En 230 pages à peine romancées,
Kessel nous livre, sur le vif -puisque rédigé à Londres en 1943- avant tout un témoignage, celui de tous les anonymes qui ont fait vivre la résistance,
l'armée des ombres ; leurs difficultés matérielles, permanentes, leur engagement, divers, la violence et la trahison, qui survient sans crier gare.
Avec son style brut et sans fioritures, mais qui laisse toujours percer sa sensibilité aux événements et aux êtres,
Kessel nous offre une plongée dans ce monde secret, dan un héroïsme du quotidien, à travers une galerie de portraits saisissante.
Une lecture indispensable, qui prend aux tripes...
Point n'est trop utile de développer le commentaire de cet ouvrage : le Chant des Partisans en est le contrepoint sonore, et
Kessel a lui-même expliqué très clairement dans son ouvrage, au titre parfait, sa démarche : il savait, en bon reporter, qu'il portait témoignage d'un morceau d'Histoire, écrit -comme toujours, finalement ?- par des humbles.