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J'entends du bien de cette bande dessinée depuis très longtemps et ce n'était pas du tout exagéré. Banana Girl est un très beau livre par son histoire, où l'on découvre la vie d'une enfant chinoise arrivant en France sans rien connaître du pays et qui finalement y reste avec ses parents. Ses souvenirs sont très touchants, ainsi que les quiproquos que la famille a pu vivre avec une maîtrise approximative de la langue française, et le choc des cultures inévitable. Kei Lam en profite pour partager sa culture chinoise mais aussi les questionnements qu'elle a, en tant qu'adulte, sur sa vie d'enfant. Notamment tous les tabous qui entouraient les affaires politiques en Chine, dont ses parents ne parlaient jamais.

L'histoire est parsemée de pages pleines ou de doubles pages d'illustrations que j'ai trouvées magnifiques : ce sont des peintures pleines de couleurs et, je trouve, de poésie. Elles présentent des passages de l'histoire ou bien n'ont rien à voir et sont un mélange de culture chinoise et française.

Avec humour et recul, l'autrice nous livre quelques informations sur le mandarin, son écriture, ou encore son avis sur les façons de dessiner les yeux des personnes asiatiques (des grands yeux dans les mangas ou des yeux fermés dans la BD franco-belge), ainsi que pleins d'autres réflexions qui font le bonheur de cette lecture.
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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..."N'ayant pas d'autres membres de ma famille en France, ça m'a donné l'impression de n'avoir ni mémoire ni passé. C'est sans doute pour ça que j'ai toujours été mauvaise en histoire"....

.."élève modèle en Chine, j'étais devenue hors -la-loi à Paris. Notre arrivée en France a fait basculer ma notion de bien et de mal"....
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Un adorable roman graphique qui revendique un message puissant : celui du métissage culturel de la culture française et chinoise.
On lit ce roman à la manière d'un journal intime, les illustrations et le style d'écriture reflètent toute la simplicité et l'honnêteté de l'autrice.
Je recommande vivement !
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman graphique emprunté à la médiathèque.
Mon oeil avait été attiré par le sous-titre de "Banana Girl" expliquant qu'elle était "jaune à l'extérieur, blanche à l'intérieur".
En effet, Kei, l'héroïne et narratrice, raconte son arrivée à Paris alors qu'elle avait 6 ans pour rejoindre, avec sa mère, son père, artiste peintre. Tout d'abord désarçonnée par les modes de vie et coutumes qu'elle découvre, bien différentes de ce à quoi elle était habituée à Hong Kong, la fillette se fait des amies à l'école primaire dans laquelle elle est inscrite et apprend les usages du pays.
Alors, en grandissant, même si en la voyant on se doute de ses origines asiatiques, Kei est une petite française comme les autres… avec une richesse culturelle familiale supplémentaire.
Graphiquement j'ai apprécié l'alternance entre l'histoire et les remarques de Kei en noir et blanc et des planches colorées faisant ressortir des souvenirs, des symboles, des ambiances.
J'ai adoré les comparaisons entre deux modes de vie et deux cultures comme la double page sur les fêtes au fil du calendrier ou celle sur les repas et l'alimentation. Pareil pour les explications sur la langue chinoise écrite et parlée, mandarin ou dialectes, idéogrammes et calligraphie. Un très bel exemple pour comprendre comment les cultures peuvent se mêler à l'heure de la mondialisation.
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Un roman graphique très réussi sur le thème de l'immigration chinoise.
Tout y est raconté à travers les yeux d'une petite fille venue s'installer à Paris à l'âge de 6 ans.
Chaque immigré ou enfant d'immigré pourront se reconnaître dans ces pages. Quelque soit leur pays d'origine. La difficulté à s'adapter à une nouvelle culture, abandonner sa patrie, ses habitudes, sa zone de confort, l'entraide avec ses compatriotes, tout faire pour ne pas oublier, transmettre ses origines à ses enfants, ne pas oublier, transmettre l'héritage culturel à sa descendance, et en même temps s'intégrer...
Pas facile pour une enfant ... Et en même temps si enrichissant!
Beaucoup de plaisir, de nostalgie et de découverte sur la culture chinoise.
Le texte et les illustrations se complètent parfaitement pour une meilleure compréhension.
Quelques doubles pages en couleurs viennent adoucir et sublimer le roman.
Merci à l'auteur d'avoir partager ces moments et ces souvenirs familiaux.
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Surprise par l'intérieur très graphique, j'ai néanmoins passé un bon moment aux côtés de Kei et je remercie les Éditions Steinkis pour cette découverte.

