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sur 575 notes
Ármann, Helena, Daníel et Gunnlaugur, des amis d'enfance, décident de se retrouver le temps d'un weekend, au coeur des montagnes islandaises, pour chasser la perdrix. Mais une tempête de neige les contraint à s'abriter dans un refuge, transformant dès lors ces retrouvailles en un véritable cauchemar.
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Au départ, ce thriller avait tout pour me séduire. Un probable huis clos, des secrets, un imprévu censé faire monter la tension. Alors, qu'est-ce qui a bien pu déraper au point de me faire décrocher de ma lecture ?
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À qui la faute se présente comme un roman choral, qui, comme le veut la tradition, nous plonge tour-à-tour dans la tête de chacun des protagonistes. Un parti pris intéressant, grâce auquel on comprend rapidement que les relations entre les “amis” sont loin d'être idylliques. D'ailleurs le reste du temps, on ne peut pas dire qu'ils cherchent à entretenir un lien les uns avec les autres. À tel point que je me suis demandé pourquoi ils ont accepté ces retrouvailles.
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Surpris et épuisés par une tempête de neige, les quatre amis se dirigent vers un refuge, menés avec assurance par Ármann, “guide autoproclamé”, “voyagiste expert, comme il l'aurait sans doute formulé.” C'est à partir de ce moment que les choses se gâtent et que l'intrigue se met en place. Ce qu'ils vont découvrir dans ce refuge va les terrifier et bouleverser tous leurs projets.
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Il faut savoir que j'ai vécu ce moment comme un cliffhanger, mes pensées défilant à toute vitesse sur ce qui pouvait bien se trouver derrière cette porte – et j'ai l'imagination fertile. C'est à partir de là que tout, du scenario aux comportements des protagonistes, m'a paru incohérent et surjoué. Je ne prétends pas que je ne perdrais pas mon sang-froid en de pareilles circonstances, loin de là. J'ai simplement trouvé que les réactions des personnages étaient absurdes et très théâtrales. Les mots aussi m'ont semblé assez excessifs.
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L'auteur abuse, à mon sens, de ces sortes de cliffhangers que l'on retrouve tout au long du roman. Un choix qui m'a agacée, notamment car j'avais l'impression de revivre sans cesse les mêmes évènements, sans pour autant avancer dans la narration.
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Je n'ai pourtant pas abandonné ma lecture, non pas car je me devais de l'écouter dans son intégralité, mais plutôt car je gardais espoir que ce thriller pourrait devenir captivant. J'avais en tête Dix âmes, pas plus, dont j'avais beaucoup apprécié l'ambiance et la tension, aussi je pensais retrouver au moins cela dans le récit. Hélas, force est de constater que mon tensiomètre est resté à zéro tout du long.
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Heureusement, je peux généralement compter sur l'alternance passé/présent pour raviver mon intérêt et attiser ma curiosité. Cela dit, même l'histoire des protagonistes n'a pas sauvé la mise, d'autant que ces derniers sont assez imbuvables et manquent tellement de crédibilité, que même pour une fiction, ce n'est pas agréable. Gunnlaugur, notamment, m'a exaspérée. Tout chez cet homme m'a rebutée, sa frustration, sa personnalité, ses pensées. Seule Helena m'a semblé un peu plus profonde et digne d'intérêt.
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Concernant l'intrigue en elle-même, elle est plutôt intéressante, même si l'on devine aisément de quoi il retourne. Un point qui ne me dérange pas (plus) dans les thrillers si j'estime que la construction offre un minimum de tension, ce que je n'ai pas ressenti ici.
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Pour conclure, À qui la faute est un thriller qui ne m'a pas captivée. Je n'ai été convaincue ni par l'histoire ni par les protagonistes, cela étant, cette déception ne m'empêchera pas de lire d'autres romans de l'auteur.
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Mon avis sur la version audio Audiolib, lue par Slimane Yefsah :

Bien qu'il s'agisse là d'un roman choral, Slimane Yefsah est seul à nous raconter cette histoire. Je répète souvent que je préfère de loin un seul lecteur que plusieurs, mais j'avoue m'être posé la question concernant ce roman en particulier. L'écoute ne m'a pas spécialement emportée, mais m'aurait-elle pour autant semblé plus captivante s'il y avait eu plusieurs voix ? Sincèrement, je ne pense pas. Les protagonistes étant très théâtraux, pour ne pas dire caricaturaux, le narrateur n'est pas à remettre en cause. J'avais d'ailleurs apprécié sa prestation dans Les soeurs de Montmorts de Jérôme Loubry, que je vous conseille au passage.
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Roman lu dans le cadre du Prix Audiolib 2023.
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Ma chronique complète est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
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J'admets aimer les retrouvailles surtout en huis clos, mais ici, la barre est haute. Je ne regrette pas de l'avoir découvert en « audio » qui se prêtait bien au récit.

