J'avais très envie de me plonger dans cette lecture pour diverses raisons.
Tout d'abord lire un vieux classique est toujours une source de plaisir pour moi , j' y retrouve bien souvent une belle écriture dont je me délecte. L'action se situant à l'époque coloniale je pensais également y trouver une page de l'histoire avec un grand H . Ensuite la quatrième de couverture me laissait entrevoir la promesse d'une belle histoire d'amour contrariée, née de la passion entre une femme mariée et un pasteur , et une belle histoire d‘amour c‘est également toujours très agréable à lire.
Malheureusement, au fil de la lecture, j'ai eu beau chercher je n'y ai pas trouvé tout ce à quoi je m'attendais.
Au point de vue de l'écriture, je ne peux ôter à l'auteur l'art et la manière de porter son histoire, c'est bien écrit, ses descriptions s'étalent, se répètent et installent un décor gris et pesant , une ambiance assez angoissante parfaitement rendue .
Pour le côté historique , le résultat est là, au-delà de l'intrigue qui devient un prétexte au roman ,
la lettre écarlate nous livre une critique acide contre le puritanisme portée à l'extrême par
Nathaniel Hawthorne. L'hypocrisie des chefs de files est soulignée jusqu'à en devenir lourde et vide de sens.
Les personnages masculins sont rebutants y compris le pasteur que j'ai trouvé mièvre et pour lequel je n'ai ressenti aucun intérêt.
Hester porte avec courage et dignité cette lettre écarlate qui partout où elle passe provoque la peur et l'indignation , Hester est sublimée par l'écrivain qui en exagère la force et lui prête presque des actes et des paroles plutôt masculins.
J'ai aimé les scènes où apparaissait Pearl, l'enfant du péché, présentée comme un être malicieux et qui rayonne de vie au milieu de cette histoire aux couleurs sombres et aux décors statiques.
J'aurai aimé en savoir plus sur l'histoire d'amour, comment est-elle née ? Quelle en était sa nature exacte ?
Une lecture que j'ai plutôt trouvée très frustrante visiblement
Nathaniel Hawthorne s'est attaché à dépeindre le puritanisme et à défendre la cause des femmes et leur dignité au détriment de l'histoire d'amour qui méritait peut-être plus de place pour rendre cette lecture moins monotone.