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EAN : 9781607063650
128 pages
Image Comics (05/04/2011)
5/5   1 notes
Résumé :
Witness Savage Dragon's transition as he becomes the greatest foe to ever grace the pages of his own book! It's the end of the world as you've never seen it before! When Savage Dragon goes bad, who will face him? Would you believe - everybody else? It's the most explosive finale in comics!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient les épisodes 163 à 168, parus en 2010. Il fait suite à Dragon War (épisodes 157 à 162).

Quelque part dans la dimension X, Rex Dexter, Horridus (Sarah Hill) et Dixie Dexter (leur fille) sont à la recherche d'une solution pour regagner la réalité de Savage Dragon quand ils se rendent compte que Mister Glum (Ba-Goom) a étendu sa sphère d'influence de manière significative. Thor a été le premier à retrouver Mister Glum et il lui demande de l'envoyer dans sa dimension d'origine, ce que Glum accepte sous réserve que Thor détruise Savage Dragon. le pacte est scellé, aussitôt dit, aussitôt fait, et Thor se retrouve face à Dragon. Sur la Terre principale, Angel Murphy souffle les 16 bougies de son gâteau d'anniversaire. Mais rapidement le quotidien reprend ses droits et elle se retrouve à se battre contre Double Paige et Vein, en compagnie de son demi-frère Malcom Eugene Jackson Dragon. de son coté, Vanguard a mis au point un plan pour récupérer son téléporteur portatif, accaparé par l'empereur Krull. Et quelque part non loin de la Terre, un énorme vaisseau extraterrestre est stationnaire, avec à son bord une armada d'individus de la même race que Savage Dragon.

Plus brutal, plus fort, plus trash (avec un soupçon de gore), plus dérivatif des comics, tel est la devise d'Erik Larsen. Et il fait ça très bien. Il ne faut toujours pas chercher de justification à ce comics, autre qu'un gros défouloir primaire et efficace. En fait, le lecteur est fortement impressionné par la capacité de Larsen à continuer dans la même veine trash et premier degré (avec des clins d'oeil aux clichés de comics de superhéros) sans se répéter.

La violence reste à un niveau supérieur aux comics Marvel ou DC, avec encore de bien belles séquences : coup de marteau dans la tête (merci Thor), yeux crevés, bras droit calciné, individu écrasé sous un immeuble s'effondrant. Et il ne s'agit que du premier épisode, le plus calme. Ça se gâte par la suite.

L'aspect parodique est bien représenté également, de 2 manières. Tout d'abord, Erik Larsen a un don incroyable pour créer des personnages originaux aussi grotesques que dérivatifs et subversifs. Double Paige vaut à elle seule le détour, et pourtant il y a encore pire. Double Paige tire son pseudonyme du fait qu'il s'agit des 2 soeurs siamoises dotées de superforce, et jointe l'une à l'autre d'une manière assez particulière qui leur permet de combattre efficacement. le résultat visuel est grotesque, burlesque et absurde, un ravissement au second degré (voulu par Larsen). Or des personnages grotesques, il y en a quelques uns dans ce tome qui voit des apparitions de plusieurs personnages antérieurs. Ensuite Larsen glisse quelques références discrètes aux clichés des comics de superhéros employés à outrance par Marvel et DC. Alors que la fin du monde semble proche, une brume rouge envahit l'atmosphère évoquant immédiatement les cieux rouges de Crisis on Infinite Earths (et des Crises suivantes). Il emprunte également un superhéros appelé Captain Four Color qui lutte pour la préservation (en très bon état) des comics et dont chaque phrase est un cliché de collectionneur (un régal d'ironie).

Enfin, l'histoire va à toute vitesse : Erik Larsen raconte en un tome une histoire qu'il aurait pu étirer au moins sur le double de pages selon les standards en vigueur à l'heure actuelle dans les comics. Les illustrations (réalisées également par Larsen) sont à l'unisson de la narration : rapide efficace, sans s'embarrasser de fioritures pour faire joli. Évidemment ce parti pris graphique peut rebuter dans la mesure où le résultat n'est pas très joli, pas du tout rond, un peu esquissé, et brut de décoffrage. Toutefois, chaque page trahit les 2 influences majeures de Larsen : Jack Kirby et Walt Simonson. Et c'est vrai qu'il se dégage de ces pages une énergie et un enthousiasme communicatifs. Thor est à la fois majestueux et un tantinet ridicule dans sa belle armure moulante. Savage Dragon dispose toujours d'une largeur d'épaule hallucinante (ça doit remonter son centre de gravité de manière significative). Il adopte à plusieurs reprises des poses régaliennes imposantes. Chaque coup porté fait toujours aussi mal : il faut voir pour le croire les blessures infligées par SuperPatriot à Savage Dragon (toujours avec une légère touche second degré, grâce au nombre de douilles éjectées). Larsen ne peut pas s'empêcher d'inclure un plan petite culotte (un seul en 6 épisodes, ça reste supportable).

En prime Erik Larsen semble vraiment motivé puisqu'il ne lésine pas sur les décors et qu'il ne recourt que ponctuellement à la mise en couleurs pour combler quelques vides. Ce tome constitue comme les précédents un plaisir coupable et régressif. le héros tape comme une brute jusqu'à temps qu'il gagne. La destruction est massive, la violence ne faiblit jamais, les méchants sont vraiment méchants. Mais la lecture est un plaisir rare car la narration est vive et alerte, il flotte un parfum de légère dérision qui montre que l'auteur n'est pas dupe. En outre c'est une ode à l'inventivité et à la créativité d'Erik Larsen qui se renouvelle d'épisode en épisode, sans jamais tomber dans les ornières des comics de superhéros traditionnels. En prime, il est vraiment savoureux de lire un comics où l'auteur n'hésite pas une seconde à bousculer le statu quo, à maltraiter son héros, à tuer ses personnages, etc. Pas de doute, vive l'auto-indulgence ! Je m'en vais de ce pas me vautrer dans The kids are alright (épisodes 169 à 174).
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