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EAN : 9782383552505
MERCILESLIVRES (13/09/2022)
4.44/5   73 notes
Résumé :
Beley est un homme âpre et rugueux, alcoolique, plus prompt à réagir avec violence qu’à réfléchir. Il vit de combines souvent foireuses. Il habite avec son fils de douze ans qu’il considère comme un fardeau à cause de son handicap intellectuel proche de l’autisme.
Après avoir découvert le corps affreusement torturé du complice avec lequel il avait fait un cambriolage, il se voit contraint de prendre la fuite. En compagnie de son fils, il va écumer les routes ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
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Le môme , c'est Julien, et son père se demande :
« — Tu sais quoi, je dis en passant mon bras autour de son cou, de temps en temps, je me demande si t'es un crétin ou si c'est moi qui suis trop couillon pour pas voir que t'es un génie. »
Et c'est vrai que son père, il est un peu couillon :-)

A la suite d'un cambriolage où il se retrouve en possession d'une mallette qu'un malfrat veut à tout prix récupérer, le voici sur les routes de France, en fuite avec son fils. Ce fils dont il ne sait pas trop s'occuper, ce fils un peu en marge, différent, qu'il ne sait pas trop comment gérer. Ce voyage va être l'occasion pour lui de découvrir l'amour qu'il éprouve pour ce môme et échanger avec lui autre chose que des torgnoles ou les seuls gestes du quotidien. Ce voyage sera aussi l'occasion de faire la connaissance de Lucette, une grand-mère lubrique sur les bords mais au coeur grand comme cela.

Un roman comme je les aime, avec des personnages à la Audiard, des anti-héros maladroits et attachants, au franc-parler, à l'humour ravageur. Beley n'a pas inventé la poudre, il est plutôt violent, agit avant de réfléchir, mais il m'a séduite par ce mélange brut de décoffrage et tendresse malgré tout pour ce fils différent, qu'il a eu tendance à ignorer, mais dont il connait quand même suffisamment bien les manies pour savoir ce qu'il lui faut, auquel il tient finalement si fort, pour lequel il serait prêt à mourir.

Et que dire de Mamie Lucette, elle m'a fait penser à Mamie Luger, même si elle n'a pas son passé meurtrier. Mais elle sait aussi manier la gâchette.

Ajoutez à cela des aventures rocambolesques, une inquiétude pour nos héros, une tension qui se maintient et vous passez un très bon moment de lecture.
J'avais lu la référence au roman de Benoit Philippon , dans quelques critiques, et j'étais un peu sceptique, tant j'ai aimé Mamie Luger.
Eh bien, aucune déception.

Un grand merci à l'auteur pour m'avoir confié son "môme".

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Si vous aimez les anti-héros, les road trips foireux et l'humour décalé vous ne pourrez que vous régaler avec le premier roman de Stéphane Lavaud!

Après avoir commis un cambriolage, Beley, un "pauvre type" alcoolique doit, pour sauver sa peau, partir en cavale avec son fils autiste vers une destination inconnue. Beley et Julien sont loin de se douter à quel point ce road trip sera aussi mouvementé et que les rencontres faites sur la route ne seront pas de tout repos car c'est bien connu, on ne trouve pas que des bons samaritains sur les bords du chemin!

J'ai été très agréablement surprise car je me suis tout de suite plongée dans ce court roman au langage assez fleuri. Normalement j'ai du mal avec ce style, mais là, j'ai trouvé que ça fonctionnait complétement surtout avec les touches d'humour que l'on retrouve tout au long du récit (un peu à la Mamie Luger de Benoît Philippon).

