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3,8

sur 1938 notes
Appréhender l'Amant de Lady Chatterley de la même manière qu'n roman contemporain est une erreur. Oeuvre fortement décriée de son temps, ce que l'on peu concevoir car ciel on y parle de sexe ! n'est pourtant pas une romance érotique. Ou tout au moins ce n'est pas le sujet essentiel de ce roman.
L'auteur brosse plutôt le tableau d'une société déclinante, c'est son point de vue, décrit un art de vie aristocratique qui part à vau l'eau. Toute l'oeuvre est empreinte de pensées philosophiques, de discours sociaux, de prises de position politique, de conventions sociales déclinantes sous le fléau de l'industrialisation. Remettons donc tout dans le contexte pour tenter de découvrir les messages de D.H Laurence.
Pour autant malgré les éloges d'une élite bien pensante, que ce soit lecteurs contemporains ou passés, auteurs, ou critiques, eh bien je me suis plutôt ennuyée. Il faut un peu trop se triturer la cervelle pour décoder les messages, comprendre les pensées profondes de cette société anglaise débattant sur les relations Homme/ femme, à travers les discussions de Clifford et de ses amis et des échanges de Mellors avec Connie, bien qu'ils soient un peu différents.
Quant au style, je le trouve plutôt irrégulier, l'on bute un peu sur des passages au vocabulaire d'une simplicité affligeante pour être transporté un peu plus loin dans des strophes d'une poésie incroyable, vous transportant dans des paysages particulièrement bien décrits.
Que dire des personnages ? de cette étrange relation entre Constance et cet amant, qui finira par en tomber amoureuse. Bien que l'on doute parfois qu'elle connaisse ce sentiment. Elle se croit amoureuse de son mari l'handicapé. Et lui l'aime-t-il ? Rien n'est moins sur. Tout ne semble que convenances.
Connie est dépressive. Elle s'ennuie. Bat la campagne pour se changer les idées. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Mellors dans ses promenade et en recherche la compagnie. L'explication serait-elle dans cette dépression dans laquelle elle glisse ? À quoi s'accrocher pour ne pas tomber ? Se serait-elle laisser aller dans un autre contexte ?
Le volet romance est assez en deuxième plan. Une romance qui ne convainc pas. Et je peine à éprouver quoi que se soit pour n'importe quel personnage. Et encore moins pour Clifford qui consent à ce que sa femme, suite à son handicap puisse aller coucher ailleurs. C'est froid et sans émotions.

" - Si la sexualité te manque au point de désintégrer, va te procurer une aventure"

