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sur 1374 notes
Ah ! Betty....Betty, plantureuse, voluptueuse, sensuelle...Betty qui cherche un conseiller juridique pour son armateur de mari. Car Betty est mariée, mal mariée avec un homme qui la bat. Oui mais c'est un homme riche, très riche, qu'elle ne veut pas quitter.
Pour Betty, on serait prêt à tout : accepter le job, la voir en cachette, vouloir l'aimer, la protéger, ...se retrouver en prison pour meurtre. Ah ! Betty...Betty, menteuse, manipulatrice, fatale...

Quoi de plus banal qu'un triangle amoureux qui tourne mal ? Quoi de plus éculé que l'image de la femme fatale aussi belle que manipulatrice ? Quoi de plus pathétique que le dindon de la farce qui crie son innocence tout en pleurant son amour perdu ?
Pourtant Arnaldur INDRIDASON réussit le tour de force d'en faire un petit bijou qui se joue du lecteur avec brio. Misant sur nos esprits formatés et conventionnels, il bouscule le schéma classique et nous surprend de façon magistrale. Un exercice brillantissime !
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Petit one shot d'Indridason qui , une fois n'est pas coutume , délaisse l'ami Erlendur au profit d'une beauté vénéneuse prénommée Betty .
Si physiquement , la bougresse possède d'évidents arguments à faire valoir , elle reste cependant , niveau intensité , bien loin d'égaler notre commissaire emblématique !

Pour dire je serais Normand ce qui me permettrait alors de balancer sereinement un : huum , avec Betty , on ne tape ni dans l'excellence , ni dans la médiocrité . Exemple parfait du verre à moitié vide ou à moitié plein .
Betty , personnage incontournable et charismatique d'un trio amoureux qui , comme bien souvent , présente la particularité d'incarner un bien mauvais chiffre . N'écoutant que son machiavélisme et sa propension entubatoire de niveau stratosphérique , elle oeuvrera parfaitement pour son futur bien-être personnel , faisant du même coup deux «  innocentes «  victimes collatérales !

Indéniablement , Indridason maîtrise l'art d'intriguer et de ferrer jusqu'à l'accoutumance . le problème , c'est que contrairement à cette pathétique et lamentable soeur Anne ne voyant toujours rien venir , ici , le lecteur , même moyen voire totalement novice en matière de mécanique thrilleristique , anticipe très rapidement tous les tenants et les aboutissants d'un récit sans réelle surprise . La trame est machiavélique , certes , mais pêche fortement par son manque d'originalité ! Ce petit coquinou d'Indridason balance bien quelques scuds histoire de relancer la machine mais rien n'y fait , l'histoire poursuit tranquillou son p'tit bonhomme de chemin sur des rails ultra balisés...dommage...
Une narration ultra formatée et des personnages à la limite de la caricature font que ce cru ne restera pas comme l'un des plus mémorables . Même si , paradoxalement , il se déguste sans pour autant faire la fine bouche , la plume enlevée de l'auteur aidant .
Ici , point d'enquête . Uniquement la mise en oeuvre d'un plan retors appelé à laisser sur le carreau certains protagonistes à défaut du lecteur .

Betty , la noirceur de la mygale , le venin en moins...
http://www.youtube.com/watch?v=lMLnDuzgkjo
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Certains ont parlé d'un roman avec beaucoup de répétitions, des personnages pas assez fouillés, un peu caricaturaux, un Indridason un peu moins bon : c'est vrai sur la forme, parce que sur le fond...
S. est en prison, on ne sait pas pourquoi... si vous voulez le savoir, lisez le quatrième de couverture, de toute façon, c'est un secret de Polichinelle ! Depuis sa cellule ou de la salle d'interrogatoire, S. nous raconte son histoire, sa rencontre avec Betty. du départ S. a senti le piège mais comme nous S. a choisi de se laisser manipuler, hypnotisé par la beauté fatale de Betty.
Finalement, le plus manipulé dans l'histoire, c'est bien le lecteur, Indridason fait très fort...même s'il est un peu vexant de se voir rappeler à quel point nos esprits sont formatés...
Un petit roman de 200 pages, une bonne claque au milieu...aucune raison de passer à côté !
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Betty est surement le livre de Arnaldur Indridasson dont la lecture m'a le plus marquée.
Je l'avais lu il y a quelques années déjà et je me rappelle encore ce que j'avais éprouvé lors de sa lecture.
Je m'étais promis de le relire avec un regard différent, et voilà, maintenant, ça y est. C'est chose faite.
Et je ne regrette évidemment pas du tout cette relecture car Betty est une oeuvre qui marque.
On ne peut qu'être admiratif devant le talent et le machiavélisme de l'auteur qui se joue des lecteurs. J'adore clairement ce genre de livres, car la surprise est au rendez-vous.
Comme pour ma part, cette critique se base sur une relecture, c'est surtout le plaisir de relire cette histoire avec un autre regard que je vais mettre en avant. Oui, Betty est indéniablement un livre que j'aime beaucoup et qui se lit très vite car on est complètement happé par cette histoire.
De plus, je dois dire qu'Indridasson, j'adore, et je ne me lasse pas des enquêtes d'Erlendur et ce qui me rassure, c'est que j'ai encore plusieurs livres de cet auteur dans ma Pal, donc je compte bien y revenir assez vite.
Je ne dirais absolument rien d'autre au sujet de cette histoire, sinon ceci : lisez-ce livre !


