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sur 1267 notes
Voir Michel Bouquet interpréter le Roi se meurt, aux côtés de sa femme, Juliette Carré, jouant Marguerite, m'a rendu cette pièce testamentaire encore plus chère et parlante, qu'après sa lecture..

Sorte de Roi Lear au royaume de l'absurde, Bérenger, le héros récurrent des pièces d'Ionesco jette ici ses derniers feux: il sait qu'il va mourir, il a peur de mourir, il ne veut pas mourir... Bérenger 1er, c'est vous, c'est moi, c'est nous,...

Entre ses deux épouses, la vieille et la jeune, la rude et la douce, la réaliste et la rêveuse, il balance: qui croire? Son royaume lui aussi se délite...

Curieusement, sur un tel sujet, on rit, on éclate de rire même: le recul ironique nous donne la force d'accepter la mort, celle de Bérenger...et la nôtre.

Curieuse expérience paradoxale et philosophique: rien ici n'est réaliste et tout est vrai, rien n'est sérieux mais tout est grave, rien n'est triste mais tout est tragique, rien ne nous arrive et pourtant nous en sortons tout changés...

Aristote s'il avait pu revenir au théâtre Hébertot voir jouer Michel Bouquet, aurait vu dans ce spectacle un nouvel exemple de la catharsis tragique ...
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Quel texte magnifique ! le roi Bérenger doit mourir à la fin de la pièce selon Marguerite, sa première épouse. Dans un premier temps l'homme de pouvoir refuse, se révolte, pleure puis il accepte guidé dans le chemin de l'abandon par cette même femme.
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Une très belle pièce pour apprendre à mourir.
Le roi Béranger doit mourir, mais il a du mal à quitter la vie. Son corps se délabre et à son image, son royaume. deux femmes sont là qui l'entourent, telles Eros et thanatos, Marie, celle qu'il aime et le retient dans la vie, et Marguerite, celle qui doit le guider vers la raison, le renoncement, les ténèbres.
Une pièce qui nous rappelle que quand, nous mourrons, nous emportons avec nous la conscience de ce qui existe.
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Le Roi Se Meurt est une pièce à six personnages crée en 1962.
Autour du roi Bérenger 1er, ses deux épouses -Marguerite et Marie, le garde, la femme de ménage, et le médecin qui est aussi chirurgien, bourreau, bactériologue et astrologue.

Marguerite et le médecin annoncent au roi qu'il meurt. Incrédule, soutenu par Marie, il traversera plusieurs stades- le déni initial, la révolte, la peur - avant de se résigner à son sort dans un état d'hébétude.

Le roi n'est pas préparé à mourir. Il a passé sa vie à repousser la pensée de cet instant, à gagner par petits délais quelques centaines d'années. Si on lui laissait plus de temps, bien sûr, lui qui ne voudrait pour sépulture que des bras...

Des bras pour sépulture. L'Académicien Eugène Ionesco mène son théâtre de l'absurde avec poésie et profondeur pour nous dépeindre la petitesse de notre état. Son roi, trop humain pour ne pas crier comme un porc qu'on égorge, se raccroche à des branches qui s'effacent pour le laisser seul face à la vie au moment de la mort.

"Il n'y a pas de passé, il n'y a pas de futur. Dis-le-toi, il y a un présent jusqu'au bout, tout est présent ; sois présent. Sois présent".
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Bien qu'elle ne sois pas aussi absurde que la pièce de la Cantatrice Chauve, cette pièce était tout de même intéressante. Elle parle là d'un Roi qui, si vieux qu'il est, se met à mourir, non pas parce qu'il l'a décidé, mais limite parce qu'on lui somme. Je dirais que c'est une pièce très intéressante, parce que le Roi se crois tout puissant à la façon de Louis XIV, il dit que tout ceux à qui il ordonnent, obéissent, et on se rend compte que comme il va mourir ca ne marche plus ce qui est tout à fait étrange. de plus, c'est comme si le Monde entier allait mourir avec lui, et ça aussi c'est tout à fait bizarre, et j'ai eut parfois l'impression que le roi était finalement Dieu (vu que le monde s'écroule s'il meurs) Ce livre est divisé en deux, d'un côté il y a Marguerite et le Médecin qui veulent aider le roi à mourir, et de l'autre Marie qui soutiens le Roi pour ne pas qu'il meurs. C'est une histoire sur les mourants, qui vont bientôt quitter ce monde, aussi. C'est intéressant, la déchéance, l'acceptation, tous ces sujets traités dans cette pièce. Certains passages étaient longs, et j'en ai parfois un peu sauté, néanmoins, j'ai apprécié cette pièce, qui même si elle n'était pas tant absurde, ça ne fait rien. J'ai apprécié la morale et l'écriture. Et c'est ce qui compte.
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Ionesco toujours aussi curieux, loufoque même, une pièce originale à ne pas manquer...
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Référence en matière de théâtre de l'absurde, Ionesco se propose ici d'aborder la thématique de la mort. Une de mes pièces de Ionesco préférées.
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Etant donné que je vais prochainement aller voir la représentation de cette pièce avec, entre autre, Michel Bouquet (pour ne citer que lui) à la citadelle de Sisteron, j'avais tout de même envie de découvrir le texte avant et, pourquoi pas, de me "réconcilier" avec Eugène Ionesco. Pari réussi. Autant j'avoue avoir été déçu par la pièce "Rhinocéros", autant là, j'avoue avoir été bluffée par "Le Roi se meurt"...

