Je remercie les éditions Hachette pour ce partenariat, ce roman est un préambule au film prévu sur
Disney Channel en septembre prochain ainsi que le premier tome d'une série qui promet de belles aventures. Je me suis régalée durant cette lecture emplit de souvenirs liés à Disney, divertissante et sympathique, certes jeunesse, et avec quelques petits points qui m'ont fait tiqué, mais qui ravira les amateurs de contes.
Le mélange est parfait, l'univers Disney prend forme sous nos yeux, il est employé et adapté pour donner vie à un monde, celui d'Auradon.
La Belle et la Bête dirigent ce royaume et leur fils s'apprête à prendre les rênes, tandis que de l'autre côté, oublié et banni, il y a les vilains, les perdants, vivants reclus et sans magie sur une île à l'allure de prison. Leurs enfants s'accommodent à cette vie, mais pas leurs parents, ils rêvent de vengeance et un artefact pourrait leur rendre cette chère liberté d'antan. L'intrigue exploite l'effet nostalgie lié à Disney, il met en exergue notre âme d'enfant alors que la réécriture des contes dont ils sont issus donne un joli rendu dans ce tome.
L'histoire est simple, elle ne se révèle pas compliquée à suivre, j'aurais aimé moins de facilité et plus de péripéties. Toutefois, l'intrigue se prête à une aventure prenante, un univers fascinant, le fait de suivre les méchants est une bonne idée, on plonge de l'autre côté, avec une atmosphère sombre, peuplée de promesses de vengeance, de haine. Quelque part, l'histoire à son petit côté gothique avec ce château abandonnée, cette cité grise et froide, il y a une part de tristesse, un semblant d'amitié, et une fin qui semble nous réserver des surprises fortes intéressantes par la suite. L'intrigue se laisse donc facilement lire, je me suis laissée happée avec plaisir dans cette quête pour retrouver la Forteresse Oubliée et le trésor qu'elle renferme.
La plume de l'auteure est fluide, sympathique et agréable à lire, simple et très visuelle. Rien qu'en lisant les descriptions des lieux ou des personnages, je me suis imaginé tout de suite ce que l'auteure voulait qu'on voie. Il existe une certaine modernité dans le texte, cependant, j'avoue avoir eu du mal avec les répliques de la Méchante Reine. Autant les autres, je reconnaissais le style, la manière de parler, avec un phrasé propre, malheureusement, a plusieurs reprises, la Méchante Reine parlait avec un langage « jeune » trop associé aux ados et non à une adulte de cette trempe. Sinon, il existe un humour grinçant par moment, léger à d'autre, un humour varié et tombant toujours au bon moment. le style de Melissa de la Cruz assure donc une modernité alliée avec une bonne précision, permettant ainsi de plonger aisément dans l'univers installé.
J'en viens à parler des protagonistes. J'ai retrouvé avec plaisirs les protagonistes de Disney et les citer prendrait trop de temps, mais il y a La Belle au Bois Dormant, Blanche-Neige,
Les 101 Dalmatiens, La petite sirène,
La princesse et la grenouille,
La Belle et la Bête,
le bossu de Notre-Dame,
Cendrillon,
Raiponce et bien d'autres encore... Je vous laisse le soin de sourire dès que l'on en rencontre un, surtout s'ils proviennent d'une histoire que l'on aime (pour moi,
La Belle et la Bête). Après, nous faisons connaissance avec quatre parents en particulier. Cruella, Jafar, la Méchante Reine et Maléfique. La première est aussi flippante que dans mes souvenirs, le second s'est pris de pleine face son échec, la troisième n'est pas ma préférée pour des raisons déjà évoquées et la dernière reste fidèle à elle-même. Ces méchants sont bien estampillés méchants et cette vie isolée et sans magie les auront bouleversés, de même que leurs échecs.
Ensuite, nous rencontrons les enfants de tous ces personnages. La fille de la Belle au Bois Dormant, que j'ai trouvé un peu superficielle, la princesse par excellence, mais peut-on seulement lui en vouloir ? Elle a été élevée de cette manière. le fils de
la Belle et la Bête, Ben, est véritablement mon coup de coeur, il est aussi sage et intelligent, aussi généreux et bienveillant que sa mère, un vrai bonheur. J'ai beaucoup aimé découvrir les quatre enfants du côté des méchants. Evie, la fille de la Méchante Reine, est très sympathique à suivre, elle est attachante d'une certaine manière. Jay, le fils de Jafar, est un voleur amusant ; Carlos, le fils de Cruella, est mon favori de la bande. Il est très perspicace, inventif et son histoire m'a touchée, sa personnalité également, il est intéressant à comprendre. J'ai eu plus de mal avec... Mal. La fille de Maléfique. Elle est hautaine, capricieuse, détestable, elle est le digne portrait de sa mère, le raffinement en moins. Pourtant, c'est certainement celle dotée d'une évolution des plus fascinantes et dont l'intrigue est très prenante. En somme, tous ces personnages sont attrayants, certains seront plus attachants que d'autres, je suis curieuse d'en apprendre plus sur eux par la suite.
En conclusion, l'idée de prendre l'univers Disney aurait pu se révéler désastreuse si
Melissa de la Cruz n'avait pas aussi bien écrit ce premier tome. L'intrigue est une belle immersion au pays des contes et des vilains, avec une aventure palpitante à suivre, la naissance d'un frémissement d'amitié liant les quatre descendants. Peu de magie, mais beaucoup de créativité et surtout, des personnages intéressants, un sentiment de la nostalgie de revoir ses dessins animés favoris prendre vie sous nos yeux grâce à une plume sympathique et fluide. Il y a des facilités et des couacs, de petits clichés, mais rien d'insupportable et d'insurmontable, je me suis régalée avec cette lecture idéale pour cet été ou pour se changer les idées.
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