Mon avis
Le thème du huis clos et de l'amitié présuppose toujours des rancoeurs tapies, sources de perfidies plus ou moins mûries. Comme prévu, le lecteur et les protagonistes sont enfermés dans un univers hostile, et la tension monte peu à peu tandis que les températures extérieures descendent. Cependant, malgré des dialogues animés et des actions brutales, une impression d'immobilisme règne. Pourtant la violence est présente, tant verbale que physique.
Mais ici, tout est annoncé dès le départ, car l'on se demande même si ce groupe est constitué d'amis. En effet, une animosité perse chez chacun d'eux pour les uns ou les autres. du coup, leur état d'esprit les rend tous moins sympathiques et supprime l'aspect bon enfant et convivial du périple.

J'avais déjà apprécié l'écrivain islandais Ragnar Jonasson (écrivain, avocat et traducteur) avec👉📖 « 10 âmes pas plus ». Ici, j'ai pu profiter du confort de l'audio. Avec la liberté accordée par l'écoute, j'ai évité l'écueil de la lenteur de l'action. Donc, cette forme de lecture où le suspense n'est pas trépidant permet de modérer la sévérité de ma chronique.

Par ailleurs, les personnages sont loin d'être attachants. Seul, Daniel, inspire de la compassion, car il semble douter de lui dès le début et être sincère, malgré sa carrière de comédien, certes, médiocre.

Je vous conseille pour conclure de choisir le livre audio pour découvrir ce roman si vous voulez tirer le meilleur de ce thriller glacial.
résumé : Hauts plateaux de l'est de l'Islande. Une nuit.
Armann, devenu un voyagiste renommé, a organisé une simple chasse à la perdrix dans pour des retrouvailles avec son groupe d'amis… Ainsi, vu sa compétence en la matière, Daniel, comédien, Gunnlaugur, juriste, et Helena aujourd'hui ingénieure, le suivent en toute confiance. Ils sont prêts à vivre ensemble une nouvelle expérience pendant quelques jours.

Mais le voyage tourne au cauchemar quand surgit une tempête de neige virulente. Les quatre amis trouvent refuge dans un pavillon de chasse abandonné. Mais l'intérieur pétrifiant et tout à fait inhospitalier va anéantir le peu de réconfort éprouvé par cet abri providentiel. En attendant la fin des intempéries, l'angoisse du froid et de la nuit interpose les quatre amis, où les décisions sont conduites par les pires réactions.
mon avis détaillé et sur le format audio sur le blog
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Ce huis-clos de Ragnar Jónasson semblait prometteur au début, mais malheureusement il m'a vite lassée.
L'alternance entre les personnages est beaucoup trop rapide, et les points de vue constamment changeants gênent la fluidité de l'intrigue et de la lecture. Des chapitres plus longs, se concentrant plus longtemps sur un seul personnage, auraient sans doute été plus agréables à suivre.
On s'ennuie vite et les personnages peu attachants et même très antipathiques n'y arrangent rien.
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Ce roman m'a attirée de part son résumé, étant friande de huis clos. La lecture est rythmée par de courts chapitres. Cependant, il ne se passe pas grand-chose avant les cent premières pages. J'ai eu l'envie d'abandonner mais celle de connaître la fin restait plus forte. Les personnages sont un peu caricaturaux comme si créés juste pour vivre cette histoire. L'intrigue est simple et très vite appréhendée. Cependant, le final m'a paru surprenant.
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Quatre amis de longue date se retrouvent pour une escapade dans les montagnes islandaises. Un week-end où l'on prévoit de la randonnée et de bons repas bien arrosés. Mais une tempête de neige bouleverse leur programme et un inconnu squatte le pavillon de chasse dans lequel ils trouvent refuge. Isolés dans une zone montagneuse sauvage, les quatre amis se retrouvent à la merci de la tempête mais également prisonniers d'un passé qui refait brusquement surface : une ancienne tragédie nourrit la rancune de chacun et bouleverse leur amitié.

