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3,6

sur 3960 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un jour j'ai lu "Twilight" et j'ai pleurniché d'amour, coincé dans un corps d'homme, il me fallait assumer cette passion pour la variété littéraire, argumentant un amour pour la lecture, reléguant la culture à ma triste condition d'homme viril(e) qui un jour de troisième fut reconnu inapte à la poursuite de ma carrière d'astronaute… le chemin était encore long, et les maths une science occulte dont l'éducation nationale se faisait fort d'un recrutement on ne peut plus rigoureux, à la mesure de ma compréhension qui s'échappait dans les méandres de mes pensées lubriques, peuplées de cul et de visages juvéniles dont mes "camaradettes" de classe s'amusaient.

Après le temps passe, la maturité te lisse le crâne, le blanc se marginalise très bien avec la couleur de tes trois, quatre derniers cheveux… tu ne pleures plus d'amour, tu pleures tes rides et ton bide grassouillet, ta jeunesse t'échappe, il est loin le temps de l'insouciance, de l'innocence, la mort te susurre avec douceur la fatalité de toute vie, et tu y prendras peur, parfois fugace, longue, ou douloureuse, elle se love confortablement dans tes pensées dont l'immortalité se fable aux premières lueurs "maladiesques"…

Alors Houellebecq c'est le cynisme à l'état pur, sans ornement de douceur, sans les violons, il crache son hédonisme Nietzschéen sur le papier… la vie se résume à pas grand-chose, si ce n'est naitre, grandir, vieillir puis mourir, mélange des corps déjà flétris par le temps qui s'agace de cette jeunesse insouciante et solitaire dont ta peau douce se fane aux années qui passent… le cul brut de bite qui s'a fesse et des seins qui s'étendent, le cul aux effluves « Bukosliesques »… L'espoir du désespoir, critique du matérialisme, apologie de l'ennui qui s'essouffle, Houellebecq « glauquifie » la vie qui se meurt inlassablement, ignore le bonheur des joies éphémères, hormis la branlette qui trouve son salut dans l'orgasme des instants fugaces d'une putain partie de baise…

Nous ne sommes que des particules, des plus élémentaires comme le dirait le titre, mélange hasardeux de l'évolution, nous inventons l'illusion de l'immortalité, alors que notre déchéance se nourrit insatiablement de nos espoirs perdus d'avance, imparfaits et mortels, épuisés par cette quête vaine de la vie éternelle, du bonheur éternelle, nous cheminons avec fatalité les yeux bandés vers le noir le plus obscur, incapables de nous projeter dans notre salut commun, apaisés de nos souffrances qui font de nous ce que nous étions, mais que nous ne serons plus un jour ou l'autre, mais je préfère l'autre…

Alors oui Houellebecq se rapproche de la pensée Nietzschéenne, sans pouvoir parvenir à oublier le passé, et à faite abstraction du futur, nous naviguons dans la superficialité de toute vie, pour combler le temps qui nous manque, on voudrait être des Dieux alors que nous sommes que des hommes…

Il y a encore quelques années, ce style de lecture m'aurait fait pleurer d'ennui, je me serai complexé aux premières pages, ne saisissant que les mots mais pas leur sens, je me serai dit : « ouais OK, le mec déprime, complexe sur un physique au laisser aller flagrant, raconte une histoire dont je me fou complètement, sans saisir l'essence même du bouquin, qui fait réfléchir, et qui fait du bien malgré tout, je ne suis pas fan de l'auteur, bien que son style respire le talent c'est indéniable…mais il manque cette pointe d'ironie et de dérision qui donne quand même un peu de poésie à notre vie, le cul reste pour moi comme pour lui un échange des plus bandants, mais j'y ajoute toujours un coeur ou deux, histoire de rendre grâce à l'orgasme qui me donne l'envie de vivre pleinement avec le sourire et les rires…


A plus les copains
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C'est pas pour dire du mal, mais il faut bien le reconnaître : Michel Houellebecq n'est pas exactement le genre de type que j'inviterais à la communion du dernier pour raconter des blagues en attendant le dessert. Les vrais tranches de rigolade sont plutôt rares dans les 316 pages de ses Parti(cul)es Élémentaires qui nous racontent la vie de Michel, le scientifique, et de son demi-frère Bruno le branleur.