Challenge Multi-défis 2022
Challenge Mauvais Genres 2022
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Loin des aventures d'Erlendur, ce polar est un tout autre genre auquel Indridason s'est essayé. Et quel bonheur il a eu de nous le faire partager !
Ce polar semble tout à fait banal: une rencontre amoureuse qui tourne au drame, le meurtre d'un riche homme d'affaires. Le narrateur est en détention provisoire, accusé de ce meurtre.
Dans la première partie du livre, on l'écoute qui nous raconte la rencontre avec cette femme, plantureuse, machiavélique, vénale, mariée à un homme plus âgé qu'elle et qu'elle n'aime pas. En cellule de détention, le narrateur est confronté aux interrogatoires et détaille ainsi, par l'intermédiaire de flash-back, leurs rencontres amoureuses.
Et, puis, le virement brutal, dans la seconde partie. Alors, c'est une toute autre histoire que nous fait "subir" Indridason. A se demander comment on s'est laissé berner depuis le début.
Indridason nous plonge dans un univers sombre et fatidique, une sorte de huis-clos oppressant, où l'on suit la descente aux enfers du narrateur.
Un polar déroutant et tout en subtilité.
Un polar qu'on ne peut pas lâcher. Maintenant, encore, comme le narrateur, Betty me hante...
Un petit chef d'oeuvre que l'on serait tenté de relire...
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Betty de Arnaldur Indridason est le premier livre que je lis de cet auteur. Je ne suis pas une grande adepte des romans policiers mais ce livre là m'a attiré l'oeil tout de suite. Et je ne regrette pas.
En effet , le personnage principal rencontre une jeune femme nommé Betty. Jusque là tout va bien, c'est à partir du moment où notre personnage accepte la proposition de Betty, c'est à dire, travailler pour son mari milliardaire, que tout va mal aller pour lui. Dans ce roman, on le retrouve en cellule mais on ne sait pas pourquoi, et c'est à nous, lecteur, qu'il va raconter toute la vérité dans les moindres détails, tout en alternant le présent et le passé.
J'ai adoré ce court roman qui nous emmène de surprise en surprise et de révélation en révélation. On ne se doute absolument de rien du début à la fin. Et c'est avec étonnement, frustration et injustice que l'on arrive à la fin de tout cela. Et nous, pauvre lecteur, avons envie de meurtre aussi.
Je n'ai aucune critique négative à faire à ce roman, mise à part juste une petite chose pour mon plaisir personnel, j'aurais aimé un revers de la médaille pour notre chère Betty à la fin mais je n'en dit pas plus!
Le personnage de Betty m'a aussi fait beaucoup pensé au personnage de Christa dans Antéchrista d'Amélie Nothomb même si cela n'est pas du tout le même genre littéraire.
Ce livre est une belle découverte!
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« C'était viscéral…Après de nombreuses lectures plus ou moins passionnantes, j'avais urgemment besoin d'un polar… Islandais si possible ! »

Comme un uppercut, cet incipit d'un commentaire de mon amie « Croquignolle » fit son effet. J'ai voulu moi aussi, sans attendre ressentir le besoin viscéral, je jetais mon dévolu sur un roman que je lorgnais de temps en temps dans ma bibliothèque sans me décider.
C'est « Betty » de Arnaldur Indridason.
Betty et ses charmes, Betty et ses secrets, Betty et ses mensonges.
Betty et sa perfidie sidérale et surtout son aura boréale.

