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Citations sur Dors ma jolie (12)

Sal habitait un dernier étage avec terrasse sur Central Park Sud, dans Trump Park, l'immeuble de luxe qui avait été restauré par Donald Trump à l'intention des fortunés de ce monde. Meublé par le nouveau décorateur en vogue dans l'esprit de la collection Barrière du Pacifique, l'appartement jouissait d'une vue fabuleuse sur Central Park. Depuis son divorce d'avec sa dernière femme, Sal avait décidé de s'en tenir à Manhattan, renonçant à ces ennuyeuses demeures du Westchester ou du Connecticut, de Long Island ou de Palisades. Il aimait pouvoir sortir à 'n’importe quelle heure de la nuit et trouver un restaurant ouvert. Il aimait les premières au théâtre, les cocktails et les réceptions, être reconnu par les gens qui comptaient. "Laissons la banlieue aux péquenots", telle était maintenant sa devise.
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"Je suis dans les nuages, s'excusa-t-elle, et ce n'est pas de saison, n'est-ce pas?" p47
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Il conduisait avec prudence sur l’autoroute, en direction du parc Morrison. Les cinquante-cinq kilomètres depuis Manhattan jusqu’à Rockland County avaient été un véritable cauchemar. Il était six heures du matin, et l’aube ne pointait toujours pas. La neige qui s’était mise à tomber pendant la nuit, de plus en plus fort, fouettait à présent sans répit le pare-brise. Les nuages bas, lourds et gris, ressemblaient à d’énormes ballons prêts à éclater. La météo avait prévu cinq centimètres avec « précipitations allant en diminuant après minuit ». Comme d’habitude, le spécialiste s’était trompé.

Il approchait de l’entrée du parc et il y avait toutes les chances pour que la tempête ait découragé les amateurs de marche ou de jogging. Il était passé devant un policier, vingt kilomètres plus tôt, mais la voiture venait maintenant de le dépasser à toute allure, gyrophare en action, fonçant sans doute vers un accident survenu quelque part. Les flics n’avaient certes pas la moindre raison de s’intéresser au contenu de son coffre, de soupçonner que sous une pile de bagages, un sac de plastique contenant le cadavre d’un écrivain célèbre, une femme âgée de soixante et un ans, Ethel Lambston, était comprimé contre la roue de secours, dans un défi à l’exiguïté de l’espace.
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Maintenant, tout en avalant une gorgée de bourbon, il revoyait la façon dont il avait choisi les vêtements dans sa penderie, dont il lui avait ôté sa robe d’intérieur ensanglantée, enfilé des collants, introduit les bras dans le chemisier et la veste, boutonné sa jupe, ôté ses bijoux, rentré de force les pieds dans des escarpins. Il grimaça au souvenir du moment où il l’avait soulevée afin que le sang éclabousse le chemisier et le tailleur. Mais c’était nécessaire. Quand on la trouverait, si on la trouvait, il faudrait que tout le monde croie qu’elle était morte dans ces vêtements.
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La radio se mit en marche à six heures trente. Neeve tendit la main droite, cherchant à tâtons le bouton pour régler la voix obstinément joyeuse du speaker, et l’arrêta au moment où le sens de ses paroles pénétrait sa conscience. Vingt centimètres de neige étaient tombés en ville au cours de la nuit. S’abstenir de rouler à moins de nécessité absolue. Stationnement alternatif suspendu. Annonce imminente de la fermeture des écoles. La météo prévoyait que la neige ne cesserait pas de tomber avant la fin de l’après-midi.

« La barbe », ragea Neeve en se renversant sur ses oreillers, remontant l’édredon jusqu’à son nez. Elle détestait manquer son jogging matinal. Puis elle fit une grimace au souvenir des retouches qu’il fallait impérativement terminer aujourd’hui. Deux des retoucheuses habitaient dans le New Jersey, et ne pourraient pas venir. Cela signifiait qu’elle ferait mieux de se rendre le plus tôt possible à la boutique et voir comment jongler avec l’emploi du temps de Betty, la seule autre retoucheuse. Betty habitait Quatre-vingt-deuxième Rue et Seconde Avenue, et parcourait à pied les quatre blocs qui la séparaient de la boutique, quel que soit le temps.

Quittant à contrecœur la chaleur douillette de son lit, Neeve rejeta les couvertures, traversa rapidement la pièce et prit dans la penderie la vieille robe de chambre en tissu-éponge que Myles s’obstinait à qualifier de relique des Croisades. « Si une seule des femmes qui dépensent des fortunes pour s’habiller chez toi pouvait te voir dans ces haillons, elle courrait acheter ses robes chez Klein.
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Myles était déjà dans la cuisine et avait préparé le café. Neeve l’embrassa sur la joue, préférant ne pas remarquer sa mine fatiguée, signe qu’il avait à nouveau mal dormi. Si seulement il acceptait de prendre un somnifère de temps en temps, pensa-t-elle. « Comment va la Légende ? » lui demanda-t-elle. Depuis qu’il avait pris sa retraite, l’année précédente, les journaux parlaient constamment de lui comme du « Légendaire préfet de police de New York ». Ça le mettait en rage.
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Myles Kearny ne parvenait pas à chasser l'inquiétude qui grandissait en lui depuis des semaines. Sa grand-mère avait toujours eu un sixième sens. "J'ai le pressentiment, disait-elle, qu'il va arriver un malheur." Myles revoyait comme si c'était hier le jour où, lorsqu'il avait dix ans, sa grand-mère avait reçu une photo de son cousin en Irlande. Elle s'était écriée : "Il a la mort dans les yeux !" Deux heures plus tard, le téléphone avait sonné. Son cousin avait été tué dans un accident.
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Bon livre de Mary Higgins Clark mais que j'ai trouvé un peu mou dans le roulement des actions mais l'histoires est plutôt pas mal.
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"Elle était la seule à s'inquiéter d'Ethel. Il allait lui raconter le coup de téléphone. Il aurait l'air du neveu effrayé, inquiet, qui demande conseil. Ainsi qu'il s'agisse d'une farce ou non, il serait couvert"
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"Tous fêlés. Si y avait un marché pour les pets de lapin, ils les voleraient." p220
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