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3,8

sur 694 notes
Je ne serai pas originale, j'ai aimé lire ce roman, cette suite de Nature Humaine.
J'ai préféré la première page.

Vraiment, superbe page...

J'avais vraiment adoré Nature Humaine.

Là, j'en attendais beaucoup.
Parce que j'ai attendu pour le lire.
Parce que, du temps s'étant écoulé depuis la fin des confinements, j'avais besoin de lire un récit intelligent de ces temps, qui je le crois maintenant, nous ont plus abîmé que je le croyais alors.

Alors je n'ai pas trouvé cela, mais néanmoins j'ai aimé le lire. Bien que...

Je pense qu'il est moins bon que Nature Humaine.

Serge Joncour écrit toujours aussi bien,oui.
Il parle toujours aussi bien des contradictions autour du milieu agricole via les portraits de cette famille.

Il défend bien l'agriculture, une certaine agriculture avec le portrait d'Alexandre.

L'évolution d'Alexandre et de sa compagne retrouvée Constanze qui gère un lieu protégé et est toujours aussi engagée pour la protection du vivant est intéressante et adoucie.

Mais j'avais deviné l'arrivée des deux soeurs à la ferme pour le confinement, et je me suis demandé si c'était vraiment crédible, cette fratrie qui ne se parlait plus et qui se retrouve enfermée dans la même maison ?
Et Alexandre qui arrive à faire en sorte que contre toute attente, ça se passe bien ?

C'est bien joli, c'est vrai, oui, mais une part de moi a trouvé cela angélique...

Et pourtant j'ai trouvé ça plaisant à lire.
Mais moins intéressant que Nature Humaine.
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C'est avec beaucoup de plaisir que je retrouve la plume de Serge Joncour. Je découvre que dans "Chaleur humaine" on renoue avec les protagonistes de "Nature humaine".

Mars 2020, la famille éclatée d'Alexandre, notre agriculteur du Lot, le rejoint dans la ferme familiale, poussée par la peur du virus et l'obligation de confinement. Devant les divergences d'esprit, il va falloir faire contre mauvaise fortune bon coeur et à ce jeu-là, certains sont mieux disposés que d'autres. (A ce propos, Alexandre n'est-il pas un peu trop gentil devant cette intrusion massive ? J'ai eu du mal à croire à tant de sagesse...)

C'est assez bizarre (je n'ose pas dire drôle) de revivre tous les évènements liés à cette pandémie, que la famille découvre chaque soir devant la télévision. Leurs réactions, diverses et variées, face à ce phénomène inédit, nous les avons eues aussi. On est pourtant bien loin d'une ambiance pesante car l'auteur sait distiller malice et humour dans son récit. Bien sûr avec l'arrivée des citadins, deux mondes vont s'opposer mais Serge Joncour le fait avec bienveillance, c'est avant tout à des retrouvailles que le lecteur va assister.
Fidèle à ses thèmes de "Nature humaine", il évoque le lien indéfectible entre l'homme et la nature, l'homme et l'animal. Face aux nouveaux fléaux générés par le dérèglement climatique, ils sont tous liés.

La plume poétique de l'auteur me parle, le thème de la ruralité et de l'écologie également, d'où un 16/20 accordé à cette lecture. Je regrette cependant que la parenthèse ait été trop brève et la fin trop brutale. J'ai eu l'impression que l'auteur n'était pas allé vraiment au bout de son travail. Donc pas de coup de coeur pour ce titre, comme pour "Nature humaine".
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C'est à travers ce roman captivant de Serge Joncour que j'ai fait la découverte de son écriture. Malgré mes réticences initiales à revivre les débuts de la pandémie et du confinement, je me suis plongée dans cette histoire que je n'ai pu lâcher, dévorant les pages en deux jours seulement. Serge Joncour possède une plume empreinte d'humanité, utilisant la crise sanitaire comme toile de fond pour raconter les retrouvailles tumultueuses d'une famille désunie, réunie dans la ferme de leur enfance, au coeur du Lot.

