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sur 7435 notes
Charlie et Algernon sont en compétition pour sortir d'un labyrinthe.
Algernon y parvient car elle a subi une opération pour la rendre plus intelligente. Algernon est une souris blanche et Charlie, un simple d'esprit au QI de 68.
Ils auront des destins étroitement liés en subissant le même traitement.

L'intelligence et les savoirs nouveaux vont transformer Charlie mais surtout changer les réactions des autres à son égard.

La critique des apprentis sorciers qui croient dur comme fer en l'amélioration de l'homme est posée.
Rend-on plus heureux quelqu'un en lui offrant une meilleure compréhension du monde et des autres ? ou l'intelligence et l'instruction qui ne sont pas assorties à des valeurs humaines n'ont-elles aucune valeur ?

J'ai suivi avec empathie et humilité l'évolution de cet homme qui revisite les relations de son passé jusque là incomprises. Il reconsidère alors sa vie à l'aune d'une intelligence augmentée, tandis que ses souvenirs d'”imbécile heureux” prennent un nouveau sens.

Si vous avez l'occasion de voir la pièce de théâtre avec Grégory Gadebois, n'hésitez pas, sinon lisez le roman ou comme moi faites les deux.
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Cela fait déjà un certain temps (vingt ans?...) que j'ai lu ce ce livre.
Il m'en est resté un sentiment d'immense tristesse, qui ne se dissipe toujours pas....
Cette histoire, c'est comme si le héros prenait une ligne de métro, dont seule un cours tronçon émerge au grand jour. Et c'est ce sentiment de trop brève pleine conscience du personnage, qui est affreux.
C' est un beau livre, très émouvant mais si triste.
Mais je le relirai.
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Pas de chance ! Je n'ai pas le QI de génie de Charlie post-opération, mais j'ai bien vécu son absence d'émotion... en lisant ce livre...

Du coup, je ne suis pas complètement emballée par cette histoire pourtant astucieuse et bien écrite (sof aux ! daibu) d'un gentil attardé, Charlie, qui devient plus que brillant suite à une opération expérimentale du cerveau, mais réalise par là-même le fossé entre lui et les autres, avant parce qu'il était 'trop bête' et qu'ils se moquaient de lui, maintenant parce qu'il est 'trop intelligent' et qu'ils ne le comprennent plus et se sentent même parfois humiliés... Jusqu'à ce que la souris Algernon se perde dans le labyrinthe et que Charlie ait des doutes sur son devenir... Sans que toute son aventure ne me touche vraiment, malheureusement.

Peut-être aurait-ce été différent si j'avais lu ce livre à l'adolescence, quand je ne savais pas encore que l'intelligence sèche et pure ne rend pas heureux ou meilleur, et que la tolérance ne doit pas être juste un mot pour faire bien. Car ce roman, qui était pourtant au départ une nouvelle de science fiction, aborde les thèmes importants du retard mental, du regard des familles et de la société sur les gens différents ou encore des difficultés relationnelles des hyper-intelligents. Apparemment, il fait maintenant partie aux États-Unis du programme scolaire au lycée, et je trouve que c'est une très bonne chose.

Plus intéressante à mes yeux que le roman proprement dit, l'édition française intègre l'autobiographie de Daniel Keyes 'Charlie, Algernon et moi' qui retrace le parcours de l'auteur, sa façon de chercher l'inspiration sur la 'montagne de livres' ou dans la 'cave sous l'escalier', ses péripéties avec les éditeurs et son avis sur les différentes adaptations d'Algernon au cinéma, à la TV, au théâtre ou même en comédie musicale. J'ai trouvé ce récit plus mature et plus personnel tout à fait passionnant.
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Tout d'abord, je tiens à remercier domm33 (une nouvelle fois un grand MERCI Dominique😊) pour avoir nommée "des fleurs pour Algernon" dans sa critique de la ligne verte de Stephen King. Cela a attisé ma curiosité et c'est une belle découverte.

J'ai lu l'édition augmentée comportant le roman, l'autobiographie de l'auteur et la nouvelle originale.

Concernant le roman, j'ai adoré. le principe qu'il soit raconté comme un journal par le personnage principal Charlie est une idée brillante. Cette histoire ne laisse pas indifférent. Je suis passé par toutes sortes d'émotions dont principalement de l'empathie.

