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Critique de torpedo



Isabel et Dan ont une fille Sylvie. Ils forment un couple parfait sans histoire. Propriétaires d'une maison dans un quartier aisé de Londres, ils emploient Gwen, une femme de ménage irréprochable et dévouée. Ils fréquentent peu d'amis, parmi lesquels Bert et Carlotta, deux célibataires.

Un incident va provoquer un mini tsunami. Dans cette ambiance hors d'âge, Angela Huth évoque la crise de la quarantaine. Ses personnages ont un travail rémunérateur mais alimentaire dont ils voudraient changer, ils sont à la recherche d'un événement qui pourrait redonner sens à leur vie.

Spectateurs, nous nous interrogeons sur la portée de ces actes manqués. Car tout ceci ressemble à s'y méprendre à une tempête dans un verre d'eau. Voyez plutôt : l'idée même de tromper son partenaire sans passer à l'acte serait-elle une infidélité ? de manière inattendue, ce premier faux-pas va mettre un peu de couleurs dans un quotidien grisâtre.
Tout l'intérêt de ce roman choral est de s'attacher à la perception. Peut-on parler de tout avec son conjoint, sa prétendue meilleure amie ou son employeur, car toute vérité est-elle bonne à dire. Chacun va raconter tour à tour un événement identique selon son ressenti ou son humeur du moment, provoquant quiproquo, jalousie ou rancoeur.

Angela Huth nous concocte une nouvelle fois un roman sur la géométrie du couple et les affres du désir. Cet opus est cependant un peu terne et m'a déçu, comparé à ce qu'elle nous propose dans d'autres romans. La cause sans doute à une histoire somme toute banale qui manque de complexité et à des personnages pas toujours très crédibles.


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