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Critique de maxim015


Mais quelle déception que ce Babel ... Il est dit, répété et rabâché que traduire c'est trahir. Très bien. Mais faire passer le journal intime de l'autrice durant ses études pour un roman de fantasy, qu'est-ce, sinon une trahison ?

Je respecte et salue le témoignage de l'autrice, il est évident que Robin est Rebecca, et sur le papier ses intentions me plaisent et m'ont donné envie de lire le récit, la dénonciation du racisme, du colonialisme, je souscris à tout cela, mais le résultat final m'a vraiment déplu. 600 pages pour me dire que le racisme c'est mal ? Que le colonialisme c'est pas bien ? Est-il déraisonnable de demander un peu plus de contenu ? de pousser la réflexion un peu plus loin ? le tout me laisse une impression de vacuité, de superficialité.

Je m'interroge sur le public visé, un public pas forcément sensibilisé à la question du racisme ? On est pourtant totalement dans le registre du Young Adult, et les nouvelles générations me semblent plus au fait de ces problématiques. Faut-il, dès lors, employer ce ton condescendant, du début jusqu'à la fin du livre, pour nous expliquer, avec des notes de bas de page au cas où vraiment nous n'avions pas compris, à quel point le racisme, c'est pas bien.

Ce livre comporte un peu moins de 600 pages, cela commence à faire, malheureusement il faut attendre les 100 dernières pages pour qu'il se passe quelque chose. Les quelques 500 autres pages auraient pu, auraient du, servir à bâtir un univers, à construire des personnages (nous y reviendrons), cela n'est pas le cas. La reconstitution du 19ème siècle et de cette université n'a pas du tout marché sur moi, je ne l'ai pas trouvé crédible, les personnages ont des discours et des réflexions totalement contemporaines. On frôle l'anachronisme et j'ai dû vérifié à plusieurs reprises à quelle époque le récit se déroulait.

Les personnages, parlons-en, ne sont pas ou peu attachants. Tout est manichéen et leur construction est totalement binaire, ils sont soit gentils, soit méchants, racistes ou pas racistes, selon leur origine bien évidemment. Les sujets traités dans ce récit, primordiaux, ne méritent-ils pas un minimum de subtilité et de profondeur ?

le système de magie avait du potentiel, il est finalement totalement sous-exploité.

Il reste alors des descriptions ennuyeuses de la vie à l'université, de réflexions sur la linguistique (qui m'ont semblé tout de même très basiques), l'autrice aligne des poncifs sur la traduction et sur les mots.

En conclusion, j'aurai souhaité aimé ce livre, mais malheureusement cela n'a pas été le cas. Je vous invite évidemment à vous faire votre propre avis sur le livre, j'ai de toute manière l'impression d'être dans la minorité étant donné que la majorité des notes sont très bonnes ; je préfère toutefois être transparent sur mon propre ressenti.
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