Certes, l'on sait d'avance qu'en lisant de tels ouvrages, il faut se faire à l'idée que l'on ne va pas lire du théâtre classique (comme je l'aime) mais du théâtre de l'absurde mais même avec cette idée en tête, j'avais eu du mal avec ma première rencontre avec l'auteur. Ici, il en est tout à fait autrement. Pourquoi ? Je n'en sais rien...Peut-être est-ce tout simplement dû au fait que l'auteur traite ici d'une question existentielle qui nous préoccupe toute notre vie : celle de la Mort.
Ayant longtemps été hantée par cette dernière enfant (je le suis encore mais moins...d'ailleurs, qui ne l'est pas), cette pièce m'a fait beaucoup de bien...

Le Roi Bérenger Ier n'a, quant à lui, jamais songé qu'il allait, comme tout être humain (roi ou pas) mourir un jour. Ici, ses deux épouses, Marguerite et Marie, accompagnés du médecin, de Juliette (la domestique) et du garde tentent de le préparer et de lui faire entendre raison. Tandis que Marguerite, la première épouse du roi se montre assez franche et cruelle par moments, Marie, elle, bien qu'étant sa deuxième épouse mais préférée du roi, se montre pleine d'espoir.
Entre espoir et résignation, il y a peut-être un juste milieu même si l'inévitable doit arriver et arrivera !

Une pièce qui se lit en un rien de temps, que j'ai trouvé remplie de philosophie, très bien écrite et extrêmement drôle. J'ai hâte de la voir jouée sur scène !
A lire sans plus attendre (c'est un conseil pour ceux qui ne l'auraient pas déjà lue !).
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Cette pièce m'a fait comprendre concrètement le processus de l' acceptation de la mort, comme je suis soignante je suis confrontée à la fin de vie des patients et cette pièce m'a permis de mieux intégré ce processus. Je vois des personnes en colère d'autre plus sereine face à la mort. Ionesco décrit admirablement ce processus qui se compose de 7 étapes qui sont : le choc, le déni, la colère, la tristesse, le marchandage, l' acceptation, la décontraction. le fait que le personnage principal soit un roi n'est à mon sens pas anodin puisqu'il accentue le désarroi de ce dernier face à la mort, il perd tout contrôle sur tout et son royaume se délite.
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J'aime beaucoup Rhinocéros de cet auteur mais j'avais eu une très mauvaise surprise en découvrant La cantatrice chauve. Alors, j'avais un peu peur de me lancer dans le roi se meurt.



Cela dit, j'ai eu peur pour rien ! J'ai vraiment beaucoup aimé cette pièce de théâtre : l'humour n'est pas aussi absurde quand dans La cantatrice chauve et j'ai donc pu l'apprécier à sa juste valeur. J'ai beaucoup aimé m'immerger dans les derniers instants de la vie de ce roi séculaire : c'est impressionnant comment la vie s'écroule d'un seul coup autour de lui et qu'il prend conscience de tout ce qu'il s'était promis de faire sans jamais en prendre le temps... C'est vraiment une pièce très "Carpe Diem" !
J'ai beaucoup aimé les deux épouses de ce roi qui ne m'ont pas paru très paniquée sur le coup. Elles ont un caractères qu'on ne devine pas forcément vu le rôle qu'elles ont. Ce sont des personnages très intéressant à "gratter".



J'ai beaucoup aimé l'humour de la pièce et tous ces jeux de mots et rebondissement. Il y a beaucoup de comique de répétition, mais ça m'a toujours fait autant rire, jusqu'à la fin de ma lecture !
J'adorerais pouvoir voir le roi se meurt jouée sur scène :)
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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