À travers les pensées de Connie et même de Mellors, l'auteur semble être nostalgique d'un temps passé assujetti aux conséquences de l'industrialisation massive se répercutant sur les paysages et sur les comportements sociaux. L'auteur laisse entrevoir une vision pessimiste du monde , des relations hommes femmes.
D.H Laurence semble très désabusé, son analyse est sombre et de ce fait l'histoire est triste et tragique et plutôt démoralisante. C'est peu captivant et guère passionnant. le titre prévu par le départ Tenderness aurait à mon sens mieux adapté au contenu du roman qui laisse entendre au lecteur quelque chose de plus sulfureux avec son Amant de Lady Chatterley ! J'ai le sentiment d'avoir été dupée !
Que dire de cette fin qui m'a déroutée et laissée abasourdie ?
Bref un roman dans lequel il faut lire entre les lignes, apprécier la symbolique, les métaphores sans quoi on passe à coté des messages de l'auteur. Et encore je ne suis pas sure de les avoir tous appréhendés ! la preuve je me demande comment ce roman peut ébranler les idées reçues sur le plaisir féminin et la virilité ?
Une lecture fatigante que j'ai moyennement appréciée, trop centrée sur des questions existentielles, aussi intéressantes soient-elles ! Pour moi un roman qui a bien mal vieillit avec une intrigue plutôt mince, beaucoup de digressions et plutôt mal écrit, un peu trop intellectuel mais qui reste pour beaucoup les intellectuels en l'occurrence, un chef d'oeuvre de la littérature classique.
Alors si vous cherchez un roman sulfureux (pauvres censeurs s'ils devaient lire tous les mum porn contemporains) plutôt qu'une analyse sur la dimension physique et affective, sur l'exaltation de la beauté, passez votre chemin. Pour les autres courrez vite en faire l'acquisition.
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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La première guerre mondiale est terminée, lord Clifford Chatterley rentre à Wragby Hall au manoir familial auprès de sa femme Constance mais il est dorénavant paralysé des membres inférieurs. Frustrée sexuellement et trouvant sa vie bien ennuyeuse, Connie fait la rencontre du garde-chasse Olivier Mellors qui va bouleverser sa vie. Il deviendra son amant et elle va découvrir tout le sens du mot « sensualité ».
Un roman d'amour et érotique mais pas que ! Il est question également de lutte des classes entre ouvriers et patrons dans un monde qui évolue, qui se modernise. Les mines se ferment au profit de l'industrie. La petite bourgeoisie mène une vie oisive et superficielle alors qu'autour d'elle la populace a bien du mal à joindre les deux bouts. le contraste est flagrant et l'auteur en explore les facettes.
Un livre que j'ai trouvé désuet dans les tournures de certaines phrases et certains dialogues peuvent être un brin barbants. Je pense notamment aux conversations de Clifford et de ses amis bourgeois ou même de Clifford et de sa femme.
Un livre que j'ai fini par lire en fil rouge par manque d'attrait aux personnages même si l'histoire d'amour entre Connie et Mellors est intéressante, son évolution avec ses doutes et ses espoirs et puis les dialogues valent le détour à eux tous seuls. Et Connie est une femme courageuse qui s'affranchit pour vivre pleinement son amour, pas évident pour une femme au début du 20ème siècle.
Mais tout de même je me demande si leur amour tiendra face aux affres du temps tant ils sont différents, l'histoire ne le dit pas. Bref une lecture qui reste mitigée pour moi pour laquelle finalement j'ai été bien contente d'arriver au bout.
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Comme beaucoup parmi vous, j'avais un a priori sur ce roman. Lady Chatterley, ce n 'était pour moi qu'une référence érotique un peu désuète, croisée au détour d'adaptations médiocres. du coup il ne m'était jamais venu à l'idée de lire l'oeuvre source. Merci à Charlotte de me l'avoir prêté!
Comme vous, aussi, j'ai été agréablement surprise.
Reflet d'une époque d'industrialisation où l'homme n'est qu'un outil de travail dans la lutte des classes, l'histoire nous entraîne surtout dans les profondeurs de nos désirs. Les descriptions de la nature ont des accents romantiques (quelqu'un a évoqué Rousseau dans sa critique). C'est comme si on assistait à l'éclosion d'une chrysalide : Lady Chatterley, trop longtemps enserrée dans les bienséances, enlisée dans l'ennui, oppressée par ses pulsions de femme, va trouver dans la sensualité la possibilité de se libérer, enfin.
Le film de Pascale Ferran rend assez bien tous ces aspects du roman.
A lire et à voir donc ...
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Au lendemain de la Grande Guerre, Constance Chatterley s'ennuie. Son mari, riche propriétaire terrien revenu paralytique et impuissant, n'est que l'ombre de lui-même. C'est loin des salons monotones, au plus profond des bois, que Lady Chatterley va renaître. Dans les bras de Mellors, le garde-chasse au charme sauvage et viril, elle découvre irrésistiblement la sensualité et le plaisir au gré d'une passion foudroyante.

