait partie des "vieux miens", lol). Bon j'ai juste totalement oublié d'écrire mon avis aussitôt fini, fatal error.
Arsène est totalement imbuvable et agaçant, son arrogance surpasse tout, mais je comprends ce qu'elle lui trouve.

En plus Ganimard et Herlock Sholmes (et Wilson, le pauvre) sont de très chouettes personnages "secondaires" (ben si, hein, totalement secondaires, les pauvres aussi, mdr).

Le petit moins que je trouve à ces livres, c'est le peu d'explications et de "logique" de tout ça. (L'histoire de l'intervention "architecturale" de Lupin dans plein de maisons est une explication à la noix (pour rester polie), et en fait n'explique rien, non. Parce que pour faire tout ça, il faut du cash (on construit pas des passages dérobés d'une maison à l'autre tout seul). Et du temps. Donc il doit avoir 80 berges, et un trésor gardé par un dragon quelque part. C'est un vampire, ayé, j'ai trouvé ! Mdr !)
Après qu'il vole pour la beauté du geste, c'est ça qui est marrant, évidemment...

En tous les cas, c'est bien écrit, et ça se laisse lire trèèèès agréablement ! :)
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Quand le plus grand des voleurs rencontre l'alter ego du plus grand des détectives...
Le résultat ne fut pas forcément conforme à mes attentes. En fait, je ne m'attendais pas à une parodie, je dois bien l'avouer (en même temps, le titre hein, c'est un peu une puce à l'oreille...)
Holmes, pardon, Sholmès, est tout de même tourné (un peu) en ridicule (et je ne parle pas de Watson, enfin Wilson) Étrangement, il m'a parfois fait penser à Hercule Poirot (qui n'existait pas encore) On retrouve néanmoins les traits de détective anglais de Baker Street : observation, déduction, déguisement et finalement clé de l'énigme et presque arrestation du passe-muraille. Mais entre gentlemen...
Ca m'a fait sourire, divertit, mais ce n'est pas non plus un cru exceptionnel.
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Maurice Leblanc avait cette faculté d'écrire au début du 20e siècle des histoires qui plus de cent ans plus tard sont toujours agréables à lire.

On ne présente plus Arsène Lupin, bien entendu, passé à la postérité depuis longtemps. Dans ce premier roman (après le recueil de nouvelles axé sur le gentleman cambrioleur), nous découvrons Herlock Sholmès, détaché de Scotland Yard pour traquer sur le continent un Arsène Lupin bien facétieux.

Le nom du détective n'est évidemment pas un hasard... C'est bien une comparaison avec le héros de Conan Doyle, et une sombre histoire de droits d'auteur, qui ont procédé à la création de cet anagramme. La petite histoire dans l'histoire donc.

Pour en revenir au récit en lui-même, bien entendu, c'est classique mais truffé d'humour. Ce premier roman augurait bien des futurs succès d'Arsène Lupin et de son père de plume.
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J'avais adoré Arsène Lupin quand j'étais jeune ado, et je l'aéi redécouvert avec grand plaisir dans Arsène Lupin gentleman-cambrioleur il y a quelques jours. J'ai donc enchaîner sur Arsène Lupin contre Herlock Sholmès, que je n'avais jamais lu il me semble.

J'ai été un peu déçue, on y retrouve pas autant de dynamisme et d'humour que dans les nouvelles. le début notamment est nettement plus convenu, l'expositions des différentes affaires est racontée de manière certes mystérieuse mais sans grande saveur. le ton parodique qui accompagne l'arrivée de Sherlock Holmès redonne un peu d'intéret à la chose, même si c'est traité de façon un peu lourde par moment (pour le cher "Wilson" surtout).

Quand on arrive au coeur du récit et que l'affrontement entre les deux personnages se montre plus important ça devient nettement plus sympa, et on retrouve l'effronterie qui fait tout le charme d'Arsène Lupin.

La deuxième partie consiste en une deuxième affaire, et les défaits précédents s'y retrouve un peu moins. Il faut dire, c'est plus court.

On sent ici un peu plus le côté un peu vieillit du style, surtout dans les moments de présentations qui traînent en longueur.

En bref, je pense que le format nouvelle colle bien mieux au sujet que le format roman qui lui donne un côté trop sérieux.
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M. Gerbois achète un petit secrétaire en acajou pour la chambre de sa fille Suzanne auprès d'un marchand de bric-à-brac. A peine le meuble acquis, M. Gerbois est accosté par un jeune homme qui lui propose de le racheter. Il refuse, s'irritant face à l'insistance de l'homme. le lendemain, en rentrant de son travail, M. Gerbois se rend compte que le secrétaire a été volé.

Le vieux général baron d'Hautrec est retrouvé mort au petit matin dans sa chambre. Pas d'effraction visible, l'argent n'a pas été dérobé. Même le splendide et rare diamant bleu est toujours là, enchâssé dans l'anneau d'or du défunt. Quel est le but d'un tel acte ?