C'est mon premier polar islandais, sont-ils tous aussi machiavéliques que celui-ci ?
Le climat énigmatique et la construction habile du roman prime largement sur l'action.
La complexité de Betty, son tempérament volcanique engendre d'abrupts dialogues sans jamais esquiver la douceur feutrée de ses doux baisers que l'on aimerait recevoir.

À chaque pas la glace des tempéraments se lézarde davantage, fragile, glissante et coupante. À chaque page, le piège se referme sur cet individu qui n'a pas vu venir le danger, envoûté par son attirance, obnubilé par sa convoitise pour Betty ?
Comment lui en vouloir ? Il est illusoire d'essayer de tirer un trait sur ses attraits.
« Personne ne peut supporter d'aller au fond de soi sans s'apitoyer ou être complaisant envers soi. Celui qui dit le contraire est un menteur. »

Je tourne, je vire avec mes phrases creuses et vides comme des crevasses. Je résiste pour ne pas les remplir de l'étonnement que m'a procuré les rebondissements à répétition de ce roman ourdi par ce tordu d'Arnaldur que j'en mords les coins de mousse de mon pad.
Que j'avale ma souris si je tape un mot de plus !



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Cette lecture se voulait un petit sas entre deux romans plutôt durs et en fait, ce fut une petite déception…

Ce roman d'Arnaldur Indridason est en fait un « one shot » pour employer l'expression consacrée, où l'on ne retrouve ce cher Erlendur, pas plus que ses fidèles adjoints.

Il s'agit d'un roman noir, axé sur un trio amoureux où le troisième devient un obstacle à éliminer. On sait que le crime a eu lieu et que le coupable est en cours d'interrogatoire et le but est de réaliser tous les évènements qui ont conduit à cet acte, une autopsie, en quelque sorte.

J'avais beaucoup aimé cet exercice entrepris par Elizabeth George dans « Anatomie d'un crime », donc le sujet avait tout pour me plaire, mais, ici, cela n'a pas fonctionné.

J'ai aimé l'étude de l'auteur sur la perversion dans la relation amoureuse, le déni dans lequel s'enferme l'héroïne et les raisons pour lesquelles elle s'y enferme, mais on reste trop dans le schéma de victimisation, de relation mère-fille toxique, et malgré un rebondissement (P 133) qui vient corser un peu l'histoire je suis restée sur ma faim.

Je pourrais réaliser « l'autopsie d'une déception », mais ce serait de l'énergie gaspillée pour rien. Je commence à croire que je deviens difficile… toujours est-il que passer après « L'art de perdre » et « La Muette » a été préjudiciable à Indridason à qui je laisserai encore une chance quand même.

Donc place au livre suivant qui n'est autre que « Bakhita » de Véronique Olmi.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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****
Ce roman est celui d'une mante religieuse... Betty est une femme qui dévore, qui anéantit, qui rafle tout sur son passage : les hommes, les femmes, l'honneur, l'amour propre et jusqu'au moindre discernement...
Notre narrateur en fait les frais et se retrouve en détention provisoire pour une sombre histoire qu'on découvre au fil des pages.
Mais là où Indridason est vraiment très très fort, c'est que nous sommes, nous lecteurs, les premières victimes de cette diabolique Betty ! Nous nous doutons de ce qui se trame, nous comprenons que cette femme est une manipulatrice mais nous tombons de haut quand la finalité de l'histoire est enfin dévoilée...
Un très très bon roman, dans lequel on plonge avec délice et bonheur !! Un roman noir mais dont l'écriture, parfaitement maitrisée illumine l'histoire... A lire de toute urgence...
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Eh bin... Je n'ai rien vu venir !
Je me suis laissé embarquer dans ce polar aux débuts somme toute très traditionnels. Ca se lit bien et vite...
Mais, alors que je réalisais que Indridason était aussi capable d'écrire un polar sans grande surprise....V'la..... Retournement de situation percutant qui m'a mis K.O. l'espace de quelques minutes.
Eh bien, si on m'avait dit !!!
Du coup, l'histoire prend un tournant fascinant, complexe et si singulier. Arnaldur Indridason reprend sa place sur le haut du podium et m'entraîne jusqu'au bout dans un récit haletant.
Betty a marqué mon année 2022... pour mon plus grand plaisir ! Et 2023 verra cet auteur sur le haut de ma pile.
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