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Critique de Salinger


Stephen, Stephen ! Plus je te lis, plus je t'aime. Et plus je t'aime, plus j'ai d'attentes envers toi. Et plus j'ai d'attentes vers toi, plus je deviens très critique envers ton oeuvre.

Jusqu'à maintenant, la majorité de tes oeuvres n'ont pas éveillé en moi le moindre petit hic (je passe évidemment les quelques navets pondus ici ou là… si, si, il y en a, je t'assure), tellement elles sont géniallissimes.

Tu as eu ta période faste, les années 80 où tu t'es fait connaître au monde entier. Des récits à base de fantastique, d'horreur, de sang, de morts, de gore, et j'en passe encore…
Puis, il y a eu les années 90, décennie ponctuée de moins de « poids lourds », mais toute aussi réussie.
Ensuite arrive le crash kingien du début des années 2000… ouille… je vais passer cette période sombre de tout bon kingien qui se respecte.
Et puis, tu renais à la vie littéraire (si je puis dire) au milieu des années 2000. Mais tu as changé, exit le sang (même s'il y en a un peu), exit le gore (même s'il y en a un peu également), place aux Émotions avec un grand É, teintées d'un peu de fantastique tout de même, parce que ça reste ta marque de fabrique.
« Histoire de Lisey », « Duma Key », « 22/11/63 », « Joyland », « Docteur Sleep », autant de livres qui pour moi sont de véritables pépites, qui gagnent à être plus connues qu'elles ne le sont actuellement.
Stephen King, ce n'est pas que « Ça », « le Fléau », « La Tour Sombre », etc…

C'est là que j'en viens au sujet qui nous intéresse, à savoir « Revival », que je place dans la catégorie Émotions avec un grand É.
95% du livre mérite au moins un 4/5, voire un 5/5 par moments, mais… il y a la fin du livre, pour laquelle je vais y venir dans quelques instants.

Le petit Jamie, petit dernier d'une fratrie de 5 enfants, des parents aimants, propres sur eux, élevant leurs enfants dans la foi américaine. le petit Jamie croisant la route du tout nouveau révérend de la ville, le révérend Jacobs.
Et là, leur histoire sera à jamais liée par la religion, et surtout par l'électricité. C'est son dada ça au rev' l'électricité, et il va transmettre sa passion au petit Jamie. Ce dernier se perd en grandissant, devient star du rock, mais aussi junkie et toujours le rev' qui le sauve de son addiction.
Jamie qui va finir par devenir adulte, et qui n'aura de cesse de vivre avec ses démons du passé.
Un personnage complètement réussi !

J'ai adoré l'atmosphère du bouquin, sur fond rock des années passées, j'ai adoré la relation que Jamie entretient avec le rev'.
Jacobs est un type sympa, copain avec tout le monde à Harlow mais la réalité le rattrape à un moment donné de sa vie, qui devient par la suite un enfer. Il passe de révérend à bonimenteur, puis pasteur, pour finir par devenir un vieux monsieur qui ne vit que pour son obsession, l'électricité. Obsession qui ne le quittera jamais tout au long du bouquin.

Puis arrive la fin, censée être une des meilleurs du King dixit la couverture. Alors forcément, en bon kingien, j'attendais énormément de cette fin mais quelle ne fut pas ma surprise… je parle bien de surprise et non pas de déception car la fin n'est pas nulle en soi, mais elle n'a rien de super extraordinaire non plus.
Ce n'est pas une fin qui mérite selon moi de rester dans les annales.

Alors pour ça, pafff 3/5. Et oui, mon cher Stephen, je suis en passe d'avoir lu toute ta bibliographie (ce qui n'est pas un mince exploit), je m'octroie donc le droit d'être critique envers toi, je place beaucoup d'attentes dans chacun de tes bouquins et là désolé, il y a erreur sur la marchandise concernant la fin.
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