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sur 286 notes
Voilà un roman d'aventures historiques qui m'a d'abord séduit par son titre (quel bibliophile pourrait résister à l'appel d'une telle confrérie) puis par son personnage principal, Villon.
Nous raconter la suite de la vie de Villon à partir du moment où L Histoire a perdu sa trace, c'est toute l'idée de ce roman. Un pari réussi !
On y découvre les enjeux politiques et religieux de l'époque, les intrigues qui se nouent autour de l'imprimerie en développement et le pouvoir des livres et surtout d'un en particulier qui pourrait bouleverser le rapport de force entre la papauté, l'église catholique française et le peuple juif dispersé sur tout le continent.
Ce roman c'est aussi une ode à la Terre Sainte que nous découvrons en même temps que Villon, parti en mission pour le roi de France et qui suit le chemin des chasseurs de livres. L'ambiance et les paysages qui sont dépeints dans ce roman sont séduisants, le décor historique est aussi prenant qu'il s'agisse du Paris médiéval ou deJérusalem.
Bref une belle découverte qui me donne envie de découvrir les autres oeuvres de l'auteur
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« ...En 1462, à l'âge de trente et un ans, il (François Villon) est arrêté, torturé et condamné à être pendu et étranglé ». le 5 janvier 1463, le Parlement casse le jugement et le bannit de Paris. Nul ne sait ce qu'il advint de lui par la suite... »

Raphaël Jerusalmy trouve une suite à cette disparition. François Villon a une dimension romanesque ; rebelle, amoureux de la littérature, un brin voleur… Tout ce qu'il faut pour un roman d'aventures épique.
Or donc, Louis XI, désireux d'asseoir son pouvoir par rapport à Rome, veut que les livres circulent en son pays. Bien entendu, la papauté s'y refuse, elle qui a la main sur tout ce qui se lit par le biais de ses copistes. « Le roi de France cherche à affaiblir le pouvoir du Vatican, afin de consolider le sien propre. Or, une industrie naissante mine soudain la suprématie papale. A la différence des moins copistes, l'imprimerie n'est pas assujettie à l'Église. Habilement utilisée, elle pourrait conférer bien de la puissance à ceux qui en assurent le contrôle. Il est donc regrettable qu'il n'y ait encore aucune presse en France. Louis XI veut unifier la France et la langue est un vecteur important. Et puis, il y a le motif bassement matérialiste « Il s'agit d'une simple question de finances. A cette heure, tout ce qui vient de Byzance, d'Alexandrie ou du Levant passe par la vallée du Rhône. La suzeraineté papale sur Avignon et le Comtat venaissin lèse donc le roi de gains énormes provenant des droits de passage et de taxation des denrées. C'est le légat pontifical qui les perçoit, renflouant ainsi les caisses de Rome plutôt que celles de Louis XI. »
Il fait libérer un François Villon en mauvais état suite aux tortures qu'il a subies et l'envoie retrouver son comparse coquillard, maître Colin de Cayeux, démarcher un certain Johann Fust pour qu'il ouvre une imprimerie à Paris, en échange de quelques livres très précieux. « François reste assis. Il range les précieux volumes dans sa besace, sans rien dire. Il n'a pas le sentiment d'une victoire. Il s'en veut d'être le courtier de Guillaume Chartier, d'obéir docilement aux consignes de ce faux jeton ecclésiastique. Et, surtout, de trahir les livres. »
Ce n‘est pas tout, ensuite, il l'envoie sur les traces de la Confrérie des chasseurs de livres en Galilée.
C'est parti pour des aventures, des mensonges, des chausses-trappes, des manipulations, des complots, de l'espionnage, pour un roman épique, polar, récit historique (vrai ou faux), roman d'aventures… desservi par une belle écriture où Villon découvre deux Jérusalem, celle du haut et celle du bas où des livres uniques sont cachés. Jérusalem, à l'époque, est une cité cosmopolite où se côtoient juifs, musulmans, chrétiens. Les érudits sont là, en terre sainte. Des hommes d'un grand savoir temporel et ou spirituel. Il s'y trame des alliances inattendues, voire contre-nature, cachées mais à grande portée politique
Un dur parcours initiatique vers une vie plus spirituelle pour François Villon via les Médicis, la Confrérie des chasseurs de livres, le désert… Peut-être n'est-ce pas toujours très crédible, mais après tout, c'est un roman écrit avec beaucoup de talent et une certaine érudition. Raphaël Jerusalmy m'a conquise une nouvelle fois. J'ai pris plus que du plaisir à cette lecture qui va de retournements en chausse-trappe et de rebondissements en découvertes.

