AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LeScribouillard


On est d'accord, c'est un peu en-dessous des Orphelins Baudelaire. N'empêche, on en sait enfin plus sur leur mystérieux auteur. Pas beaucoup non plus, bien sûr. On vous dira aussi que ce livre est plat, décevant, grotesque. Plat, pas tant que ça ; il y a le lot de péripéties habituel, voire un peu plus. Décevant, en-dehors que nous quittons le fatalisme démesuré des orphelins pour nous tourner vers le polar (ce qui ne déplaira sans doute pas à tout le monde), je ne vois pas trop ce qui dérange. On n'est plus dans l'anti-conte de fée, mais des aventures absurdes dénigrant cette fois les adultes d'une manière différente. Quant à grotesque... C'est du Snicket, alors on ne va jamais chercher 36 facettes de la personnalité, hein ?
Quant au fait qu'on nous cache des informations sur Lemony, l'auteur a toujours fonctionné comme ça. le seul truc qui soit vraiment emmerdant sont ces conversations et ces illustrations avec sa soeur auxquelles on n'y comprend que couic.
Alors, qu'est-ce qui cloche, au final ? Certainement pas l'histoire d'amour qui transparaît en filigrane ; surtout pas les illustrations, qui changent beaucoup mais qui ont plus de bon que les anciennes ; ni la couverture cartonnée ma foi sympathique ; ni la plume qui, en-dehors de digressions un peu plus faiblardes que d'habitude, nous dresse un cadre comme d'habitude hideux, désargenté, presque contre-utopique.
Non, en fait, ce qui ne va pas, c'est que le ton aurait pu infiniment être plus sombre, morose, lugubre. D'autant plus qu'on parodie du polar noir, alors c'est du sérieux. Non, à la place, on nous sert Pip et Squeak, deux gentils bambins qui aident leur papa tout en dévorant les bibliothèques !
Et ça ne s'arrange pas du fait qu'on ne comprend rien à en quoi cette bête bombinante peut être liée à l'assèchement de la mer, à un crime qui pourrait prendre de grandes proportions, et surtout à VdC. C'est encore pire que la fameuse histoire du sucrier. Les rares personnages qu'on retrouve sont tellement rajeunis qu'on ne reconnaît rien d'eux et les nouveaux sont pour certains navrants de désintérêt. Voilà pourquoi on se retrouve totalement sur notre faim.
Bien dommage, car il y a du potentiel : le couple Mitchum, aux scènes de ménage ridicules et grinçantes, Markson, la pire détective qui soit, et bien sûr la belle Ellington Feint. L'antagoniste possède une identité bien cachée et de voir le jeune Lemony Snicket déambuler dans une ville presque fantôme pour enquêter sur une affaire incompréhensible montre que ce dernier n'a pas fini de nous révéler des surprises. Bref, au final, on est loin, très loin, du fiasco total. Reste à voir le tome 2...
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}