À l'époque où Marcy Maitland allait encore au collège, elle faisait parfois un cauchemar dans lequel elle se voyait arriver en classe totalement nue. Tout le monde se moquait d'elle. "Cette idiote de Marcy Gibson a oublié de s'habiller ce matin ! Regardez, on voit tout !" Au lycée, ce rêve angoissant fut remplacé par un cauchemar un peu plus sophistiqué : elle débarquait en classe, habillée cette fois, pour s'apercevoir qu'elle allait devoir passer l'examen le plus important de sa vie sans avoir révisé.
— Avez-vous discuté avec lui pendant le trajet ? Je vous demande ça car vous semblez du genre bavarde.
— Oh oui ! J'ai la langue qui file comme un tapis de caisse de supermarché un jour de paie.
Grâce à son application de navigation, Holly se rendit aisément et rapidement au Walmart de Flint City. Elle adorait les Walmart, leur gigantisme, leur anonymat. Les clients ne s'espionnaient pas comme ils le faisaient dans d'autres commerces ; enfermés dans une sorte de bulle, ils achetaient des vêtements, des jeux vidéo ou du papier-toilette en gros. Même pas besoin de parler aux caissières si on choisissait les caisses automatiques.
« L'univers est infini. »
Elle le regarda d’un air solennel.
« Exactement. Cette saloperie est sans fin. Bonne nuit, Ralph. »
(Albin Michel, p. 490)
La règle était simple : lorsque les flics débarquent, il faut filer. La vie d’un Noir compte autant que celle d’un Blanc, leur avait appris leurs parents, mais pas forcément aux yeux de la police.
Bien que légèrement en retard, elle résista à l'envie de dépasser la vitesse autorisée. S'il y avait des lois, ce n'était pas pour rien.
Les rouages de la justice tournent lentement, mais ils broient de manière extrêmement fine.
Sans doute parce que j’ai
passé presque toutes les premières années de ma vie à
regarder le trou plutôt que le doughnut, pensa-t-elle.
P387
L'homme qu'elle a vu dans son rêve-ou dans la maison-est Claude Bolton, le videur du Gentlemen, please. Celui qui s'est blessé en serrant la main de Maitland.
P216
Notre prof disait que les gens commettent l'erreur de croire que Poe écrivait des contes fantastiques qui parlaient du surnaturel, alors qu'en réalité, il écrivait des histoires réalistes sur la psychopathologie.