Ils sont très différents, Michel et Bruno : Michel est aussi introverti que Bruno est profiteur, tendance éjaculateur compulsif, ce qu' il démontrera tout au long du roman.

Ils avancent ensemble vers la fin d' un monde sans joie et hanté par des post soixante-nuitards désabusés et cancéreux à la sexualité mourante mais débridée.

J'ai éprouvé parfois un peu d'ennui dans ce livre dont j'ai sauté quelques pages, mais soyons honnêtes : il est dense, son écriture est plaisante, et ses chemins sont imprévisibles malgré qu'ils soient pavés des ingrédients habituels (cynisme, sexe, descriptions wikipédiesques, personnages réels, poèmes fruités, etc) qui nous rappellent sans doute possible qu'on est bien chez Houellebecq.

A lire éloigné du bord de la falaise.
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Je ne pensais pas relire du Michel Houellebecq, non que je le déteste, j'avais bien aimé La carte et le territoire, mais disons qu'il m'exaspère un peu et surtout qu'au final il m'intéresse peu. Mais le challenge Solidaire est passé par là, d'où cette deuxième lecture.
Ce roman raconte la vie de deux demi-frères : l'un est plongé dans notre société individualiste, consumériste et surtout hédoniste, il ne pense qu'au sexe ; l'autre est un austère scientifique, détaché du matérialisme et du consumérisme ambiant, il réfléchit à créer un homme nouveau remplaçant l'humanité actuelle. Leurs vies sont pathétiques, peu intéressantes, entre les expériences sexuelles de l'un et les fades intérêt de l'autre (le catalogue alimentaire de Monoprix) quand il ne réfléchit pas sur la génétique.
Les deux ont une vie sentimentale lamentable et sont peu attachants. Question récurrente de Houellebecq : comment aimer et être aimé dans une société ultralibérale et nombriliste ? Réponse : l'éternelle quête du bonheur individuel ne peut que mal finir, sauf si la science crée l'être parfait, cloné un nombre premier de fois. L'auteur est réaliste dans ses constats, mais aussi pessimiste et sans pitié, d'un cynisme féroce. C'est souvent triste, parfois drôle, parfois émouvant, mais parfois aussi détestable, voire méprisable, toujours frustrant et déprimant.
Son style est agréable dans l'ensemble, il sait se faire fluide sauf quand il se lance dans des pages dignes de Wikipedia ou dans des propos scientifico-philosophiques incompréhensibles pour le lecteur moyen, dont moi-même. Et il le sait bien et en joue. le personnage de Houellebecq est imbuvable, insupportable, mais impossible aussi de ne pas apprécier qu'il pointe avec acuité de vrais problèmes de société et les met en lumière sous un angle différent, inhabituel, ce qui est toujours intéressant.
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Si tout est question de particules, pourquoi l'effervescence de certaines et l'inactivité d'autres. Nous, particules, que faisons nous de cette liberté individuelle ? En fil rouge, notre auteur fait un parallèle entre, d'un côté, les découvertes bouillonnantes de la science, de la médecine et j'en passe durant les décennies passées, et de l'autre, nos activités d'humains ; nous, ces particules qui ont peur du temps et de l'espace. C'est de la science fiction, l'histoire de deux demi-frères : l'un est chercheur et ne voit que la fin de l'humain et son remplacement par un être parfait ; l'autre est obsédé par le sexe, preuve de la vie. Tout serait-il identiquement particule chez les gros, les maigres, les beaux, les laids, les hommes, les femmes ? Nos héros servent-ils de laboratoire d'observation ? Ils ont des vies amoureuses bien différentes, par exemple, encore que, la solitude en bout de course. Au passage, plein de sujets qui en prennent pour leur grade, des phrases provocantes. C'est jouissif. du pur Houellebecq, détricotant notre société, nos habitudes, la bien-pensance évidemment, notre vacuité aussi. Ça se lit, et se relit pour bien comprendre, par e que c'est pas toujours facile. C'est toute sa richesse et ce qui fait aussi qu'il fait grincer des dents : il ne voit pas le monde comme nous, ou peut-être ne le voit-il que trop bien, sans filtre ?! C'est l'avantage de n'avoir pas de chaînes, tout est possible dans la créativité littéraire : le cru côtoie la poésie.
