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3,34

sur 80 notes
Régal d'humour ! A commencer par le titre à double sens, qui évoque une page de l'Histoire, mais désigne en l'occurrence notre France rurale et/ou pittoresque.

Alexandre, historien, et Otto, diplômé en lettres, ont renoncé à l'enseignement. Doux rêveurs, ils s'imaginent que le touriste français est avide de se cultiver, de découvrir le patrimoine, de marcher sur les traces des érudits du passé. Las, les clients ne demandent qu'à bien manger aux heures idoines, bien dormir, faire de fréquentes pauses pipi, et voir de l'artisanat local, du spectaculaire, du people. La commune dévastée de la Faute-sur-Mer, par exemple, mérite plus le détour qu'Oradour-sur-Glane, non !?
Pour leur dernière chance avant le dépôt de bilan, Alexandre et Otto vont se coltiner un groupe de retraités basques. Évidemment, rien ne se passera comme prévu, les deux organisateurs dépassés et découragés vont devoir rectifier le tir au gré des envies, des caprices de leur troupeau, et de quelques événements inattendus.

Franchement hilarant ! Excellent moment de détente avec tous ces personnages hauts en couleur. La critique du touriste 'franchouille' (ou autre nationalité) et de ses attentes est féroce, mais pas si outrée lorsqu'on y réfléchit (soyons honnête, on s'y retrouve), et finalement non dénuée de tendresse.

Je lorgne déjà sur les autres titres de l'auteur.
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Vous rêvez de visiter la France autrement? Vous aimez les musées, l'architecture, les arts, les demeures d'écrivains? L'idée de parcourir le pays dans un bus écolo qui roule au colza vous séduit? Ne cherchez plus, le cultibus est fait pour vous! Au volant: Alexandre et Otto, deux jeunes amoureux des arts et de la culture qui ont quitté l'enseignement pour se lancer dans ce projet novateur et enthousiasmant.
Le problème, c'est que le cultibus ne trouve pas son public et le comptable est pessimiste. Il va falloir proposer des offres plus attractives s'ils ne veulent pas mettre la clé sous la porte. Décidés à ne pas trop s'éloigner du concept de base mais forcés par la conjoncture à mettre de l'eau dans leur vin, les deux amis trouvent une nouvelle idée : célébrer l'amitié franco-allemande lors d'un Ch'tis tour qui les mènera de la maison de Mauriac, en passant par le village martyr d'Oradour-sur-glane, pour finir en apothéose à Bergues, ville du Nord désormais célèbre grâce à Dany Boon. L'offre est à peine en ligne que déjà elle emporte l'adhésion de l'Amicale des retraités de Saint-Jean de Luz, une petite bande de douze retraités rodés aux voyages au long cours qui investissent le bus bien décidés à chambouler le programme trop élitiste des jeunes voyagistes.


Quand deux jeunes intellectuels, idéalistes, un brin rêveurs, et un peu déconnectés du monde réel se mêlent d'organiser un voyage en bus pour des retraités plus soucieux de voir les dégâts de la tempête Xinthia que de s'extasier sur un four à pain, même datant du début du XIXè siècle, le choc des cultures est plutôt frontal. La bande de l'Amicale des retraités de Saint-Jean de Luz en a vu d'autres! Les douze ont profité d'une retraite bien méritée pour parcourir le monde, se frotter aux voyagistes les plus expérimentés et ils ne vont certainement pas se laisser mener par deux freluquets tout juste sortis de l'université. Il va falloir composer avec les exigences de ces clients rompus aux voyages en groupe, les aléas de la route, les caprices de la mécanique, les fermetures intempestives des sites prévus au programme et même un barrage routier mis en place par des agriculteurs en colère.
Quand voyage rime avec fiasco, le lecteur jubile devant les travers des participants. Jean-Claude LALUMIERE n'épargne ni les gentils organisateurs obnubilés par la culture, ni les retraités préoccupés de remplir leurs estomacs à heure fixe. Chacun en prend pour son grade, mais sans méchanceté gratuite. de péripéties rocambolesques en moments plus graves, on passe un bon moment avec cette bande loufoque et réjouissante.
Une lecture qui donne le sourire.
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Rien de tel qu'un looser rêveur pour se fourrer dans des situations hautement inconfortables. Et quand ils sont deux à s'être associés dans une même galère, il suffit alors de quelques bonnes reparties pour alimenter un filon comique fort réjouissant.