Les descriptions sont très visuelles, voire en odorama « La place du marché s'éveille, emmitouflée dans l'épaisse brume du matin. Des sont tout d'abord timides, épars, picorent quelques grains de silence. »
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Villon est enfermé dans les geôles du roi de France. L'auteur intervient alors pour déployer son imagination. Villon en ressort donc libre, mais avec une mission : inciter un imprimeur étranger à s'installer en France pour répandre des écrits tendancieux, visant à instaurer une nouvelle religion. Villon n'a d'autre choix que d'accepter le marché mais l'affaire ne s'arrête pas là. Il multiplie les aventures et de retrouve à Jérusalem, au sein d'une confrérie où Juifs et catholiques se rassemblent. Ils ont un but commun, mettre à mal la papauté, sans utiliser les armes mais plutôt les livres. Ce ne fut pas mon roman préféré de Jerusalmy, même si le sujet est intéressant. Je l'ai trouvé difficile à suivre. Beaucoup de personnages et de non dits. Cela nous oblige finalement à aller plus loin pour comprendre ce qu'on nous cache...
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François Villon, poète et brigand notoire, devient le héros d'un palpitant roman sur le pouvoir des lettres et de la connaissance... Raphaël Jerusalmy imagine ce qui est arrivé à François Villon alors que les livres d'histoire le donnent pour disparu. Nous sommes en 1463. Louis XI, au pouvoir contesté par les grands seigneurs, cherche à unifier ses territoires en tentant notamment d'imposer une langue unique, le français face aux différents dialectes régionaux peu favorables à la bonne compréhension des bretons, bourguignons et autres savoyards entre eux. Cela passe par la propagation des livres qui à cette époque, se heurte à la censure de la toute puissante église de Rome, garante de la suprématie du latin et des textes sacrés. François Villon est ainsi sauvé du gibet par le roi en échange de l'accomplissement d'une mission secrète, réunir une liste d'ouvrages rares, sur des sujets tant historiques que scientifiques ou philosophiques et organiser leur circulation grâce à l'implantation d'imprimeries à même de les reproduire en grande quantité, sur le territoire français (jusque là interdites par Rome). Une mission qui le conduira jusqu'en Terre Sainte, là où une organisation millénaire, la confrérie des chasseurs de livres, règne sur une vaste réserve de textes précieux, récupérés et archivés au fil des ans. Des textes à la fois convoités et craints par l'Eglise en raison de leur potentiel à mettre en péril son autorité et son pouvoir. Notre poète aura fort à faire, navigant de complots en complots, côtoyant ennemis et amis des livres, découvrant le coeur des fondements de certaines religions et frôlant maintes fois la mort.