Le Baron Victor d'Imblevalle a été victime d'un vol, une petite lampe juive en cuivre a disparu. Celle-ci a très peu de valeur, mais à l'intérieur était caché un bijou ancien : une magnifique chimère en or sertie de rubis et d'émeraudes. Comment le cambrioleur pouvait-il connaître la cachette ?

le point commun de toutes ces affaires, c'est bien entendu le gentleman cambrioleur Arsène Lupin. Celui qui rend folle la police française. le Commissaire Ganimard a beau faire travailler ses petites cellules grises, rien n'y fait. La perplexité le gagne et la solution s'impose à lui : « C'est justement quand je ne comprends plus que je suspecte Arsène Lupin. » Pour venir en aide au pauvre Commissaire Ganimard, le Préfet de Police fait appel au seul homme capable de contrer Arsène Lupin : Herlock Sholmès. On assiste alors à un combat jubilatoire entre les deux hommes que tout oppose. Maurice Leblanc s'amuse énormément avec le détective anglais et se plaît à le tourner en dérision. Herlock Sholmès est à l'image du héros de Conan Doyle : cérébral, orgueilleux, sérieux, détestant les surprises et l'imprévu. Face à lui, notre héros national est pétillant et joyeux, comme du champagne. Arsène Lupin est un personnage extrêmement plaisant et réjouissant. Il s'amuse sans cesse à piéger ses adversaires ; tout semble léger et facile. « Il avait vraiment de l'allure, une allure de grand acteur qui joue son rôle d'instinct et de verve, avec impertinence et légèreté. Sholmès le regardait, comme on regarde un beau spectacle dont on sait apprécier toutes les beautés et toutes les nuances. » On ne peut être qu'en admiration devant un homme aussi flamboyant, recherchant les dangers pour mieux les contourner. le combat avec Herlock Sholmès est serré, très serré même. Ce sont deux formidables intelligences qui s'affrontent. La presse s'en mêle également car Arsène Lupin est grand communiquant et s'est mis l'ensemble des journalistes dans la poche. Encore un sujet d'agacement pour notre flegmatique détective anglais ! Qu'il est difficile de venir à bout d'une star nationale !

« Arsène Lupin contre Herlock Sholmès » est un livre à l'image de son héros : divertissant, drôle et plein de panache. Maurice Leblanc a créé un formidable personnage que l'on retrouve à chaque fois avec grand plaisir.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Qu'ai-je pensé de ce gentleman cambrioleur ? Antipathique, suffisant, un brin égoïste sont les premiers qualificatifs qui me viennent en tête mais, au détour d'une page, il m'a surprise car, au fond, il a grand coeur et n'hésite pas à venir au secours d'une jeune fille en détresse sans aucune compensation. Voilà pour le "gentleman"... Mais il a bien tout du "cambrioleur" et n'hésite pas à voler tout ce qui lui plaît avec un tel talent et une telle énergie qu'il fallait bien un Sherlock Holmès euh... Herlock Sholmès pour le confondre ! Et quel duel !! Certes, Herlock Sholmès parait bien présomptueux dès le départ et Arsène réussit à lui damner le point plusieurs fois mais quel homme ! et, encore une fois, quel duel !!
Et, non, non, non, vous ne saurez pas qui gagne à la fin : il faut lire ce roman pour le savoir... ;-)

Au final, j'ai beaucoup aimé cette lecture : pour l'époque, pour les personnages, pour les histoires, pour cette écriture fluide et rythmée de l'auteur, pour cette énergie qui se dégage des pages mais également pour la foultitude de clins d'oeil humoristiques assez irrésistibles : sourires garantis presque tout au long de la lecture ! Bref, le genre de récit qui donne un arrière-goût de trop peu et donne terriblement envie de se replonger sans tarder dans une nouvelle aventure ! Ce que je ferai certainement...
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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Le titre l'annonçait, Arsène Lupin affronterait de nouveau Herlock Sholmès ! le face à face est à la hauteur des attentes. Toujours aussi truculent, ce second opus poursuit cet univers coloré et jovial en compagnie d'Arsène Lupin.

Le duel intellectuel entre Lupin et Sholmès met à l'épreuve la ruse de chacun dans un jeu du chat et de la souris saupoudré de quelques mystères. Excellent !
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Deuxième volet de l'incroyable saga du gentleman cambrioleur le plus célèbre de France, Arsène Lupin contre Herlock Sholmès, c'est la confrontation entre les deux plus grands cerveaux de l'anticipation et de la déduction. Chacun d'un côté de la loi. Maurice Leblanc nous entraîne dans ce duel hors norme à travers deux histoires qui se suivent et se complètent.

La gageure pour Maurice Leblanc était de parvenir à créer un personnage (Herlock Sholmès) tout à la fois lui-même et sa caricature. Et il eu été trop simple de ridiculiser le célèbre enquêteur anglais et peu respectueux aussi. Mon avis sur lui dans Arsène Lupin contre Herlock Sholmès est neutre car si je connais le personnage de Sherlock Holmes à travers toutes les adaptations, je n'ai jamais lu les romans de Sir Arthur Conan Doyle.

Dans ce roman, la confrontation s'équilibre rapidement si l'on songe que Sholmès débarque sans aucune connaissance du dossier. L'avance d'Arsène Lupin s'effrite à vue d'oeil. Maurice Leblanc parvient à nous faire aimer les deux personnages et on ne peut s'empêcher de frissonner pour Arsène Lupin (qui a quand même notre préférence).

Maurice Leblanc utilise le procédé de l'écriture de chronique pour justifier l'omniscience de sa narration. Il maitrise parfaitement les tensions de son histoire sans nous laisser respirer. Tous les ingrédients sont là et la sauce prend encore même s'il y a quelques facilités à provoquer les rencontres.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/arsene-..
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