Je tiens à remercier Stéphane Lavaud pour m'avoir permis de découvrir son premier roman plein de rebondissements que j'ai adoré. Même si le personnage de Beley a toutes les caractéristiques du type détestable, j'ai vraiment eu de l'affection pour lui et pour son fils qu'il aime maladroitement mais à sa façon. Mon seul petit regret est que je pensais que la question de l'autisme serait un peu plus développée dans ce livre mais ça n'enlève rien à la plume de Stéphane Lavaud que je vous conseille de lire ! Maintenant je n'ai plus qu'à attendre le deuxième ouvrage de l'auteur pour me plonger dedans.
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Merci à SimPlement et à l'auteur, Stéphane lavaud ,de m'avoir permis la lecture de ce bon polar .Beley est un homme cabossé par la vie qui vit avec son fils Julien ,autiste , qu'il élève comme il peut .Quelqu'un lui propose un cambriolage facile qu'il ne peut refuser pour mettre du beurre dans les épinards .Seulement ,ça ne se passe pas comme il voulait et il est obligé de fuir avec Julien .Sur la route ,ils vont croiser de bonnes personnes mais aussi des mauvaises .Un polar plein de rebondissements à lire sans faute.
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Ce livre m'a été gentiment proposé par l'auteur même, que je remercie beaucoup.
Julien, est le môme en question, vit avec son père Beley, un homme qui fait avec ce que la vie lui a donné, c'est-à-dire pas grand-chose. Et sa mère, ben elle s'est barrée. Julien n'est pas un gosse comme les autres, mais pour plus d'explications il vous faudra lire le livre.

J'ai dans l'ensemble assez bien aimé cette histoire, un livre que je qualifierai de course poursuite sur un fond de thriller ou l'on ne s'embête pas une seconde.
Par contre personnellement, je n'ai pas été fan de l'écriture qui selon moi allait parfois trop dans la vulgarité, j'ai trouvé que ce n'était pas toujours nécessaire, mais voilà le personnage étant de cette trempe j'ai donc bien compris que le langage était à son niveau.
Pour ce qui est des personnages, j'ai beaucoup aimé ce môme différent et j'avais beaucoup de compassion pour lui dans certaines situations.