A la fois roman d'aventure et réflexion sur le pouvoir de la connaissance et du libre arbitre, "La confrérie des chasseurs de livres" nous offre un joli plaidoyer en faveur des forces de l'esprit, face aux armes et aux pensées toutes faites. Et plus que jamais, une incitation à lire.
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Une de mes découvertes de l'année dernière a été le petit roman fin et plein d'idée écrit par Raphaël Jerusalmy, Sauver Mozart, qui m'a laissé un délicieux souvenir (et qui vient d'ailleurs de sortir en poche !)
Autant dire que j'étais ravie de savoir que l'auteur récidivait, et j'ai acheté son deuxième roman sans trop m'attarder sur la quatrième de couverture. Roman historique, roman d'aventures qui imagine ce qu'il est advenu de François Villon lorsqu'il fut libéré des cachots de Louis XI où il attendait son exécution, là où les historiens perdent sa trace… Voilà qui était engageant ! le temps des premiers imprimeurs, un périple de Paris à Jérusalem, des complots et des rebondissements… J'imaginais une sorte de Nom de la rose, dans d'autres paysages.
Le début m'a bien plu, lorsque l'évêque Chartier vient trouver Villon dans sa prison pour lui proposer un marché qu'il ne peut guère refuser. le récit manifeste beaucoup d'érudition, l'intrigue est intéressante, mais, car il y a un mais… le style m'emballe vraiment moins que dans Sauver Mozart qui, écrit sous forme d'un journal, était très dynamique. Dans ce roman, la narration peine par moments à donner une existence aux personnages et aux lieux, et malgré quelques jolies images, j'ai fini par m'engluer dans des péripéties qui ne me passionnaient guère et par n'ouvrir le livre qu'avec effort. Bref, pas du tout le moment de ravissement attendu.
Je crois que cela tient surtout au style qui ne me convient pas, et sans doute l'histoire n'est-elle pas pour moi non plus ! Je n'ai lu que des avis très positifs par ailleurs, aussi suis-je sûre que c'est moi qui suis passée à côté, qui n'ai pas vu les qualités de ce roman. Ce sont des choses qui arrivent.
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Pour l'amateur de lecture que je suis, un titre attirant, mais une réalité décevante. Une uchronie mettant en scène François Villon le poète dans une forme littéraire que je pratique très peu.
Après sa condamnation, l'histoire a retenu que François Villon a été libéré et qu'on a perdu sa trace. Raphael Jerusalmy lui fait rencontrer en prison un émissaire du roi Louis XI qui souhaite faire installer à Paris un imprimeur qui diffusera des livres, facilitant ainsi la propagation des idées, afin de lutter contre la censure imposée par Rome. Ah! Que c'état séduisant!
A la recherche d'écrits rares Villon va approcher les agents de la Confrérie des livres qui "parcourent continents et océans pour débusquer les écrits rares ou précieux que briguaient leurs commanditaires. Hérétiques, alchimistes et hardis savants les employèrent à sauver leurs écrits des bûchers"

Mais j'ai été déçu d'une part par le style qui m'a paru brouillon, d'autre part par les situations qui étaient développées, et par l'atmosphère de ce livre. Je n'avais pas beaucoup adhéré à Da Vinci Code, j'ai eu un peu le même sentiment avec ce livre dans lequel on côtoie Inquisition, juifs, chrétiens, turcs, le Vatican, les Médicis, etc.

J'étais attiré par le thème de la diffusion des idées grâce aux livres auprès de la noblesse, dans un premier temps, du fait du développement de l'imprimerie, qui a mis progressivement fin à la toute puissance de l'Eglise, et de ses moines copistes, j'avais beaucoup aimé "Sauver Mozart" de ce même auteur et "Je, François Villon" de Jean TEULÉ, dont je pensais trouver "une suite" avec ce roman, mais je n'ai pas accroché avec le "Testament du Christ", les alliances les complots….développés dans "La confrérie des chasseurs de livres" .
Je n'ai pas retrouvé cette atmosphère et à plusieurs moments j'ai eu envie de laisser tomber, de fermer ce livre et de passer à autre chose.
Mais j'ai poursuivi. Je vous laisse vous faire votre propre opinion

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cette histoire part sur les chapeaux de roues pour notre plus grand plaisir ... le seul problème est que nous manquons d'essence vers la fin (peut-être que l'auteur ne savait pas dans quelles directions laisser ses personnages). Et c'est vraiment dommage, car le style, le personnage et l'histoire étaient extraordinaires. A lire tout de même, car c'est une ode à la poésie de Villon !
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Comment un auteur sans le sou se voit confier une mission de la plus haute importance pour la diffusion des idées humanistes en Europe, servir de passeur aux livres clandestins, prohibés par l'Inquisition. Voilà comment pourrait être résumer ce roman dont l'idée première est très bonne et captivante.