Les personnages, si authentiques, se voient contraints de réapprendre à cohabiter, offrant ainsi un regard perspicace et tendre sur leurs dynamiques relationnelles. À travers cette chronique familiale, l'auteur nous livre une analyse sociale engagée, tout en célébrant la nature et en plaidant pour la préservation de notre terre nourricière. Un très bon roman qui m'a touchée à la fois par sa profondeur et sa sensibilité.
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Doux . Simple
Une ode à la vie rurale toujours, qui repare.
UN retour posé sur l'hysterie du COVID aussi ..
et la loi de la NAture ..
QUe l'on ne maitrise pas .
Notre vulnerabilité
La sagesse des paysans .
Leur noblesse .
Peut etre pas de la grande litterature..
mais un puissant baume.
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J'ai réussi à lire la moitié, mais franchement l'histoire du Covid, je préfère l'oublier.
Les personnages sont insipides et l'écriture vraiment très moyenne.
Je pensais que Serge Joncour qui a quand même reçu quelques prix littéraires saurait me tenir en haleine pendant ma lecture. En fait, je n'ai rien ressenti, pas d'empathie pour qui que se soit et une grande lassitude dans la lecture.
Des milliers de livres m'attendent, qu'hélas je n'aurai jamais le temps de lire, je préfère donc passer à autre chose.
Dommage !
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Alexandre élève des vaches aux Bertranges, la ferme d'en-haut, tandis que ses parents cultivent désormais des légumes un peu plus bas. le vivant et la nature sont au centre de leurs préoccupations, rythment leur quotidien. Quand le virus du COVID pointe le bout de son nez en 2020, passant d'épidémie lointaine à pandémie très concrète, leur relative tranquillité va se trouver bouleversée par la venue des soeurs d'Alexandre et de leurs familles. Ces derniers, désireux de ne pas passer le confinement enfermés dans leurs appartements, ont décidé de fuir la ville pour la campagne. Une cohabitation qui ne sera pas toujours simple, où chacun devra apprendre à vivre ensemble, et peut-être aussi réapprendre ce qui compte vraiment. Un retour à la terre salvateur, une terre qui rassemble.

Ce qui m'a le plus frappée au départ, c'est le clivage ville/campagne et le contraste entre ces deux modes de vie. D'un côté, nous observons la montée de l'angoisse dans les villes due à la pandémie, leurs habitants rivés sur l'actualité. de l'autre, nous avons ces ruraux qui sont habitués aux épidémies, notamment dans les élevages, et pour lesquels la COVID n'en est qu'une parmi tant d'autres. « J'en pense qu'ils nous ont pondu un Conseil scientifique et qu'il n'y a pas un seul vétérinaire dedans. Endiguer des épidémies, nous, on le fait à longueur d'année. » Une façon de nous rappeler que nous appartenons aussi à cette Terre, au même titre que le reste de la faune et de la flore.

D'un point de vue familial, on ne peut pas dire que l'ambiance soit au beau fixe. Alexandre ne côtoie plus ses soeurs depuis que ces dernières, il y a plusieurs années, ont vendu une partie des terres familiales à des promoteurs d'éoliennes, avant d'aller vivre leur meilleure vie en ville. Pourtant, les revoilà aujourd'hui, venues trouver refuge dans les terres de leur enfance. C'est la peur qui a conduit leur décision, et la peur est plus forte que le fait d'être en froid avec leur frère. Il faut dire que le climat est anxiogène, les médias alarment, alimentent cette peur, accentuent l'inhumanité et le sentiment d'oppression.

À travers différents personnages, Serge Joncour abordent des sujets sociétaux marquants, sans pour autant sombrer dans le cliché ou le jugement. Il nous livre aussi le récit d'un monde rural loin de l'image d'Épinal des publicités touristiques. Dans ce monde-là, les gens de la campagne ont des préoccupations qui paraissent bien lointaines à la plupart des habitants des villes. Dans ce monde-là, on constate chaque jour un peu plus les ravages du dérèglement climatique sur la biodiversité. Dans ce monde-là, la réalité des déserts médicaux nous heurte de plein fouet. Et quand on a pour seul médecin à des kilomètres à la ronde un vétérinaire, on s'estime déjà bien chanceux.

Malgré ces thématiques, c'est vraiment un beau roman, porté par des protagonistes attachants, comme autant de points de vue. Même Greg, pourtant navrant par bien des aspects, m'a souvent fait sourire. Il va sans dire qu'Alexandre est celui que j'ai préféré, avec son calme exemplaire, sa tolérance, sa bienveillance. Sous ses airs mutiques, c'est un homme pragmatique et affirmé, sur lequel on peut toujours compter. J'ai également aimé son amie Constanze, militante écologiste apaisée, et les personnes qui gravitent autour d'elle. Sans oublier les chiots fougueux et débordant d'amour, qui vont réunir malgré eux tous ces humains un peu perdus.

Cette lecture a été pour moi une véritable rencontre ! Une rencontre avec un auteur et sa plume, mais aussi avec un récit qui a immédiatement résonné en moi. Un récit que j'ai trouvé relativement bienveillant et empli de chaleur humaine.