Otto et Alexandre, frais émoulus de l'enseignement supérieur et déjà certains après quelques expériences éprouvantes de ne pas être fait pour éduquer nos chers petits, décident proposer des voyages à thème, très orientés littérature et histoire. Si la demande n'est pas très forte, les choses se gâtent irrémédiablement lorsqu'il y a méprise sur l'intitulé ou si les prestations sont choisies faute de mieux au dernier moment. Et comme une bonne équipe de loosers accumule, selon la loi de Murphy un maximum de déboires, le voyage d'une bande de retraités tourne au cauchemar...

D'avanies en bévues, le groupe se retrouve en huis clos dans des circonstances que je ne révélerai pas, et dans ces conditions, les langues se délient et les caractères se dévoilent.


On retrouve ici l'humour grinçant de Lalumière, qui avait déjà réjoui les lecteurs du Front Russe. En filigrane se dessine une interrogation légitime de la définition de la culture, et de ce que notre époque léguera aux générations futures.

Sans méchanceté, l'auteur épingle aussi les travers des seniors, cibles des marchands de tout poil, avenir de notre société de consommation du fait de leur nombre et de leurs moyens financiers.

Un très agréable moment de lecture.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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D'un côté un français, de l'autre un allemand, tous deux jeunes, surdiplômés, érudits à l'extrême. Rajoutez un bus orange ; et entre les hommes et la machine, un projet, à l'exigence alambiquée et quelque peu décalée, à l'ère postmoderne : le Cultibus, une agence de voyages qui propose des pérégrinations assez pointues. le « Théâtre des bons engins » par exemple se propose d'emmener les voyageurs dans un circuit-découverte des poètes du XVIe siècle. C'est dire qu'il y a peu d'amateurs et que le Cultibus se voit menacé de liquidation pure et simple. Pour survivre, il va falloir se compromettre et laisser la culture un peu de côté. Arrive alors une occasion inespérée : un groupe de 12 retraités et un voyage à organiser sur le champ… La Campagne de France peut débuter.

« La Campagne de France » de Jean-Claude Lalumière est un concentré d'humour d'une belle finesse, qui n'exclut en rien le tact et les émotions plus graves. Et c'est cela qui en fait sa force : un rire jamais définitif, qui rend chaque personnage attachant. Et le lecteur se gausse avec l'auteur de l'exigence décalée des deux jeunes hommes qui ne veulent pas sacrifier la beauté d'un savoir très pointu à l'esprit commercial et la rentabilité de leur projet, même si la banqueroute n'est pas loin. La galerie de personnes âgées croquée par l'auteur est aussi pleine de drôlerie. L'humour et l'absurde des situations se répondent et s'amplifient, les quiproquos s'installent à chaque coin de route et l'on ne voit pas le temps passer au fil de la route du Cultibus.
Un roman aussi drôle et attachant que « le Front russe » du même auteur.
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Un roman drôle à ne pas manquer !
Une histoire hallucinante : deux jeunes hommes pensaient avoir une idée lumineuse : une agence de tourisme qui propose des voyages culturels. Un bide complet, ils sont au bord de la faillite. Une idée lumineuse, celle de la dernière chance. Les clients sont là, des retraités, et rien ne va se passer comme prévu.
Les retraités sont incontrôlables... Des histoires assez drôles, des vies singulières, des personnages atypiques, des seniors qui ont des idées et de l'énergie à revendre.
Une histoire décalée et grotesque mais en même temps beaucoup de finesse dans l'écriture, des références à la littérature, la société, l'histoire. C'est truffé de références, beaucoup doivent échapper au lecteur pris dans cette aventure haletante.
un régal ! A lire pour rire et sourire de bon coeur.
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Jean-Claude Lalumière La Campagne de France- le dilettante (288 pages, 17,50€)

Jean-Claude Lalumière renoue avec la veine humoristique du Front russe et prend sa revanche sur ses rêves de voyages avortés. Même ambiguïté dans le titre. La couverture ludique avec numéros de départements et blasons à identifier est comme un premier jeu de piste.