En faisant de la forêt le lieu vibrant de la transgression conjugale et sociale, L'Amant de Lady Chatterley fit voler en éclat les tabous de l'époque. Jugé pornographique et obscène, le roman fut censuré à sa sortie et il fallut attendre le début des années 1960 (soit trente ans après la mort de D. H. Lawrence !) pour pouvoir le lire dans son intégralité.
Lien : https://balises.bpi.fr/Conte..
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Un livre qui se lit assez bien... mais vraiment étrange et qui m'a laissée perplexe.
Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages qui ont des façons de penser et de parler entre eux très particulières, tous autant qu'ils sont. En fait toutes ces réflexions sur la révolution industrielle, les hommes, le sexe, la relation homme-femme... sonnent un peu faux.
Pour ce qui est de la relation entre Constance et le garde-chasse, le début était prometteur, une tension s'installe entre les deux personnages. Puis ça devient presque niais, creux et encore une fois étrange. On ne comprend pas vraiment cette histoire d'amour, on a du mal à y croire.
Quant à l'écriture, elle m'a gênée par moments, par sa crudité : cul, couilles... j'ai trouvé ça désagréable.
Mais bon, je suis allée au bout sans vraiment me forcer et la fin du roman m'a tout de même plu !
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Comme tout le monde, j'avais entendu parler de ce livre mais uniquement de son côté érotique et de l'histoire d'amour entre lady Chaterlley et son amant. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre mais ne souhaitant pas mourir stupide, je me suis lancée. A mon agréable surprise, il s'agit d'un livre bien plus profond (sans mauvais jeu de mots) qu'une vulgaire histoire de cul ou d'amour. Sur presque 600 pages, il ne doit pas y avoir plus de 10 pages de description érotique (et encore, on est dans les années 20, on est loin de 50 nuances de Grey). le vrai sujet de ce livre, qui a été effacé par le scandale, c'est l'impact de l' industrialisation sur l'évolution de la société, la déshumanisation, la perte de sens et la place prépondérante de l'argent dans la motivation des hommes. Bien des sujets toujours d'actualité... En parallèle et dans le fil conducteur de la relation grandissante de Constance, il y a le retour à la vie, la découverte de sa sensualité, du désir et du plaisir. Autant les hommes sont morts vivants du fait de l'aliénation à l'industrie, représentés par Sir Chaterlley, autant en opposition, Lady Chaterlley après être quasiment morte elle-même va retrouver le goût de la vie dans les bras du garde chasse (dont le métier n'a probablement pas été choisi par hasard).
Un livre à lire avec plusieurs niveaux de lecture et probablement à relire pour en saisir toutes les subtilités.
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extraordinaire bouquin, que j'ai eu bien du mal à lâcher ce matin pour "faire autre chose",
absolument rien à voir avec les films "érotico-guimauve" qui en ont été tirés, c'est souvent le cas, mais là c'est flagrant !
une analyse époustouflante de la psychologie de tous les personnages, un style acéré, percutant, impitoyable, bouleversant ... je regrette vraiment de ne pas l'avoir lu plus tôt !
mais je l'ai acheté d'occase et il est tout jauni, ce qui fait très mal aux yeux, je vais voir si je peux le trouver neuf.... mais ça m'étonnerait car comme tant de merveilles de la littérature, ce n'est plus demandé, donc plus ré édité , mais qui sait ?
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Alors je mets 2,5 étoiles parce que c'est un classique de la littérature et qu'il a tenu dans le temps (ce que d'autres auteurs ne feront pas).

J'avais vu un documentaire sur DH Lawrence et surtout sur la façon dont il a écrit ce roman. Il a énormément parlé de sexualité féminine avec sa propre femme. Et là, c'est plutôt vendeur. Toutefois, il a parlé et ça se ressent dans le livre : ça parle, ça parle et ça parle. J'ai trouvé le récit sans rythme, plein de jugements de valeur et surtout ennuyeux.
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Comme résolution de début d'année de lecture , j'avais décidé de lire ou relire un "grand classique". Voilà c'est chose faite. J'avais lu ce roman au lycée et en le reprenant maintenant je l'ai trouvé bien plus profond. Appelons cela la maturité ou le vécu (lol). Je suis ravie de l'avoir relu.
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Ma mémoire me fait défaut ! Ais-je lu ce livre, il y a bien des années ou est-ce les souvenirs du film qui me laisse cette impression de relecture !
En tout cas, c'est sans regrets. Quel moment de bonheur, quel chef d'oeuvre de la littérature britannique. Effectivement, nous ne pouvons qu'imaginer le scandale dans cette société rigide et soi-disant bien-pensante, à la sortie du livre.
C'est un véritable portrait au vitriol de la société de cette époque. Un vrai roman sociétale sur les populations ouvrières et aristocratiques, sur l'histoire des Midlands et des mines de charbons. Mais c'est surtout la rencontre de ces deux solitudes qui vont partager la sensualité et la volupté, « toutes les étapes et les raffinements de la passion et les extravagances de la sexualité».
L'écriture est magistrale.
C'est le livre le plus connu de D. H. Lawrence mais pas le meilleur d'après Frédéric Beigbeder (Dernier inventaire avant liquidation).
Je suis curieux de connaître les autres titres à privilégier.
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