Voilà pour moi une bonne lecture et je remercie encore Stéphane Lavaud de m'avoir permis de découvrir son livre !
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Beley, homme violent, vigile, ayant fait de la prison pour avoir tabassé des types, pas gâté par la vie, est embarqué par son collègue de travail dans le cambriolage d'une cave qui regorge de bouteilles de vin de prix. Mais son pote est sauvagement assassiné et il est le prochain. Il s'enfuit alors avec son fils, Julien, autiste de 12 ans, que sa mère a abandonné, poursuivis par les assassins mais aussi par les flics , sans savoir pourquoi. Commence alors un road-trip au cours duquel leur route croisera des personnages hauts en couleur.
L'aspect polar n'est pas, pour moi, le coeur du roman même s'il lui donne son rythme trépidant et crée un certain suspense; il s'agit plutôt d'une rencontre entre un père qui n'avait aucun lien avec son fils autiste qu'il considérait comme un boulet, d'un homme rempli de rage qu'il ne pouvait extirper de lui que par la cogne avec ce petit garçon différent qu'il découvre et qu'il protègera de toutes ses forces.
Au début du roman, le personnage de Beley est très antipathique (agressif, alcoolique, méprisant et vulgaire à l'égard des femmes qu'il prend pour les jeter, violent avec son fils qu'il ne supporte pas); puis, petit à petit, au contact forcé avec Julien, une sorte de tendresse bourrue émerge doucement de la gangue de rage dans laquelle son enfance à la dure et sa vie minable l'avaient enfermé.
L'auteur met sur la route de Beley et Julien des personnages, symboles de bassesse, de vilenie ou d'humanité. J'ai beaucoup aimé celui de Lucette, ancienne infirmière de 70 ans, qui les recueille quelque temps; elle est truculente, a un franc-parler qui cache un coeur gros comme ça.
Gênée au départ par le style parlé, très familier, souvent grossier, j'ai vite fini par l'apprécier car il correspond au personnage de Beley, sans éducation, qui s'exprime plus par ses poings que par la parole; j'ai particulièrement apprécié lorsque Beley tente d'utiliser des mots d'un niveau sémantique plus élevé ; il les déforme et le résultat est comique ("l'épée d'Amoclès", "faire de l'amnistie" au lieu d'amnésie). le vocabulaire très imagé de Beley est un régal; j'ai cru parfois lire du Audiard, par exemple avec "je suis taillé dans un tibia de cigogne".
Bref, une belle découverte que je n'aurais probablement pas faite si Stéphane Lavaud ne m'avait pas proposé son roman en service presse; je l'en remercie.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
— Le Bondieu, c’est une sorte de vieux barbu en kimono tout blanc qui habite dans un nuage cinq étoiles. C’est celui qui a fait tout ça.
Je tends le bras et fais un grand cercle.
— Et à mon avis, il a dû organiser ça après un pot de départ parce que faut en avoir pris une bonne pour faire un monde de traviole comme ça. Il devait avoir paumé son niveau à bulle, y a rien d’équerre. Il a dû penser : « Tiens, j’ai bien envie de me marrer aujourd’hui. Quelle connerie je vais bien pouvoir faire ? Je sais, je vais créer les hommes ! Ils vont passer leur temps à se foutre sur la gueule, à tout déglinguer autour d’eux, ça va être fendard. Ça va faire de l’animation. » Sérieux, t’as vu comment il t’a fait ? Et moi, on peut pas dire que je sois vraiment réussi non plus. Je suis aussi cabossé à l’intérieur qu’à l’extérieur. Franchement, on peut pas dire qu’il se soit vraiment appliqué. C’est comme s’il avait pris un livre de coloriage et avait dépassé de partout le sagouin. Alors pour rééquilibrer tout ça, pour que ça soit plus vivable, il a fait le ciel et la mer et les étoiles et la lune, les comètes, et tous ces trucs qui t’en mettent plein la vue parce que c’est immense et beau. Après il est pas con non plus, il a calé ça très loin de nous pour pas qu’on puisse y toucher, pour pas qu’on puisse salir ou abîmer.
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C’est le genre de mec qui se prend pour un GI alors qu’il a jamais été foutu de réussir les tests d’entrée de l’armée. Ou alors, c’est vraiment un facho. Pas impossible.
Il y a son chien aussi, un gros berger allemand. Démon qu’il l’appelle. Il le kiffe trop. Il lui parle comme si c’était son meilleur pote, l’engueule comme si c’était son gosse et le caresse comme si c’était sa bonne femme. J’y connais trop rien en chien et en maître-chien, mais leur relation me paraît pas très nette.
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Alors si moi je dis qu'il est taré le gosse c'est qu'il est taré. Abruti, idiot. C'est pas méchant, c'est juste la vérité. Faut appeler un chat un chat. Il a pas la lumière à tous les étages, le gamin, c'est tout. Maintenant que les choses soient claires, y a que moi qui ai le droit de dire ça comme ça. Le premier qui le traite de mongol, je lui en allonge une, et croyez-moi, j'ai beau peser pas bien lourd, quand je cogne, je cogne
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Je le regarde, le cœur grand ouvert.
— Tu sais quoi, je dis en passant mon bras autour de son cou, de temps en temps, je me demande si t’es un crétin ou si c’est moi qui suis trop couillon pour pas voir que t’es un génie.
Il pose sa tête sur mon épaule.
— Chais pas, qu’il me répond.
— Moi non plus. Moi non plus.
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La nuit est venue, pleine de nuages, pas une étoile pour la ramener. Même la lune l’a mise en sourdine. Un temps idéal pour un monte-en-l’air. Quoique je me demande, étant donné que l’on descend dans les caves, est-ce qu’on est toujours des monte-en-l’air ? Je me pose trop de questions parfois. Surtout des questions à la con.
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