Quelle carrière embrasser après avoir compris, sur le terrain, que le métier d'enseignant n'est pas votre vocation? C'est le défi que relèvent Alexandre et Otto, deux dynamiques entrepreneurs, bardés de diplômes, en montant leur tour opérateur « made in France ». S'ils n'avaient pas des élèves la vision de Bégaudeau, ils ont par contre une érudition à partager, à transmettre et ont concocté des programmes culturels alléchants. On s'attend donc à des visites insolites, du dépaysement, à découvrir des régions, la maison d'un écrivain, mais pas à l'hécatombe d'avatars,d'imprévus, qui va jalonner les circuits. Leur premier challenge est sous le signe de l'amitié franco allemande.

Leur voyage inaugural fut affrété par une fédération d'agriculteurs. Mais avaient-ils pris connaissance de l'itinéraire? du thème? Tourné vers la poésie? Une telle expédition n'était-elle pas utopique et vouée au fiasco? Et que faire des animaux les accompagnant?

Le bilan de Cultibus,dressé par le comptable, devrait alarmer les deux acolytes, mais ils récidivent.

L'expédition suivante tourne à l'enfer avec des ratées en chaîne. Encore heureux que ces « vieux schnocks » rompus aux aléas des voyages emportent toujours leur kit de survie. Mais comment tromper son ennui quand on reste en rade sur une aire de repos? Certains explorent les alentours, d'autres s'égarent dans les bois en bonne compagnie, une femme atteinte d'Alzheimer s'égare.
D'autres s'improvisent chasseurs, assurant ainsi leur repas. Les responsables auraient-ils démissionné? Négocieraient-ils avec les grévistes pour obtenir un laisser passer? On se demande quand ils vont sortir du tunnel? Les secours seraient-ils en grève eux aussi ou inexistants?
Quand vont-ils atteindre leur cerise sur le gâteau, Bergues, ce village sorti de l'oubli par un film?
Laissons au lecteur le suspense de quelques rebondissements supplémentaires dans l'épilogue.
Et si « un troupeau » de retraités était plus difficile à gérer que des élèves de banlieue?
Alexandre n'envisage-t-il pas de reprendre l'enseignement? L'auteur glisse une digression sur l'éducation et pointe ces diplômes qui ne servent à rien et ne garantissent pas un avenir prometteur.

Seul un miracle( comme dans le Testament américain de Franz Bartelt) pourrait sauver leur entreprise. Et leur mécène se révélera être Grégoire qui vient de leur fausser compagnie.

Au fil des kilomètres avalés, les personnalités des deux voyagistes se démarquent. Une ambiguïté dans leur relation se dessine. L'affection qu' Alexandre nourrit pour Otto est de plus en plus ardente. Son besoin de lui en témoigner le fourvoie dans des situations délicates,périlleuses, même, d'autant plus burlesques qu'Otto est indifférent à ses propositions de promiscuité, de partage de chambre. Alexandre va connaître les affres de la jalousie. Comment leur amitié va -t-elle traverser les tempêtes, cette errance improvisée dans l'urgence? Leurs chemins vont-ils se séparer?

On croise une farandole de personnages hauts en couleur : professeur, ancien militaire, chauffeur, maire,une femme « échappée d'un tableau de Botero », Josy , qui tient sa baraque à frites, un garagiste, collectionneur de photos grivoises. Plus tard, c'est Carmen, qui tente de réconforter l'amoureux éconduit par un proverbe espagnol. L'auteur les croque sans complaisance, ces retraités débordés, flirtant avec la caricature. Il ne se prive pas pour épingler ces voyages qui déversent des hordes de touristes, dénonçant au passage le manque de sécurité, vu l'entretien négligé des autocars.
Le bus n'était -il pas « devenu un corbillard qui convoyait leurs rêves au cimetière »?
Il sait nous restituer l'ambiance de ces groupes où se côtoient les impatients, les bavards, les forts en gueule, les gloutons,les pochtrons, ceux pour qui « du bellay » n'évoquent que le digestif, ceux qui s'invectivent,les râleurs, les grincheux, les blagueurs,le séducteur, un bel échantillon de la comédie humaine, plus intoxiquée de télé que nourrie de lectures. D'où les confusions entre Cholet et Cherbourg, Giraudoux et Giraudeau! Et devant leurs préférences pour des lieux sinistrés et les magasins d'usines!le fossé culturel et générationnel entre les autocaristes et leurs « ouailles » se creuse. Jean-Claude Lalumière pose son regard caustique et goguenard sur ses congénères.
En virtuose de la verve satirique, par ses allusions au « gras mammouth »,à La princesse de Clèves, aux émissions culinaires et name dropping( égratignant des people de la politique) il multiplie sa charge contre notre société ( délocalisations, patrimoine culturel disparu, la laideur des zones industrielles la construction à l'économie, le savoir français en régression...).