Un duo de compères qui s'entendent comme deux larrons en foire, des hommes de foi tantôt conspirateurs tantôt bons vivants, une femme mystérieuse et magnifique, des mercenaires. C'est dans ce melting pot de visages que l'on se lance tête baissée.

Je ne sais si c'est le style de l'auteur, alambiqué ou l'intrigue qui traîne un peu en longueurs et en circonvolutions pas toujours compréhensibles, mais j'ai mis énormément de temps à finir ce roman, qui est somme toute assez court (un petit 300 pages).
Je le conseille aux ferveurs amateurs de l'époque humaniste pour les bons mots de Maître Villon et ses compagnons.
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XVème siècle, François Villon poète et mauvais garçon attend la peine capitale dans sa cellule quand il reçoit la visite de l'Archevêque de Paris mandaté par Louis XI pour lui proposer une mission en échange de sa grâce. Il doit convaincre un imprimeur allemand spécialisé dans la diffusion de livres condamnés par le Vatican pour faire avancer les idées progressistes et contrecarrer le pouvoir étouffant de l'Eglise.


En relation avec cette mission le poète devra aussi partir pour la Terre Sainte et se mettre en relation avec une société secrète, la confrérie des chasseurs de livres, un groupement d'érudits juifs qui luttent de manière souterraine pour la propagation du savoir tant en philosophie qu'en science.


Un tel livre ne pouvait que me passionner mais je dois avouer que si l'idée de départ était séduisante, je suis resté un peu sur ma faim. L'histoire est un peu confuse et le personnage de François Villon paraît un peu terne et comme le roman manque de souffle. le roman reste malgré tout agréable à lire.
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Raphaël Jerusalmy signe un roman d'aventure qui tient ses promesses. le résumé est en effet très engageant sur ce point. Il ancre son roman à une période propice à l'imagination en exploitant la disparition de François Villon. Il donne ainsi à ce poète, à cet amoureux des livres, un rôle central dans une mission dont les enjeux pour la France sont importants. Par ailleurs, l'action se déroule une dizaine après l'invention, ou plutôt le perfectionnement de l'imprimerie par Gutenberg. le XVe siècle est un siècle de grandes découvertes et j'ai apprécié que l'auteur mettent en relation des protagonistes amenés à faire "de grandes choses", tel Christophe Colomb (dans ses jeunes années) que l'on croise.
Pour revenir à François Villon, il est embarqué dans une mission dont il s'avère être le pion, le jouet. Il subit plus qu'il n'agit pendant un moment. Cette mission l'amène jusqu'en Terre Sainte, mais il n'y va pas seul. Colin, son acolyte coquillard l'accompagne et tous deux forment un très bon duo. L'un râleur, peste contre tout et tous, l'autre y voit un signe du destin, pressent que son voyage en Terre Sainte va être plein de surprise. Ce roman est plein de rebondissements,et nous amène sur les traces de cette confrérie de chasseurs de livre, une confrérie à l'origine d'un vaste complot, contre la tout puissance de Vatican entre autre.
J'ai pris plaisir à suivre les aventures et mésaventures de Villon, car s'il semble être le pion du roi de France et du chef de la Confrérie, Villon a toujours une carte dans son sac. Par ailleurs, j'ai été sensible à l'écriture rythmée, et poétique de l'auteur. Une écriture très fine pour exprimer l'amour des livres que partagent plusieurs personnages. D'ailleurs, pour une amoureuse des livres comme moi, je vois dans ce roman une ode au livre. A cette époque, c'est le début de l'imprimerie et la confrérie est prétexte à parler de l'influence du livre dans la propagation de le pensée, du danger qu'il représente pour certains à cause des idées qu'il véhicule. A l'heure où certains disent le livre menacé par le livre numérique, à l'heure où l'on voit apparaitre en librairie des livres tels que celui de Nabila, si futile et éphémère, ce roman nous rappelle qu'à une époque le livre était une véritable arme pour favoriser la pensée, propager des idées faisant évoluer sa perception du monde.
Lien : http://aucafelitterairedecel..
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