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EAN : 978B004FVBFZ4
(26/11/2009)
5/5   2 notes
Résumé :
GIAVANNA MEZZOGIORNO - L'ADELE H ITALIENNE DANS VINCERE DE MARCO BELLOCCHIO - HADEWIJCH DE BRUNO DUMONT - THIERRY ARDISSON SUR LE NET
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Que lire après TELE CINE OBS [No 2351] du 26/11/2009 - GIAVANNA MEZZOGIORNO - L'ADELE H ITALIENNE DANS VINCERE DE MARCO BELLOCCHIO - HADEWIJCH DE BRUNO DUMONT - THIERRY ARDISSON SUR LE NETVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
C'est avec un grand plaisir que j'ai visionné le film de Bruno Dumont, "Hadewijch", dont parle cette revue.

Si je vous dis "Hadewijch", que me répondez-vous ? A vos souhaits ? J'avoue que ce nom à coucher dehors peut ne rien évoquer. Il s'agit en fait d'Hadewijch d'Anvers, mystique et poétesse flamande du XIIIe siècle (que je ne connaissais pas, même si certains ont pu la comparer à Hildegarde de Bingen. Je ne commenterai pas ici la comparaison car ce n'est pas le propos mais elle me laisse assez dubitative).

Revenons donc à "Hadewijch". Bruno Dumont transpose la vie de cette béguine et imagine une histoire contemporaine. Céline, ou plutôt Soeur Hadewijch, éprouve un tel amour pour le Christ qu'elle se mortifie. La Mère Supérieure, inquiète, préfère lui demander de partir. La jeune religieuse redevient donc Céline, étudiante en théologie, vivant dans un milieu aisé mais froid et distant. On sent qu'elle n'y a pas sa place. Elle fait la rencontre du jeune Yassine et de son frère, Nassir qui enseigne l'Islam. Elle semble attirée par ce milieu dans lequel on l'écoute et où elle va trouver des points communs, notamment sur le plan religieux. On voit le personnage de Céline torturé entre l'amour spirituel et l'amour physique auquel elle se refuse, même si Yassine tente sa chance, en vain. Cet amour spirituel, tournant à l'obsession, l'amènera à se fourvoyer, à oser des choses impensables...

Il est utile de dire que Bruno Dumont prend du recul avec les religions puisque lui-même ne les fréquente pas. Inutile donc d'y voir un quelconque message didactique (je me méfie, je préfère préciser...). On reconnaît ici son style : un décor épuré laissant place aux acteurs représentatifs du peuple. Rien ne sonne faux. Il filme les quartiers, qu'ils soient huppés ou de banlieues et les met sur un même pied d'égalité. Ce sont les personnages qui font le film et non le décor. Il symbolise le désir d'absolu allant jusqu'à l'extrême. C'est à la fois simple et puissant. Les ellipses jouent un rôle important. On nous met en scène des faits et le spectateur se retrouve dans une position où il est incapable de juger cette fille complètement perdue. le malaise l'envahit.

Mais quel est le lien avec la mystique médiévale ? le milieu aisé d'une part (comme souvent chez les moniales de l'époque) mais aussi cette façon d'imaginer l'amour du Christ comme presque sensuelle. On le retrouve dans ses correspondances.

Transposer ainsi une histoire dans notre société n'est guère évident, même s'il s'agit plus ici d'inspiration que de transposition. L'exercice est mené avec brio.

Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Bruno Dumont , c'est la rencontre avec un artiste particulier depuis La vie de Jésus .
Ceux pour qui le cinema c'est des effets spéciaux , des supers héros , des poursuites endiablées , ceux la qui feront l'effort d'un peu d'ouverture d'esprit , découvrirons une autre manière de concevoir le cinema .
Hadewijch , je l'ai vu pour la première fois avec ma meilleure amie , tout seuls dans la salle , et je ne peux l'oublier .
En premier lieu , il faut savoir que Dumont c'est l'anti these absolue du cinema de divertissement , clinquant , qui ne propose rien sur le fond , ni sur la forme .
Dumont c'est l'ennemi du produit de grande consommation , sans saveur .
Son parti c'est , hormis sur le film sur Camille Claudel avec Binoche et Golubeva dans Twenty nine palms , c'est mettre en scène des comédiens amateurs .
Il cherche à saisir le rapport que ces interprètes non formatés développent avec son histoire , comment ils et elles vivent celle ci .
Le rendu depuis La vie de Jésus en passant par Flandres , l'humanité , est remarquable .
Hadewijch c'est un peu mon préféré avec l'humanité et Hors Satan .
Il y a ici une création remarquable , que ce soit sur le plan formel , avec cette image dénuée de tout artifices , qui va au coeur du sujet , faisant littéralement vivre au spectateur l'errance ou l'amour passionnel de Dieu conduit cette jeune femme .
A l'image d'un Bresson dont il est l'héritier direct , Dumont scrute l'âme , il dépouille au maximum son image pour que le personnage soit réellement le coeur meme du film .
Le cheminement de cette jeune femme , c'est l'expression de la vision de Dumiont relativement aux religions .
Il n'est pas croyant , ce qui lui permet de plonger au coeur de cette aventure cérébrale , philosophique , sans parti pris .
Son casting est parfait , sous tout les côtés .
Il convient de decouvrir et faire decouvrir ce film magnifique pour que les gens voient concrètement ce que les cinéastes francais savent d'air .
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Vidéo de Magazine L`Obs
Rencontre avec Jean-Paul Dubois à l'occasion de la parution de L'origine des larmes aux éditions de l'Olivier.
Jean-Paul Dubois est né en 1950 à Toulouse où il vit actuellement. Journaliste, il commence par écrire des chroniques sportives dans Sud-Ouest. Après la justice et le cinéma au Matin de Paris, il devient grand reporter en 1984 pour Le Nouvel Observateur. Il examine au scalpel les États-Unis et livre des chroniques qui seront publiées en 2 volumes aux Éditions de l'Olivier : L'Amérique m'inquiète (1996) et Jusque-là tout allait bien en Amérique (2002). Écrivain , Jean-Paul Dubois a publié de nombreux romans (Je pense à autre chose, Si ce livre pouvait me rapprocher de toi). Il a obtenu le prix France Télévisions pour Kennedy et moi (Le Seuil, 1996), le prix Femina et le prix du roman Fnac pour Une vie française (Éditions de l'Olivier, 2004). ©(Ulrich Lebeuf/Myop/éditions de l'Olivier)


L'origine des larmes
Paul a commis l'irréparable : il a tué son père. Seulement voilà : quand il s'est décidé à passer à l'acte, Thomas Lanski était déjà mort... de mort naturelle. Il ne faudra rien de moins qu'une obligation de soins pendant un an pour démêler les circonstances qui ont conduit Paul à ce parricide dont il n'est pas vraiment l'auteur. L'Origine des larmes est le récit que Paul confie à son psychiatre : l'histoire d'un homme blessé, qui voue une haine obsessionnelle à son géniteur coupable à ses yeux d'avoir fait souffrir sa femme et son fils tout au long de leur vie. L'apprentissage de la vengeance, en quelque sorte. Mélange d'humour et de mélancolie, ce roman peut se lire comme une comédie noire ou un drame burlesque. Ou les deux à la fois.
voir sur le site (https://www.ombres-blanches.fr/product/1915411/jean-paul-dubois-l-origine-des-larmes)


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27/04/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER

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