Le tour de force de l'écrivain réside dans sa capacité de nous faire vivre l'odyssée de « cette bande de vieux branquignols » ( victimes de la loi de Murphy), et de nous embarquer dans leur galère, leurs tribulations cauchemardesques. Les nombreuses scènes guignolesques ( le rodéo de l'ex-chauffeur), les situations absurdes ( l'eau bénite) voire épiques comme la révolte des agriculteurs, «La Saint -Barthélemy du poulet » ou l'épisode du « coming out par effraction » d'Alexandre, « une épiphanie collective au forceps », déclenchent un frémissement de nos muscles zygomatiques.

D'autre part, Jean-Claude Lalumière excelle dans le choix des patronymes, l'art de la formule, toutes savoureuses. Il pastiche Victor Hugo: « Le lendemain, dès l'aube, à l'heure où en d'autres saisons blanchit la campagne ». Il nous divertit par la variété des niveaux de langue de ses protagonistes,leurs accents, les quiproquos ( ellipse, éclipse),le contresens sur Yalta, ses comparaisons: les platanes« alignés comme des pèlerins en pénitence » ou « des doigts taillés comme des andouillettes ». La poésie s'invite dans les paysages( explosion des bourgeons) ou dans des cheveux faisant songer au « spectacle inoubliable d'un coucher de soleil sur la Toscane »

Si les choix proposés par les deux autocaristes n'étaient pas la tasse de thé de leurs clients ( déplorant leur « indigence culturelle »), ils sont pour le lecteur autant d'horizons à explorer.
Nul doute que le voyage le plus sûr,le plus exaltant, le plus jubilatoire se fera immobile avec La Campagne de France, « Une parodie de Koh Lanta », portée par le vitalisme de son auteur.

Jean-Claude Lalumière signe un mémorable road trip à travers la France, délirant, criblé de péripéties, très ancré dans l'actualité, auxquelles le lecteur est bien heureux d'avoir échappé.
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N°770 – Juillet 2014.

LA CAMPAGNE DE FRANCEJean-Claude Lalumière – le dilettante.

« Cultibus », c'est agence de voyages basée à Biarritz qu'ont créée Alexandre et Otto, deux jeunes professeurs de littéraire et d'histoire que le métier d'enseignant a rebuté et qui proposent, à titre de reconversion, des trajets culturels en car à travers l'Europe. On fait mieux pour motiver le client et attirer la clientèle mais au moins fait-on ainsi dans l'original puisque la but n'est ni le Mont-Saint Michel, ni Euro-Disney ni le Futuroscope ! D'ailleurs les comptes en font foi, ça sent le dépôt de bilan ! Il va falloir faire quelque chose pour sauver cette pourtant jeune entreprise et cette chose vient sous la forme d'un périple partant de chez eux pour rallier le nord de la France, une sorte de « Ch'ti tour », sur le thème de l'amitié franco-allemande mais version littéraire, ce qui, là non plus ne risquait pas de déplacer les foules. Miracle, une association de retraités de St Jean de Luz se présente mais ce voyage avait quelque chose d'expérimental puisque nos deux voyagistes ne tardent pas à s'apercevoir que leur clientèle s'intéresse davantage à la nourriture et au show-biz qu'à la culture. Malgré leur formation littéraire, nos deux compères peinent à passionner leur auditoire et leur programme originel est vite oublié et varie au gré de ses desiderata, des grèves sauvages avec barrages routiers et des pannes inopinées. Ils avaient prévu d'invoquer les oeuvres complètes d'Alain Decaux et le manuel scolaire de Lagarde et Michard en plusieurs tomes mais les voici orientés vers les côtes de Vendée dévastées par la tempête Xynthia, une usine de friandises à Cholet puis contraints à un bivouac en pleine nature plus digne de boys-scouts que de gens du troisième âge !

