Une fois n'est pas coutume, je regroupe en une seule chronique cette série de deux tomes. J'ai lu le premier en fin d'année dernière et le second en début de cette année même si j'ai mis très longtemps à le terminer. Ce n'était pas manque d'intérêt, loin de là, mais entre temps, j'ai eu des services presses à lire, puis, vers me milieu du tome 2, j'ai eu le pressentiment que la fin serait horrible et que l'auteur allait martyriser ses personnages (je n'ai pas eu totalement tort). du coup, j'ai longuement trainé…
L'auteure propose un univers dystopique qui, comme très souvent dans ce genre, présente un monde ayant subi une catastrophe planétaire. Dans les Oubliés, les grandes capitales du monde vivent sous des bulles car l'air à l'extérieur est mortel depuis la IVe Guerre Mondiale. Les jeunes, dès l'âge de 16 ans sont réunis afin de déterminer quel sera leur avenir : les Grands (gouvernement, scientifiques) et les Ouvriers (la main d'oeuvre)… et partent immédiatement souvent très loin de leurs familles dans d'autres capitales. Cependant, certains d'entre eux disparaissent. Ce sont les Oubliés. Pourquoi ? Nul ne le sait !
A la Nouvelle Paris, Eléa est une jeune fille qui voit sa grande soeur, Anaïs partir lors de la Rafle. Cette dernière est installée à Tokyo. Lorsqu'arrive son tour, accompagnée de ses amis Aurore et Simon, les choses ne se passent pas vraiment comme elle l'avait espéré. Eléa va se retrouver mêler à une histoire qui la mènera très loin. Elle rencontre Gabriel, le fils du dirigent, et ce dernier va lui ouvrir les yeux sur son monde. En dehors des bulles, la vie existe ! Et il est grand temps de le faire savoir au monde même si ça doit déclencher une guerre civile.
Dans le premier tome, Eléa va faire ses premiers pas à l'extérieur, va trouver l'amour avec Gabriel et découvrir une communauté non loin de l'ancienne Marseille. de plus, elle retrouvera sa soeur qui a décidé également de fuir l'autorité du N.O.M. Ensemble, ils décideront de retrouver les Oubliés ! le second tome est plus sombre. L'auteur n'a pas peur de faire disparaître des personnages et de décrire des situations de torture. Elle nous permet de suivre l'évolution de l'intrigue par le biais de plusieurs personnages même si Eléa en reste le protagoniste principal. D'ailleurs j'ai senti plus de maturité dans la plume avec ce second tome et l'évolution de l'auteur.
Cette dystopie possède les principaux ingrédients qui peuvent intéresser les lecteurs qui aiment ce genre. Si certaines scènes et descriptions sont un peu longues, elles n'ôtent en rien à la qualité du texte. Ce groupe de jeunes gens qui désirent renverser un gouvernement et libérer le monde peut paraître un peu surfait, pourtant, lorsqu'on y réfléchit bien, la plupart des batailles pour la lutte des droits et de la liberté ont eu des jeunes à leurs têtes.
Ce texte est sympathique pour les jeunes adultes. J'avoue que, personnellement, même si la plume est bien maitrisé et l'intrigue avenante, j'ai deviné assez vite la fin ou, du moins, le sens qu'allait donner l'auteur. Les amourettes entre les personnages ont été aussi facilement saisies. Toutefois, la disparition de certains d'entre eux a été plus surprenante.
Pour conclure, j'ai apprécié cette plume francophone et au combien c'est agréable de voir qu'il n'y a pas que les américains et anglo-saxons qui sont capables d'écrire une bonne dystopie. J'espère retrouver
Léna Jomahé dans un autre style littéraire.
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