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« Ce livre est dédié à l'homme. » est-il mentionné dans l'épilogue. Quant à moi, ce roman pourrait s'inscrire dans ma liste Grande noirceur tant son propos est désespérant et lourd.
Michel, chercheur en biologie moléculaire et son demi-frère, Bruno, enseignant, ont tous les deux en commun, en plus d'avoir vécu une enfance de négligence parentale, une vie personnelle sans aucun repère ni constance. Tous deux dans la quarantaine, ils voient venir les années qui leur restent sans grand enthousiasme.
Si j'avais lu ce roman avant tous les autres Houellebecq, j'aurais probablement abandonné cet auteur à son univers glauque. Mais je me serais en même temps privée d'une réflexion hautement intéressante sur une possible évolution améliorée de l'être humain et sur une analyse sociétale à chaque fois renouvelée d'ouvrage en ouvrage. Malgré son côté didactique porté par un charabia scientifique et mathématique abscons, Les particules élémentaires vaut le détour, même s'il demeure, pour moi, un des romans les plus pessimistes et tourmentés que j'aie lus.
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Le roman raconte l'histoire de deux demi-frères de mère commune, Michel et Bruno.
Michel, abandonné par ses parents, est élevé par sa grand-mère et devient biologiste spécialiste du clonage. Sa vie affective sera un échec total.
Bruno, humilié dans sa jeunesse par ses compagnons d'internat devient professeur tout en étant ce qu'on appelle couramment un « obsédé sexuel ». Sa vie sera aussi un échec sur tous les plans y compris sentimental.
Au delà de ces deux trajectoires individuelles, le livre pointe le déclin de notre civilisation.
Je ne me prononcerai pas sur ce sujet, fondamental cependant pour le romancier.
Seul le plaisir de lecture m'importe ici. Á l'évidence l'ouvrage se lit avec plaisir, même si on peut pointer une absence de style qui peut décevoir. Les nombreuse pages à caractère scientifique peuvent lasser ou passionner, selon le lecteur.
Les parties de jambes en l'air auxquelles se livre Bruno sont vite barbantes : en définitive les possibilités que nous offre notre anatomie sont limitées, et on en a vite fait le tour. Dans ces conditions, la répétition de ces galipettes devient vite barbante.
Mais il y a aussi de l'humour dans ce livre, ou du moins ce que j'ai pris comme de l'humour. Si ce n'est le cas c'est grave, non pour moi, mais pour l'auteur. Ainsi l'hilarante 2ème partie du chapitre 3 où Bruno fait un séjour dans un centre de vacances pour adeptes du New Age, avec l'unique objectif comme il est dit élégamment de « planter son dard dans un bout de gras quelconque ». J'ai pensé bizarrement à la série de films « Camping » 1, 2 et 3, où un individu du même genre interprété par Franck Dubosc se livre à la même chasse.
Bref, dans ce roman fondamentalement triste, il y a aussi de quoi rire.
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Bon, la formule est simple et toujours la même avec Houellebecq: un paragraphe de culture encyclopédique, un paragraphe de sexe provoquant, un paragraphe d'histoire psychologique des personnages, un paragraphe de faits qui alimentent l'intrigue. C'est simple, mais ça fonctionne. Et dans cet ouvrage là, on en vient même à se demander si ces paragraphes ne sont pas eux-mêmes des particules élémentaires qui constituent un tout cohérent, à l'instar de la matière. En tout cas, j'ai appris beaucoup de choses et toutes ces apartés culturelles alimentent l'histoire en formant une toile de fond indispensable à sa cohésion.
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Cynisme et dur et hâte d'arriver à la fin

Il faut s'accrocher pour y arriver à la fin de cette histoire un peu louche parfois.