L'autobiographie de Daniel Keyes, au début, nous raconte son enfance avec son profond désir de devenir écrivain. La seconde partie concerne les difficultés qu'il à rencontré pour réussir son oeuvre majeur. C'est captivant à lire et je ne peux dire que bravo pour sa persévérance.

Enfin, la nouvelle est tout aussi agréable à lire. Cela permet de réaliser le travail accompli par l'auteur afin l'augmenter la complexité de l'intrigue du roman.

Je tiens à faire une petite parenthèse pour toutes et tous vous remercier les Babeliophiles. Grâce à vous et aux échanges dans les critiques, j'ai découvert de belles lectures. 1000 MERCIS ❤️❤️❤️
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Les années 50, aux Etats-Unis en tout cas, le cerveau fascine. On fait passer des tests de QI aux enfants, on découvre des troubles psychiatriques à gogo (merci la guerre), on pratique des lobotomies. Rien de surprenant à ce qu'un auteur se soit penché là-dessus à cette époque-là.
Daniel Keyes imagine ce qui se passerait dans la tête d'un simple d'esprit si son QI montait en flèche suite à une opération. Pour cela, il fait tenir un journal à Charlie, son cobaye, un jeune homme gentil, souriant, mais dont le QI ne dépasse pas 70 (100 étant le QI moyen). L'opération fonctionnant à merveille, l'intelligence de Charlie augmente au fil des jours, son monde s'ouvre à la littérature, la science, il s'interroge pour la première fois à l'existence de Dieu, comprend ses pulsions sexuelles et surtout, s'intéresse à sa perception de lui-même en tant qu'individu.
Le cheminement qu'il suit est captivant, même si je ne me suis pas beaucoup attaché au personnage que j'ai trouvé désagréable , tout comme son monde encore trop étriqué; j'en aurais voulu plus et j'ai été un peu frustrée tout comme l'aspect journalistique n'est pas ma tasse de thé question littérature.
N'empêche, en refermant le livre et à cause de cette fin que je ne dévoilerai pas même si j'en ai très envie, je me suis sentie bouleversée par ce qui était arrivé à Charlie.
J'ai du mal à débrouiller les intentions de l'auteur: critique des avancées scientifiques et de la légitimité de leurs expériences? Introspection au coeur des intelligences? Solitude des marginaux?
Même si je suis moins enthousiaste que d'autres lecteurs - le livre a pris un petit coup de vieux -, une chose est certaine, c'est que ce roman a éveillé des réflexions en moi que je n'ai pas fini de décortiquer.
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Si j'avais lu ce livre, je lui aurais attribué 4 étoiles.
Mais voilà, grâce à Audiolib, je l'ai écouté.

Et ce ne sont pas 5 étoiles que j'ai envie de lui attribuer, c'est toute une brassée, toutes celles que j'ai eu dans les yeux lorsque la voix de Grégory Gadebois a donné vie à Charlie Gordon.

Une interprétation juste, bouleversante qui magnifie le texte de Daniel Keyes et vous le grave définitivement dans votre coeur.

Essayez ! Juste vous et la voix de Grégory Gadebois.
Jamais vous n'oublierez Charlie et vous penserez à Algernon la prochaine fois que vous achèterez des fleurs.




Lien : https://belettedusud.wixsite..
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Des fleurs pour Algernon relate l'histoire de Charlie Gordon, un simple d'esprit, qui va subir une opération pour décupler son intelligence.

Ce roman est rédigé sous forme de comptes rendus écrits par Charlie. Au début, ils sont bourrés de fautes mais après son opération on devient spectateur de son évolution. Ce choix de l'auteur est un des points forts de ce roman et fait son originalité.

Le Charlie du début est attachant et émouvant. On comprend dès le début qu'il a été délaissé par sa famille et livré à lui-même. Il travaille dans la boulangerie de M. DONNER qui lui a donné une chance de vivre en société et une raison de se lever tous les matins. Les pages défilent sans qu'on s'en rende compte et on entre très rapidement dans l'histoire.

Charlie n'a pas le droit de parler de son opération au cas où elle ne fonctionnerait pas. Les scientifiques ne veulent pas nuire à leurs réputations. Ils considèrent Charlie comme un cobaye et négligent l'aspect humain et le bouleversement émotionnel qu'il va subir.