En fait ce groupe hétéroclite de douze retraités, composé notamment d'un colonel en retraite, fervent gaulliste, d'un ancien combattant qui bouffe du boche, d'un professeur de français atteinte de la maladie d'Alzheimer et d'un ex-conducteur de car scolaire grincheux, est parfaitement ingérable et nos deux agents de voyage font ce qu'ils peuvent pour satisfaire cette clientèle parfois vindicative parfois étonnamment conciliante alors que leur entreprise ,au bord du gouffre financier, les contraint en permanence à négocier le prix des hôtels et des restaurants, d'inventer des activités, tout cela sous l'oeil inquisiteur de leur comptable... Pendant toutes ces pérégrinations parfois hasardeuses Alexandre qui a un penchant pour Otto fait ce qu'il peut pour se rapprocher de lui malgré une indifférence affichée de l'intéressé, mais la hasard des rencontres va changer la donne.

Son premier roman,« Le front russe »(La Feuille Volante n° 508) m'avait bien plu. Ici, l'auteur ne se départit pas de son humour habituel mais celui-ci m'a beaucoup moins convaincu. Certes le texte se lit facilement et même vite mais j'ai noté quelques longueurs, des incongruités même, un épilogue un peu artificiel avec une « happy-end » digne d'un roman à l'eau de rose pour ces deux loosers reconvertis temporairement en agents de voyages qui ne tarderont sûrement pas à rejoindre l'Éducation Nationale qu'ils avaient soigneusement choisi d'éviter. A entendre ceux qui en font partie, c'est, malgré les grandeurs et les servitudes de la Fonction Publique, le plus beau métier, on y jouit au moins de la sécurité d'emploi et des vacances !

©Hervé GAUTIER – Juillet 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Otto et Alexandre ont fondé Cultibus, une agence de voyages culturels en autocar. Mais les affaires ne sont guère florissantes : ils sont donc contraints de proposer des voyages plus « grand public », et imaginent ainsi un voyage menant à Bergues (la ville de bienvenue chez les ch'tis !), et placé « sous le signe des relations franco-allemandes au XXème siècle à travers les oeuvres de François Mauriac, Jean Giraudoux, Dany Boon, etc ». Ce voyage est rapidement réservé par une amicale de retraités. Débute alors un drôle de périple où (bien entendu) rien ne va vraiment se passer comme prévu…
Le deuxième roman de Jean-Claude Lalumière (après le Front Russe) est vraiment drôle, offrant une belle galerie de personnages attachants et déjantés, et d'aventures tout aussi loufoques les unes que les autres. Il faut dire qu'être passionnés d'histoire et de littérature, comme le sont les deux fondateurs de Cultibus, et partir à bord d'un bus fonctionnant au colza avec un groupe dans lequel certains membres sont sourds ou atteints d'Alzheimer, c'était tout de même un peu risqué…
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Livre qui se lit sans déplaisir. Certes moins drôle que le précédent car trop empli de facilités qui divertissent peu l'esprit. Ce n'est pas mal écrit. Toutefois les références à l'actualité le font paraître déjà daté.
Ni mauvais ni bon.
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Alexandre et Otto sont deux amis qui , après avoir tâté sans enthousiasme de l'enseignement, ont ouvert une agence de voyage, en fait après achat d'un bus orange. le problème est qu'ils placent la barre très très haut culturellement parlant, alors que leur public est surtout constitué de retraités dont les centres d'intérêt sont autres. La faillite menace, ils concoctent une balade à travers la France, avec visite de maisons d'écrivains (on ne les refait pas!) pour terminer à Bergues (oui, les Ch'tis, ça fonctionne). le petit groupe d'anciens, douze plus un chat, ne se laisse pas mener à la baguette, et la tournée vire à l'aventure.

Ecriture classique sans relâchement, laissant glisser aisément quelque ironie, péripéties permettant une critique d'à peu près tout dans notre monde actuel, un poil d'émotion, voilà justement un roman plus profond qu'il ne paraît, et donnant envie de découvrir un autre titre, gage de bon moment de lecture.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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