Nous faisons donc la connaissance d'une jeune fille, née à Hong Kong en 1985 et arrivée en France à l'âge de six ans. Accompagnée de sa mère, elle a rejoint son père à Paris, installé depuis un an dans l'espoir de devenir artiste peintre.

Écrit à la première personne, Kei nous emmène avec elle et nous raconte son quotidien dans ce qui s'apparente à un journal intime, découpé en chapitres chrono-thématiques, qui relatent à la fois souvenirs parfois difficiles et anecdotes souvent amusantes. Fluide, dynamique, entraînant, ce roman graphique met en scène l'acclimatation d'une enfant à un nouveau mode de vie, partagée entre deux cultures. Ce choc culturel se traduit de diverses manières : la barrière de la langue, la nourriture, l'Histoire du pays, l'école… Tout est nouveau pour Kei et ses camarades la qualifient de « banane » : blanche à l'intérieur et jaune à l'extérieur. L'école n'est pas non plus une promenade de santé, notamment les matières telles que l'Histoire, où les connaissances de Kei sont inutiles, impossibles à appliquer à la France.

J'ai appris beaucoup de choses pendant ma lecture, sur le chinois, le mandarin, le cantonais, la Chine, la nourriture chinoise, la Révolution culturelle des années 70… La mise en page est très décousue, il y a beaucoup de dessins, de styles différents, parfois en noir et blanc, parfois en couleurs. Les pages défilent rapidement et tandis que Kei prend ses marques en France, le lecteur, lui, se familiarise avec le pays natal de l'auteure.

N'hésitez pas à aller faire un tour sur mon blog pour en savoir plus :)
Lien : http://healingwords.fr/banan..
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On déambule avec plaisir entre les premiers souvenirs d'enfance de l'auteur à Hong Kong et ceux de son arrivée à Paris : sa découverte du fromage, des soirées pyjamas, du goûter - ce "nom pour ce moment de pause entre le déjeuner et le dîner", de la politique ("J'étais très surprise de voir mes camarades de classe se mettre à pleurer lorsqu'ils ont appris la mort de François Mitterrand."). Et puis, il y a les entre-deux, qu'elle partage avec le lecteur avec beaucoup de douceur et d'honnêteté, comme par exemple, le fait qu'elle maîtrise mieux le français que ses parents, mais moins le mandarin que certains français ("Je me sens coupable quand je rencontre un Français maîtrisant parfaitement le mandarin. Un mélange de honte et de jalousie."). Et, cerise sur le gâteau, si vous aimez Paris, vous vous régalerez de la mise en dessin de certains éléments : le détail de ses toits, le parvis de Beaubourg, le lac Daumesnil ... une belle promenade graphique ! Beau partage d'un cheminement intérieur également, Kei Lam dévoilant petit à petit que ce livre a été un prétexte pour pouvoir interroger ses parents sur leur vie d'avant en Chine.
Lien : https://chezlaurette.wixsite..
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J'ai énormément apprécié ce roman graphique sur l'insertion culturelle d'une famille chinsoire en France. de nombreux thèmes sont abordés, mais avec légereté et rapidité, comme si cela était une grande aventure, accompagné de jolies illustrations qui complètent bien les propos de l'auteure. A découvrir !
Lien : https://sorbetkiwi.wordpress..
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Banana Girl, c'est le roman graphique autobiographique de Kei Lam, née en Chine et arrivée en France à l'âge de 6 ans avec ses parents. A partir de ce moment-là, elle revendique son étiquette de « banane » (d'où Banana Girl) car jaune à l'extérieur, et blanche à l'intérieur 😉 Et c'est toute cette aventure entre deux cultures très différentes entre lesquelles elle a grandit qu'elle nous raconte dans ce livre avec une grande sincérité (sauf sur la barbe de son père … elle ment au sujet de la barbe de son père ! Mais ça va, je lui pardonne, c'est pas si grave :D)

