Un homme courageux offre son aide. Un lâche se contente d'offrir des cadeaux.
"Un homme courageux offre son aide. Un lâche se contente d'offrir des cadeaux."
Quand on aime , les cicatrices ont la beauté des fossettes .
Je suis sûr de pouvoir raconter cette histoire. Et je suis sûr que personne n’y croira. Je m’en fiche. La raconter me suffit. Mon problème – je parie que beaucoup d’écrivains ont le même, il n’y a pas que les débutants comme moi –, c’est de savoir par où commencer.
Tout de suite, j’ai pensé au cabanon, parce que c’est là que mes aventures ont débuté réellement, mais ensuite, je me suis aperçu que je devrais parler de M. Bowditch d’abord, et de la manière dont on est devenus proches. Seulement, tout cela ne serait jamais arrivé sans le miracle qu’a vécu mon père. Un miracle très ordinaire, pourrait-on dire, un miracle que des milliers d’hommes et de femmes ont connu depuis 1935, mais aux yeux d’un gamin, c’était un miracle.
Seulement, ce n’est pas le bon choix non plus car je ne crois pas que mon père aurait eu besoin d’un miracle sans ce foutu pont. Alors, c’est par là que je dois commencer, par ce foutu pont de Sycamore Street. Et maintenant, en y repensant, je vois clairement un fil qui traverse les années, jusqu’à M. Bowditch et au cabanon cadenassé derrière sa vieille maison victorienne délabrée.
Mais un fil, ça se brise facilement. Alors non, pas un fil, une chaîne plutôt. Solide. Et moi, j’étais le gamin qui avait les menottes aux poignets.
(Incipit)
"L'ironie ,c'est bon pour la santé. "
Je me sentais observé, non pas depuis ces fenêtres noires sans vitres, mais par elles, ce qui était encore pire.
(p.378)
Je suis sûr de pouvoir raconter cette histoire. Et je suis sûr que personne n'y croira. Je m'en fiche. La raconter me suffit. Mon problème - je parie que beaucoup d'écrivains ont le même, il n'y a pas que les débutants comme moi -, c'est de savoir par où commencer.
J'avais vécu avec un alcoolique pendant plusieurs années et je savais reconnaître un mensonge quand j'en entendais un .
« Je pense que l’amour a toujours ses raisons, alors que parfois, la haine n’en a pas. C’est un mal sans cause véritable. »
(Albin Michel, p.602)
Ce qui est presque vrai est tout à fait faux.