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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Eh ! bien, il ne suffit pas d'avoir servi dans les forces de police - américaines ou autres - comme Daniel Harstad pour se reconvertir, la retraite venue, dans le roman policier. Ecrire, du policier ou quoi que ce soit d'autre, c'est un don. Voyez notre BHL oserais-je encore dire national puisqu'il pactise avec l'ennemi ? Ce type-là, il se veut philosophe, dramaturge, cinéaste et je ne sais quoi encore. Eh ! bien, il a beau faire - et pourtant, il possède en outre un sacré carnet de relations : IL N'A PAS LE DON !

Loin de moi cependant l'idée de comparer le malheureux Donald Harstad à BHL ! D'accord, son roman m'a laissée de glace sauf quand il me faisait rire et sourire mais enfin, il n'a pas l'arrogance abrutie de Bernard-Henry. Et ça, c'est déjà un très bon point. Non, Harstad ne se prend pas pour un génie. Il raconte l'histoire telle qu'il l'a vécue et peut-être que, lorsqu'il se contente de la raconter oralement, ça fonctionne très bien. Mais à l'écrit ...

En gros, vous avez un meurtrier qui court partout dans la Nature déguisé en clown, doté de surcroît de dents de vampire. (Il a dû un peu trop regarder le grand Tim Curry incarnant le clown maléfique dans le téléfilm tiré du roman de Stephen King.) L'interprétation de Curry - ah ! "The Rocky Horror Picture Show" !!! - étant bien la seule chose qui, à mon sens, vaille le détour dans ledit téléfilm par ailleurs très modeste, c'est un peu normal que notre meurtrier se soit grillé les neurones en se le passant et se le repassant. Il est devenu quasi obsessionnel - en tous cas, c'est l'impression qu'il donne - et ...

... et l'intrigue traîne, traîne en longueur , les personnages n'ont aucune profondeur, on les devine tout de suite et le châtiment suprême, c'est qu'on se demande toutes les quinze pages : "Mais, Bon Dieu ! pourquoi me suis-je laissée tentée par cette critique complètement idiote qui vantait le mérite de ce nouvel auteur ?! Ce que je lis en ce moment, c'est tout juste bon pour les néophytes en policiers. Et encore ..."

Pourtant, il faut être juste, Harstad semble avoir son public. Allez voir les dithyrambes sur certains sites et vous en resterez comme deux ronds de flan. Qui sait ? Peut-être lirez-vous même l'un de ses romans. Mon problème, je l'admets de bon coeur, c'est que je préfère le bien tordu, avec une chute encore plus tordue si possible. le tout saupoudré d'une bonne, voire d'une excellente analyse psychologique. Je sais que le résultat n'est pas facile à obtenir quand on débute et que, comme l'a dit notre immortel Boileau, "vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage, polissez-le encore et le repolissez ..."

Je donnerai donc sans doute une seconde chance à Harstad ... quand il en sera à polir son vingtième roman. ;o)
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C'est cette nuit-là que tout à commencé, le jeudi 5 octobre à 23h33. le shérif-adjoint Carl Houseman en est, à posteriori, presque convaincu : ‘Je peux l'affirmer aujourd'hui. Je n'en ai rien soupçonné sur le moment'. Il faut bien dire que l'appel de ce soir-là n'avait rien d'habituel : une jeune femme s'était réfugiée sur le toit de son immeuble, parce qu'un type avec de grandes dents s'était suspendu devant sa fenêtre, et lui avait amicalement demandé s'il pouvait rentrer chez elle. Evidemment, à l'arrivée des flics, plus d'intrus, pas plus que de traces de son passage. Mais l'air apeuré de la fille plaidait en faveur de sa sincérité. Un dingue, déguisé en vampire, se baladait sans doute en ville. Houseman n'eut que peu de temps pour réfléchir à l'affaire. le lendemain matin, il était appelé sur les lieux de ce qui semblait un suicide : le corps d'Edith Younger, une femme d'une trentaine d'années venait d'être découvert dans sa baignoire. Même si tout plaidait en faveur d'un suicide, Houseman ne peut s'empêcher d'éprouver quelques doutes, très vite confirmés par les constatations du médecin légiste. Edith, qui en plus se trouve être la nièce du shérif Lamar, supérieur hiérarchique et ami de Carl, a bien été assassinée et sa mort fût loin d'être agréable. D'après le légiste, elle a bien mis ¾ d'heure à se vider de son sang.
Même si ses personnages de flics n'y croient pas un seul instant, Donald Harstad se fait un malin plaisir d'introduire une petite touche de ‘fantastique' au milieu de son intrigue policière. Car, en interrogeant les colocataires d'Edith -une bande de jeunes gens vivant pratiquement en autarcie dans leur ‘manoir'- Houseman comprend que ces derniers sont bel et bien persuadés qu'un vampire erre dans la région. Creusant un peu la piste, il finit par faire admettre que le soi-disant vampire est une de leurs connaissances : il dit s'appeler Daniel Peale, être originaire de Londres et il semble avoir exercé une fascination certaine auprès des jeunes gens. Au point d'avoir réussi à les entraîner dans des séances multipartenaires où le sang et le sexe se mélangeaient parfois douloureusement. Et de les avoir convaincus qu'il est bel et bien un vampire. Pour sa part, Carl ne souhaite qu'une chose : retrouver ce dingue de Peale et le mettre hors d'état de nuire, d'autant que les jeunes habitants du manoir craignent que d'avoir parlé aux policiers n'entraîne un redoublement de sa fureur meurtrière. Comme dans sa précédente enquête (voir E.N. n. 50), le shérif Houseman va mener son enquête à sa façon. En interrogeant inlassablement les témoins, en relevant des indices et en rassemblant des preuves. Bref, en transformant ses intuitions en certitudes, juste histoire d'acculer son suspect principal et de le mettre échec et mat. Avare d'effets de manche, de scènes d'actions tonitruantes et héroïques, Donald Harstad mise sur l'humour et la vraisemblance, quitte à traîner parfois en longueur. Ce qui nous lui pardonnons bien volontiers, eu égard aux personnages attachants et crédibles qu'il nous donne l'occasion de suivre.
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