Maria del Pilar

Catherine Laborde est principalement connue du grand public grâce à la météo qu'elle présente sur TF1 depuis déjà vingt ans, mais cette Bordelaise d'origine qui est passée par le Conservatoire d'art dramatique est également l'auteur de plusieurs ouvrages, dont un écrit avec sa soeur Françoise.

Pilar était une espagnole installée en France, plus précisemment à Tarbes, et qui sous l'occupation allemande participait à des actions de résistance pour le compte du SOE britannique. C'est à cette époque qu'elle fit la rencontre de Charles Rechenmann, un lorrain nationalisé belge devenu officier de l'armée britannique, qui s'occupait de créer des réseaux de résistance dans les territoires occupés.

Pendant l'été 44, alors que l'empire nazi est sur le déclin et que les alliés redressent la barre, Charles est arrêté, puis déporté. Commence alors pour Pilar une attente interminable, teintée d'espoir, ou la seule survie possible pour elle, est de se plonger dans les maigres souvenirs qu'elle garde de Charles, d'instants fugaces partagés, volés à l'occupant. Après des mois d'attente, elle finira par apprendre la mort de celui qu'elle aime, exécuté par les allemandes à Buchenwald.

Ce roman, c'est l'histoire de sa mère et de l'homme qu'elle aime, reconstitué grâce à un cahier contenant ses souvenirs de guerre, et des rencontres des anciens camarades de résistance qui opéraient avec Charles et Pilar. Dans ce roman intime, Catherine Laborde retrace l'amour d'une femme pour un homme porté disparu, et réussit à raconter avec sensibilité une histoire qu'elle n'a pas vécu, qui ne lui parvenait que par extraits. Une enquête dans le passé qu'on imagine difficile, mais qui pourtant est décrite avec délice et simplicité, une très belle histoire d'amour.

Catherine Laborde nous dit : Pilar, c'est le prénom de ma mère. C'est son histoire. C'est aussi un véritable roman. D'août 1944 à mai 1945, elle attend le retour de l'homme qu'elle aime, arrêté par les nazis. En 1972, elle écrit ses souvenirs dans un grand cahier. Et puis le cahier est oublié. Trente cinq ans plus tard, je l'ouvre. Je découvre l'engagement, la jeunesse, la liberté, l'insouciance, la violence, la passion de Pilar. Pilar, ma mère. Une jeune femme durant les années de guerre. Je suis partie à sa recherche. Je lui devais. Je voulais la retrouver, la rencontrer. Et c'est ce qui s'est passé. Ce livre est une histoire d'amour pendant la guerre. Une histoire où l'amour se révèle. Entre elle et moi. Entre elle et nous. Entre elle et lui.

D'habitude, je suis plus attirée par la littérature Fantasy mais j'ai eu un petit coup de coeur pour ce bouquin.
Est-ce parce que je suis sensible aux histoires vraies ? Aux témoignages ?
En tout cas, cette histoire (qui est celle de la mère de l'auteure) m'a absorbée.
Je ne dirais pas que ce fut ma lecture favorite mais ce voyage dans la guerre m'a rappeler que ce certains de mes ancêtres ont connus.

Biographie de la mère de l'auteur. C'est un livre touchant qui nous nous dépeint la résistance pendant la seconde guerre mondiale par un tout petit coin et surtout la réalité juste à la fin de la guerre. C'est aussi une belle histoire d'amour.
La construction est moyenne assez fouillis et les aller/retours dans le temps ne sont pas toujours évidents.