Le début est trop long et à partir de la deuxième moitié la dynamique prend et on ne peut plus lâcher l'histoire finalement tragique.
A la réflexion tout n'y est pas si sombre et sans espoir. C'est un drôle de mélange. Les personnages principaux, deux hommes, ont chacun leurs obsessions et habitudes, un le sexe, l'autre les recherches génétiques, ils se perdent dans un monde pas fait pour eux. Michel et Bruno souhaitent vivre autrement pour se libérer ils y parviennent. La fatalité les rattrapent ?
C'est une histoire sur l'imperfection permanente, avec un érotisme stylé Houellebecq sans longueur, juste comme ça, par pointe que l'on attend presque.

Il y a aussi une réflexion sur l'éthique génétique, ou le fait de reproduire l'humanité autrement que par les moyens que l'on connaît déjà.

On reste étonné mais pas subjugué, parfois on a vraiment envie de détester les personnages. Soit ils paraissent laids de l'intérieur. Soit ils ne peuvent éprouver quelconques sentiments. Soit ils se suppriment, on a pas le temps d'en penser quoique ce soit.

Du Houellebecq fidèle à lui-même, cynique. Comme il sait si bien l'écrire, le cynisme. S'il faut commencer à découvrir Houellebecq, commencez par celui là.
Michel Houellebecq est incontournable mais je ne suis pas fan de son style littéraire.
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A défaut d'une nouvelle philosophie pour aider l'humanité dépourvue de spiritualité et de religion digne, désorientée et profondément malheureuse, Michel Houellebecq fait appel à la science pour la sauver. C'est le coeur et la finalité de cette fiction.
Alors était-il utile pour l'intérêt du livre de créer un demi-frère de par la mère à Michel Djerzinski, chercheur en biologie ? Était-il utile de créer Bruno Clément, ce demi-frère et d'en faire un obsédé sexuel malheureux ? le roman aurait-il été plus court ? Pourquoi pas, le plaisir ne se mesure pas au nombre de pages ? le destin de Michel et ses découvertes sont suffisamment romaneques pour se limiter à cette dimension de l'oeuvre. L'auteur aurait pu davantage exploiter la solitude du chercheur voire sa prison interne et alors l'oeuvre n'aurait rien perdu à son objectif de longueur. de fait on connaît moins bien Michel que Bruno. En revanche, sans Bruno qui est une sorte de parasite du roman, verrue disgracieuse, un OGM pour reprendre les métaphores de Michel Houellebecq du coeur de l'oeuvre, le lecteur y aurait gagné en plaisirs. Sauf à considérer que l'auteur se projette immanquablement dans ses personnages. C'est sans doute vrai ! Mais nous savons déjà tous que l'auteur a une aisance pour décrire le sexe et plus trivialement le cul. A-t-il même une expertise du sujet ? Certes, mais se faisant, il finit par s'épuiser et donc à se répéter, et pour le lecteur à l'ennuyer.
A noter que ce roman a fait l'objet d'un film au même titre, sorti en 2006, qui s'est surtout centré sur le destin des 2 frères, sans succès tant auprès des critiques que des spectateurs.
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Cette note moyenne ne signifie pas que le livre est moyen, au contraire. C'est la synthèse de mes deux sentiments excessifs.

Premier sentiment : 1/10. La lecture de ce livre m'a été pénible. Beaucoup d'ennui, de longueurs. Ce livre n'a suscité en moi aucun intérêt. Pas d'alchimie.

Second sentiment : 9/10. Malgré mon désintérêt abyssal, c'est une vraie proposition artistique, culottée, documentée, sertie de références éparses, assortie d'une vraie "vision des choses", profonde, ancrée. Malgré ses dehors vulgaires, ce livre est loin d'être superficiel. La proposition est là. À chacun d'y adhérer, ou non.

Pour ma part, ce fut non.

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