Nouveautés culinaires (la cantine …!), fêtes inconnues (Pâques, Epiphanie …) … le récit de son arrivée en France est l'occasion d'aborder de nombreux sujets et de mettre le doigt avec poésie et un brin de nostalgie sur toutes ces choses qui font la culture d'un pays et qui nous semblent si banales et quotidiennes. L'occasion également d'aborder les signes de racismes dont elle a pu être victime dès l'école primaire, les premières notions de politiques, les différences de salaires … mais toujours évidemment à travers le regard de l'enfant qui découvre un nouveau monde, avec toute sa naïveté et sa fraîcheur !
On ressent bien dans Banana Girl ce qu'à pu être cette enfance à grandir entre deux cultures, entre deux gastronomies, entre deux langues, que dis-je … 5 langues … : « A la maison, nous avons un système de langage propre à notre famille. Chacun parle son dialecte natal en plus du mandarin auquel vient maintenant s'ajouter le français. Cela fait cinq langues au total. ».
Moi qui ai déjà du mal à parler correctement anglais, je crois que mon cerveau disjoncterai si je devais parler 5 langues dans une même phrase ! ^^

Que ce soit en une, deux ou cinq langues, si le texte et l'histoire m'ont déjà beaucoup touchée, les illustrations ne sont pas en reste.

Un trait simple et fluide accompagne le récit et donne vie à toutes ces anecdotes, grandes ou petites, décrites par l'auteur. Comme je l'avais déjà relevé dans le roman graphique Retour à Bandung, on salive devant les pages représentant la nourriture, on prend des cours de calligraphie chinoise, on s'extasie devant la barbe du père de Kei …

Vous me direz, c'est déjà pas mal, et je serai d'accord avec vous, mais il se trouve qu'il y a également quelques doubles pages exclusivement d'illustrations – sans texte – dans des styles variés et en couleurs, et qu'elles sont magnifiques ! le livre m'aurait déjà beaucoup plu sans elles, mais elles apportent un gros plus à l'esthétique de l'ensemble, et j'avoue que j'ai eu un coup de coeur pour plusieurs d'entre elles… !En quelques mots pour résumer, voilà longtemps que je n'avais pas parlé sur Deedr d'un tel roman graphique, et ça me manquait un peu ! 😉
Pour moi, ce livre oscille entre généralité de ce que peut être le déracinement, l'intégration à un nouveau pays et à une nouvelle culture, et récit intime nourri de souvenirs d'enfance avec tout ce que ça implique d'innocence et de spontanéité. Voici un livre qui m'a amenée en voyage entre les cultures, qui m'a transportée entre Paris et la Chine, et qui m'a donné encore plus envie de repartir en voyage, là tout de suite … ! Alors si vous cherchez une lecture estivale, celui-ci c'est fraîcheur et dépaysement garantis 🙂
Lien : http://www.deedr.fr/banana-g..
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Kei nous raconte par petites bribes son arrivée à Paris à l'âge de 6 ans, et les différences entre sa vie à Hong Kong et sa nouvelle vie en France.
J'ai beaucoup aimé ces scénettes non chronologiques dans lesquelles l'auteure nous parle de différents sujets, certains sont légers, comme les aliments qu'elle découvre, la vie scolaire ou les coutumes, et d'autres plus durs, comme l'évocation de la Révolution Culturelle qu'on vécu ses parents.
J'ai regretté que la vie de ses parents en Chine ne soit pas évoquée davantage et que le roman graphique se contente de raconter les premières années de vie en France et ne nous emmène pas plus loin dans le temps, sachant que Kei, qui ne parlait pas français à son arrivée est devenue ingénieure.
Les dessins sont naïfs et en totale adéquation avec le thème de l'immigration raconté par les yeux d'une enfant.
Je remercie chaleureusement Babélio et les éditions Steinkis pour cet envoi dans le cadre de l'opération masse critique.

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