En gagnant en intelligence, Charlie se rend compte de la vraie nature de l'homme, de son égoïsme, de sa méchanceté et de son intolérance face à la différence. En réalité, les personnes qu'il considère comme ses amis se moquent de lui. Cette prise de conscience le fait souffrir, son monde et ses repères s'effondrent.

Le regard et le comportement des autres à son égard changent. Ils deviennent hostiles, jaloux parfois et un fossé se creuse entre eux. Son opération lui a permis d'acquérir un grand nombre de connaissances mais Charlie est plus seul que jamais. Les seules choses qu'il aimait et qui le rendait heureux n'existent plus.

Ses souvenirs d'enfance resurgissent peu à peu dans son esprit. La tyrannie de sa mère, la passivité de son père et l'égoïsme de sa soeur m'ont beaucoup touchée. le plus important pour sa mère est l'opinion et le regard des autres. Elle voulait qu'il soit comme tout le monde, qu'il rentre dans le moule et était prête à tout pour ça. C'est pour elle que Charlie a toujours voulu devenir intelligent, pour qu'elle l'accepte et qu'elle l'aime. Malgré tout ce qu'elle lui a fait endurer, il ne la blâme pas et lui pardonne pour pouvoir avancer.

Je dois avouer que j'ai moins apprécié le milieu du roman. L'arrogance de Charlie a mis mes nerfs à rude épreuve, il devient une vraie tête à claques, prétentieux et égocentrique. Il n'accepte pas les autres comme ils sont et devient exactement comme eux. J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs et qu'on perdait en intensité. L'émotion et mon attachement pour Charlie est un peu retombés.

Par contre, j'ai beaucoup aimé le personnage d'Alice qui est là pour lui du début à la fin. le plus important n'est pas l'intelligence mais les sentiments et les émotions. C'est ce qui nous rend humain.
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À la vue du succès de « Des fleurs pour Algernon » et du nombre de critiques, il me semble qu'il n'est pas nécessaire de faire un long speech sur l'histoire sinon qu'il s'agit de l'ensemble des comptes-rendus (ou journal intime) de Charlie Gordon, arriéré mental, qui va subir une opération chirurgicale du cerveau. Grâce à cette opération et au travail intellectuel qu'il va entreprendre, Charlie va devenir un génie et voir son Q.I. doubler sinon tripler. Jusqu'à ce que …

Je dirais simplement que Daniel Keyes a écrit un roman MAGISTRAL de la littérature de SF.

Keyes a réussi la prouesse qui est, j'imagine très difficile pour un auteur, de faire en sorte qu'au fur et à mesure de l'histoire, le lecteur s'identifie de plus en plus au héros, jusqu'à entrer dans sa peau et avoir l'impression de relire ses propres notes de comptes rendus. Il y arrive notamment par l'évolution de la qualité des prises notes de Charlie. Ces dernières, au début du roman, sont parsemées de fautes d'orthographes et de phrases décousues. Au début cela peut rebuter le lecteur et lui donner l'impression de ne plus savoir lire, un peu comme un arriéré mental (oui, oui, ça m'est arrivé, hé hé !). Mais par la suite, ce sont les notes d'un grand intellectuel que nous pouvons lire. L'histoire de la fulgurante ascension de Charlie, les conséquences que cela a sur sa vie personnelle et professionnelle, et l'évolution de sa conception du monde tiennent en haleine le lecteur.

Avec Charlie Gordon, je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle avec le personnage « Martin Eden » de Jack London. Les deux, sont des jeunes hommes qui ont vu leur vie bouleversée par l'accès à la connaissance. C'est d'ailleurs manifestement le « mythe de la caverne » de Platon (cf. La République) qui a inspiré Daniel Keyes pour écrire « Des fleurs pour Algernon ».