Chaque chapitre est consacré au point de vue d'une personne : entre réminiscences du passé, griefs et ressentiments envers les uns et les autres, le lecteur comprend vite que le groupe n'est pas aussi soudé qu'il en a l'air. Il s'agit d'un huis-clos au coeur d'une nature hostile. Les conditions climatiques difficiles semblent exacerber les caractères et les rancunes. Les tensions se créent progressivement : la tempête place les protagonistes dans une situation périlleuse, un chalet fermé à clé doit être forcé pour s'y réfugier alors qu'une étrange surprise les attend à l'intérieur… Petit détail : le but intial de l'escapade est la chasse à la perdrix donc certains convives sont armés, ce qui alourdit l'atmopshère et instaure un climat délètére…

En dépit d'un suspense bien présent, j'ai malheureusement un avis assez mitigé sur ce roman. Il est vrai que l'ambiance est pesante: la tempête de neige, les relations tendues entre les protagonistes, cet inconnu qui ne dit pas un mot… Etrange, certes. Mais je trouve que tout est beaucoup trop rapide. J'ai bien plus apprécié Dix âmes pas plus où l'auteur avait pris le temps de développer ses personnages et avait réussi à m'envoûter. Ce court roman me semble écrit à la va-vite, comme bâclé et me laisse un goût d'inachevé. L'idée de départ est intéressante mais vue et revue. Dans le même genre, le chalet de Catherine Cooper lu tout récemment, semble tirer son épingle du jeu bien mieux que cette intrigue. Cela ne m'empêchera pas de relire cet auteur ni de prendre le temps de découvrir un jour la trilogie La Dame de Reykjavik.

Je remercie Netgalley et les Editions de la Martinière pour cette lecture.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Week-end entre amis

Islande, fin novembre : quatre amis se retrouvent pour passer un week-end en pleine nature, randonner et chasser la perdrix. Des quatre, Armann est celui qui a le mieux réussi dans la vie : à la tête d'une entreprise spécialisée dans le tourisme, c'est lui qui a tout organisé et convaincu Daniel, comédien en Angleterre, de revenir en Islande pour l'occasion. Gunnlaudur complète le trio d'hommes, lui est avocat et n'est pas franchement habitué à crapahuter dans les montagnes. Enfin il y a Helena, une jeune femme qui pleure encore son compagnon, mort de froid, plusieurs années auparavant. Armann a tout prévu, à l'exception de la météo islandaise. En quelques instants, la tempête arrive et les quatre amis se retrouvent piégés dans un refuge très sommaire… qu'ils découvrent déjà occupé.
Ce huis-clos glacé et glacial vibre d'une tension qui va crescendo au fur et à mesure que l'on tourne les pages. On se rend compte que quelque chose cloche, s'agit-il d'un guet-apens, d'un piège ? Si oui, qui en est l'instigateur, et qui est la victime ? Pourquoi ? Les pièces du puzzle se mettent en place, et le lecteur obtiendra la réponse à ses questions. Les chapitres sont très courts et exposent alternativement le point de vue de chacun. C'est plutôt bien ficelé, mais il me semble que le livre aurait gagné à avoir un peu plus de pages, pour étoffer l'intrigue. En revanche, je n'ai pas aimé la fin, beaucoup trop précipitée à mon goût.
Un bon thriller nordique.
Je remercie chaleureusement NetGalley et les Editions de la Martinière pour m'avoir permis de découvrir ce livre en avant première (il paraîtra le 13 janvier 2023).
#Aquilafaute #NetGalleyFrance
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Ayant beaucoup aimé tous les livres de Ragnar Jonasson , j 'étais ravi de recevoir
ce roman parmi mes cadeaux d'anniversaire .
Mon enthousiasme a quelque peu été refroidi en lisant les critiques .
C'est donc en étant un peu circonspect que je me suis plongé dans cette histoire .
Effectivement ....Ragnar Jonasson a écrit un roman totalement différent de tous
ses précédents !
Comme j'ai trouvé la situation de départ assez improbable , un peu artificielle ,
et que je ne me suis attaché à aucun des personnages ,
l'histoire ne m'a pas accroché autant que je l'aurais souhaité .
Chacun des 4 protagonistes procède à son introspection et dévoile peu à peu
sa part d'ombre .
L'intrigue devient plus captivante dans le dernier tiers .
Au final , ce roman , vite lu , aux chapitres ultra-courts , m'a procuré quelques heures
de lecture agréable mais , de tous les livres de l'auteur ,
c'est celui qui m'a le moins emballé !
J'aimerais bien suivre une nouvelle enquête d' Ari Thor !
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J'ai bien aimé les aventures de Ari Thor, aussi j'ai toujours un à priori favorable pour les livres de cet auteur. Là j'avoue avoir été un peu déçu: on est dans un huis clos (le huis clos étant la lande perdue islandaise: vaste huis clos, mais huis clos quand même), avec 4 personnages plus un (je vous laisse découvrir pourquoi ce "plus un") qui en fait se révèlent plutôt peu intéressants. On lit sans déplaisir, mais sans non plus y prendre un immense plaisir. Pas le meilleur loin de là de l'auteur.
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Quatre amis se connaissant depuis l'adolescence se retrouvent un week-end dans leur Islande natale pour une chasse à la perdrix. C'est l'occasion pour eux de voir ce que chacun a pu devenir. En apparence. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et au moment où nos compères sont en route vers un refuge, une furieuse tempête s'abat sur eux et les obligent à se réfugier dans un abri plus spartiate mais étant plus près. Difficilement, ils arrivent à entrer et tombe à nez à nez avec une situation qui les fait ressortir aussitôt. Mais que s'est-il passé ?