Chronique détaillée sur le blog
Caroline - le murmure des âmes livres
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Quel bonheur de retrouver Serge Joncour dans ce nouvel opus ! Un récit en forme de suite à Nature humaine, le Prix Fémina de 2020.
2020 justement ! Serge Joncour choisit de faire évoluer ses protagonistes dans le début de cette année particulière, marquée par l'apparition du Covid 19 et du confinement. Mais, il situe le roman à la campagne chez Alexandre, l'éleveur devenu cinquantenaire et solitaire dans son exploitation, pas très loin, cependant, de ses parents maraîchers octogénaires, pas très loin, non plus, de son amoureuse Constanze... La peur du virus, le confinement - et trois adorables chiots- vont progressivement chambouler le quotidien des agriculteurs et leur famille- plus ou moins lointaine- bientôt réunie. L'écrivain excelle pour nous faire revivre l'incroyable réalité de la pandémie par le biais de ses personnages et de leurs réactions, en ajoutant une intrigue parallèle très chahutée à l'ambiance. Et puis, il y a les préoccupations écologiques malgré la beauté rassurante des paysages. Ce roman puissant-balayant toutes les grandes peurs et paradoxes de ce début de décennie avec une bonne dose d'humour-se lit ou plutôt se dévore d'une traite !
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On retrouve comme de vieilles connaissances la ferme des Bertranges et la famille rencontrée dans Nature Humaine. Vingt ans ont passé Alexandre est resté travailler à la ferme et ses soeurs sont parties. L'éloignement est autant affectif que géographique. Viens la pandémie du COVID et tout est à nouveau bouleversé. Un récit fluide et agréable - mais sans surprise. Une chronique familiale bien menée, qui nous ramène dans ce moment du COVID. ( et cela m'a un peu dérangée de me replonger dans cette période)
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On va suivre, du début de janvier à la fin de mars 2020, le quotidien d'une famille aux Bertranges, dans la ferme d'Alexandre et de ses parents. Alors que l'on redoute à nouveau la grippe aviaire et la tuberculose bovine, et que chacun travaille au quotidien, les parents et les légumes, car il se sont reconvertis, à la retraite, laissant la maison d'enfance et l'élevage à Alexandre.

A la suite du partage, ses soeurs ont hérité d'un bout de terre et chacune a fait installer une éolienne, au grand dam d'Alexandre, car elles défigurent le paysage (sans oublier la nuisance sonore) et depuis tout le monde est fâché : Vanessa, Agathe et Caroline sont parties pour la ville où elles ont fait leur vie, traitant au passage leur frère de débile car il restait à la ferme.

Mais, une mystérieuse maladie fait son apparition, accompagnée du confinement et va venir rebattre les cartes : dès l'instant qu'il faut s'enfermer, la ville devient la chose à fuir et on se rappelle de la ferme dans le Lot pour s'inviter…

Serge Joncour reprend très bien la chronologie de ce qui deviendra épidémie, puis pandémie, les errances, les masques qui manquent, les urgences qui débordent, les morts qui augmentent de jour en jour, les élucubrations, avec le beau-frère, gilet jaune convaincu qui est dans le déni absolument : tout ceci n'est qu'une manipulation pour mettre les gens en cage, puis les discours solennels du président, les épidémiologistes qui défilent pour donner leur avis, puis les vaccins…

En parallèle, il démontre de fort belle manière la catastrophe écologique qui se prépare : les maladies qui touchent d'abord les animaux avant de se transmettre à l'homme, les océans qui montent, l'eau qui devient une ressource rare, la disparition des espèces…

C'est un hymne à la Nature qui s'accompagne d'une réflexion sur la cécité humaine, l'égoïsme des hommes, ainsi qu'un petit coup de patte au passage sur l'indifférence général qui risque de revenir sitôt la pandémie oubliée, trop vite...

Autre point que j'ai adoré : Alexandre et sa famille notamment Greg, le beau-frère, qui dit n'importe quoi et ne croit que ce qu'il voit sur Internet : il râle contre tout, les masques, le confinement, la Chine, le gouvernement liberticide et j'avoue que j'ai retrouvé cette envie de l'étrangler qui me prenait chaque fois que je voyais les gens sans masque qui se faisaient la bise, ne respectaient pas les gestes barrière…

J'ai adoré ce roman, me suis indignée quand il le fallait et mon personnage préféré est sans contexte Alexandre dont je partage la philosophie, le bon sens et le pessimisme (je préfère parler de réalisme en fait) sur l'avenir de la Terre, mais les dinosaures ont bien disparu alors, pourquoi en serait-il différent pour les humains …. La Terre pourra faire sans nous, si nous ne l'avons pas définitivement plombée.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Déjà passionné par le premier volet, Nature humaine, c'est avec grand plaisir j'ai renoué avec le devenir d'Alexandre et à travers lui la place du monde paysan dans notre société actuelle et ses défis actuels. Un sujet actuellement brûlant et sur le devant de la scène. Où sont posées les questions de quel modèle agricole souhaitons nous pour permettre au plus grand nombre l'accès à une nourriture saine.
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