Rarement un livre m'aura autant impacté. C'est un roman vivant et qui est magnifiquement bien écrit !
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C'est une amie qui m'a conseillé ce livre en me disant : « Prends-le, je suis sûre que tu vas aimer mais tu risques de pleurer ».
Sans son intervention, jamais je n'aurais acheté ce livre. le titre et le côté SF ne me tentaient pas trop. Et pourtant, j'aurais raté quelque chose…
Des Fleurs pour Algernon est un roman à part. Il nous fait découvrir la folle aventure de Charlie Gordon, un jeune homme, retardé mental, qui suite à une expérience scientifique va devenir l'un des hommes les plus intelligents du monde. Charlie va découvrir le monde en accéléré, d'un point de point de vue intellectuel mais aussi et surtout d'un point de vue émotionnel.
Le récit est raconté à la 1ère personne du singulier sous forme de comptes rendus que Charlie remet régulièrement aux deux chercheurs qui suivent son évolution.
On assiste à l'éveil de Charlie pour la littérature, les sciences, l'histoire, les sentiments amoureux mais également à son combat pour vaincre ses traumatismes d'enfance. Charlie revivra ses relations agitées avec ses parents, sa soeur et ses camarades de classe. Il découvrira que ceux qu'il croyait ses amis n'étaient en fait que des faux-jeton, manipulateurs, profiteurs, farceurs.
Plus Charlie apprend, plus il comprend. Il souffre et s'isole.
Charlie Gordon est un personnage extrêmement attachant, tour à tour attendrissant et arrogant. Daniel Keyes a su explorer les différentes nuances de la psychologie de cet être humain, pas tout à fait comme les autres.
Sans aucun doute, ce roman soulève une multitude de questions intéressantes sur l'intelligence et la conscience de soi. Est-il préférable de vivre heureux dans la méconnaissance ou malheureux dans la connaissance ?
Il est très bien écrit, d'une justesse et d'une humanité incroyables. Et bien que le roman ait près de 60 ans, il n'a pas pris une ride.
Très bon bouquin et très bel exemple de tolérance !
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Un roman qui vous prend aux tripes et qui ne vous lâche pas. Et pourtant, ce n'est pas un thriller, juste une expérience possible qui fait froid dans le dos…

Si l'argent ne fais pas le bonheur, l'intelligence n'apporte pas les vrais amis.

Pauvre Charlie qui veut juste se faire des amis, qui pense derrière sa fenêtre et voudrait devenir intelligent.

« Je veux simpleman devenir un télijen come les otres de manière que je puisse avoir des tas d'amis bien.
Il m'on rien doné a mangé ojourdui. Je ne sai pas ce que mangé a a faire avec devenir un télijen et j'ai fain. »

Pauvre Charlie qui voit son intelligence augmenter et ne comprend pas pourquoi les gens qu'il connaît se détournent un à un de lui.

« Si on est intelligent on peut avoir des tas d'amis pour parler et on ne se sans plus tout seul tout le temps. »

Pauvre Charlie dont le Q.I. explosera celui des professeurs et qui se retrouvera encore plus seul avec des connaissances infinies qu'il ne pourra pas partager.

« Lorsque je serai devenu aussi intelligent que le dit le Pr Nemur, avec un Q.I. qui sera plus du double du Q.I. 70 qui est le mien, peut-être qu'alors les gens m'aimeront et seront mes amis. »

Pauvre Charlie qui comprendra que son processus suivra le même chemin que celui d'Algernon et contrairement à son amie la souris, devra gérer sa propre régression avec une connaissance qui rapidement se délitera.

« Ce qui est étrange dans l'acquisition du savoir, c'est que plus j'avance, plus je me rends compte que je ne savais même pas que ce que je ne savais pas existait. »

Pauvre Charlie qui découvre la misère morale humaine qui se moque des pauvres d'esprit.

« Comme c'est étrange que des gens qui ont des sentiments et une sensibilité normaux, qui ne songeraient pas à se moquer d'un malheureux né sans bras, sans jambes ou aveugle, n'aient aucun scrupule à tourner en ridicule un autre malheureux né avec une faible intelligence. »

Pauvre Charlie qui sait et qui ne peut plus rien y faire sauf avoir une petite pensée pour demander à ceux qui restent de mettre quelques fleurs sur la tombe d'Algernon.

J'ai adoré. Une montée en puissance rapide, une descente encore plus vertigineuse. La conscience que la science joue parfois son âme sans se rendre compte des dégâts qu'elle peut occasionner. La réalité des jeunes attardés qui parfois vivent des traumatismes familiaux qu'on n'imagine même pas. L'importance de l'amitié, d'une société solidaire pour tous et l'ineptie d'imaginer que l'intelligence ne se calcule que par un Q.I.

Très bien écrit, très finement relaté tout au long de l'expérience via les comptes rendus de Charlie. Un nouveau coup de coeur, ça fait déjà beaucoup pour cette année :-p
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