Le lecteur est tout de suite dans l'intrigue, rien qu'avec ce début. Et même lorsque l'on découvre ce qui semble tant les choquer, nous sommes encore plus dans le flou. Cette randonnée entre amis prend une drôle de tournure mais prenait-elle réellement le bon chemin ? La tempête, le froid, la peur semblent faire ressortir le moins bon de chaque personnage. C'est à se demander s'il y a du bon en chacun d'eux.

L'ambiance est glaciale, la montagne est rude quand on ne la connaît pas et les esprits s'échauffent. Très mauvais cocktail!
Ce livre nous embarque d'étonnement en étonnement, on échafaude des hypothèques, on scrute les personnalités essayant d'en savoir plus, on décortique les paroles cherchant à lire entre les lignes. Et pourtant, on tombe de haut ! C'est vraiment bien mené, sombre à souhait. Et finalement, pas besoin de grands rebondissements ou d'exagérer la réalité. Ce roman nous prouve que la noirceur humaine est à elle seule, une magnifique source d'inspiration.

Merci aux éditions De La Martinière et à Netgalley pour cette glaciale découverte.

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Quatre amis d'enfance, un week-end, font une excursion dans une lande sauvage en Islande. Au beau milieu de nulle part, la météo les prend au dépourvu. Alors que le blizzard commence à se déchaîner, ils décident de rejoindre le refuge le plus proche. Mais à l'intérieur, une surprise terrifiante les glace : un homme se tient là, hagard, dans le fond, une arme à la main. Qui est-il ? Que leur veut-il ? Que lui est-il arrivé ? Avec ce froid mordant, les quatre compagnons ont bien peu d'alternatives. Dans la petite cabane, la tension monte… jusqu'au drame.

« A qui la faute » est un roman policier écrit par Jónasson Ragnar. C'est un chef d'oeuvre de bout en bout, écrit d'une main de maître et construit très habilement.

Dans une polyphonie propre à un roman choral, les quatre protagonistes s'expriment tour à tour : Daníel, acteur peu talentueux qui vit à Londres ; Gunnlaugur, avocat tout aussi peu brillant et plutôt asocial ; Helena, marqué au fer rouge par la mort de son amant ; et Ármann qui a brillamment réussi dans le tourisme. Quatre amis mais quatre personnalités bien différentes et qui vont, le temps d'un week-end, mettre à nu des plaies d'antan mal refermées.

Le suspense est instillé d'emblée, le ton du départ laissant affleurer un malaise, une tension diffuse. L'intrigue va se jouer principalement dans le huis-clos du refuge, minuscule réduit battu par la tempête. Il n'y a finalement que très peu d'actions dans « A qui la faute ». le ressort essentiel — et le talent de l'auteur — est de rendre les états d'âme de chacun, avec une justesse et une finesse psychologique remarquable.

Au fil de l'histoire, à la faveur des points de vue narratifs différents, le lecteur fait connaissance avec chacun, ses zones d'ombre, ses lâchetés et ignominies. Aucun n'est épargné et une autre forme de tempête va se déchaîner dans le refuge, bien sombre au regard de la blancheur aveuglante du dehors. Tandis que croît la tension, que le suspense s'épaissit, des parcelles de sens éclairent peu à peu l'ensemble et l'on mesure pleinement les ressorts machiavéliques imaginés par l'auteur.

Quatre amis, un week-end. Tous ne reviendront pas. Ni même le lecteur, bousculé au coeur du blizzard et bluffé par tant de talent !
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