La communion nous réchauffe, la singularité nous éclaire.
Le monde des dieux se manifeste dans la spiritualité et la sexualité. Les dieux célestes apparaissent dans la spiritualité, les dieux terrestres, dans la sexualité.
Qui ne comprend pas ce qui lui arrive, court sans cesse le danger de rester dans l’état transitoire de fils.
Nous n’avons aucun besoin de la preuve de l’existence [de Dieu et du Diable]. Il suffit que nous soyons toujours obligés de parler d’eux.
Lorsque nous aspirons à la bonté et à la beauté –ce faisant nous oublions notre nature profonde qui est d’être différent et nous devenons la proie des caractéristiques du pleroma qui sont ces couples de contraires. Nous travaillons pour atteindre la beauté et la bonté, mais au même instant nous nous emparons de la laideur et du mal puisque au sein du pleroma ils ne font qu’un avec le bien et le beau.
Ce n’est pas penser qui fait de vous un individu, mais de vivre, d’être. C’est pourquoi ce n’est pas la différenciation que vous devez vous efforcer d’atteindre, mais votre existence propre.
Le démon de la sexualité s’approche de notre âme sous les traits d’un serpent. Il est à moitié âme humaine et s’appelle désir-de-pensée. Le démon de la spiritualité descend dans notre âme sous les traits de l’oiseau blanc. Il est à moitié âme humaine et s’appelle pensée-de-désir.
Pouvons-nous comprendre que les tendances naturelles de l’être vivant vont vers l’individualité et la lutte contre l’uniformité qui est primitive et dangereuse. Ceci se nomme le PRINCIPIUM INDIVIDUATIONIS. Ce principe est l’essence même de la créature humaine.
Nous devons tous faire ce que le Christ a fait. Nous devons vivre notre expérience. Nous devons commettre des erreurs. Nous devons vivre jusqu’au bout notre vision de la vie. Et il y aura l’erreur. Si vous évitez l’erreur, vous ne vivez pas ! […]
Réalisez votre vie aussi bien que vous le pouvez, même si elle est fondée sur l’erreur, car la vie doit être détruite, et on arrive souvent à la vérité par l’erreur.
Les principaux dieux sont au nombre de quatre, quatre est aussi le chiffre des dimensions de l’univers.
Un est le commencement, le dieu-soleil.
Deux est EROS ; car il lie ensemble les doubles et s’épanouit dans la clarté.
Trois est l’arbre de vie, car il remplit l’espace de formes corporelles.
Quatre est le diable car il ouvre tout ce qui est fermé. Tout ce qui est chair est dissous par lui ; il est le destructeur en qui tout est anéanti.