La femme Limace

La femme limace est un recueil de 7 nouvelles terrifiantes et horrifiques.
De niveau inégal, ces histoires s'orientent autour de thématiques déjà abordées dans d'autres ouvrages : la mer et ses profondeurs mystérieuses, les disparitions inexpliquées, les transformations corporelles, le culte voué aux insectes, la folie…
C'est glauque, visqueux, oppressant parfois, c'est surtout extrêmement bien dessiné, excepté peut-être la dernière nouvelle qui paraît être moins aboutie que les autres. Les scénarios sont tous basés sur la peur, l'inexplicable et le mystère, peu ou prou d'explications sur les faits décrits, avec des fins qui n'en sont pas vraiment...
C'est mon premier ouvrage de Junji Ito, considéré comme l'un des maîtres du manga d'horreur. Je me devais donc de le découvrir !
Et je l'avoue, ma curiosité est piquée. Car l'auteur a un talent certain pour une certaine forme de renouvellement du genre, peut-être en lien avec ses textes qui jouent tout autant que ses dessins sur nos peurs primales. Assister à la transformation d'une jeune fille en limace est terrible, mais de lire qu'elle est phobique de l'insecte est pire encore…
Je vais continuer sur ma lancée et chercher d'autres ouvrages de cet auteur à ma médiathèque préférée. Spirale peut-être...

J'ai été surprise de découvrir que La femme LIMACE était en fait un recueil de sept nouvelles différentes, qui conservent toutes un point commun -également le point fort de l'auteur, Junji Ito : l'horreur ! Eh oui, car attendez-vous à avoir des hauts le coeur tellement les dessins sont réalistes et horribles. Autant dire qu'il faut avoir le coeur bien accroché pour lire ce manga. Chaque nouvelle possède son lot d'atrocités, toutes diverses et variés qui raviront les amateurs de gore.

Toujours une réussite pour ce cher maître de l'horreur, j'ai été plus que ravie de pouvoir découvrir une autre de ces oeuvres. Les dessins sont comme toujours très beaux à regarder et de bonne qualité. On peut sans aucun doute admirer son imagination débordante qui nous surprend constamment.
Mon seul regret est dû aux nouvelles trop courtes et aux mystères non résolus, j'ai trouvé que la fin arrivait trop vite et se finissait sans explication.

On trouve dans ce manga une femme -comme le titre l'indique- qui se voit étrangement transformé en limace, une maison au comportement suspect qui part en lambeaux, des tuyaux qui gémissent à longueur de journées et qui semblent hantés, une auberge comme habitée par le Diable et bien d'autres horreurs qui n'attendent que d'être dévorés sans modération ! Je déconseille ce livre pour les plus jeunes au risque d'être choqué voire traumatisé.

Il faut toujours avoir l'estomac bien accroché avant de lire un manga de Junjo Ito, on ne le répètera jamais assez. Avec La femme limace, le maître de l'épouvante propose un recueil de sept histoires d'horreur datant de 1987 à 1994.

Un espacement entre les sorties qui permet d'une part de constater l'évolution du dessinateur au fil du temps et de l'autre les thématiques qu'il décide d'aborder.

On sent dans son travail l'inspiration du romancier Lovecraft - sur le danger des profondeurs terrestres et des monstres marins visqueux, terrifiants et poisseux - mais aussi l'influence de Shakespeare pour sa dimension propre à la dramaturgie déjà vu dans Spirale qui m'avait beaucoup impressionné lorsque j'ai découvert cet auteur.

Des histoires à la limite du malaise et d'autres un brun plus contemplative.

Du même auteur, j'avais pourtant apprécié Gyo. En l'occurrence, il s'agit de différente nouvelle fantastique. Il faut croire qu'une femme puisse se transformer en quelques temps en limace. Pourquoi pas, après tout si on a l'esprit large ? Encore faut-il que cela puisse apporter quelque chose au lecteur. Or, cela ne sera pas réellement le cas.

Il y a un point commun à toutes ces nouvelles: c'est la transformation de l'être humain en quelque chose d'organique. La tuyauterie gémissante ou la maison bio seront le point d'orgue à cette idée déclinée à toutes les sauces. Cependant, il faut savoir se renouveler de temps et temps...

Ce que l'on peut dire en premier lieu – une fois passé le moment de flottement que me procure toujours la lecture de droite à gauche - c'est que vouloir lire ces récits en dégustant le maxi sandwich que l'on vient de se préparer est une très mauvaise idée…

http://lucilleadit.canalblog.com/archives/2010/06/16/18316243.html