cet Appelle-moi Stendhal déçoit un peu avec sa manière désinvolte de tutoyer son "héros" et ses digressions sur Cendrars ou Nimier, qui tombent comme des cheveux sur la soupe .
Lire la critique sur le site : Lexpress
Une telle écriture, convenez-en, nécessite de son lecteur de la patience, de l’attention, et même un don divinatoire. Or dans ma thébaïde, qui se compare à une cellule de moine, je pourrai sans être dérangé me consacrer à son déchiffrage. Et, bien sûr, mon travail vous appartiendra.
Les romans sont plus harmonieux que notre quotidien. Mais l’harmonie n’est qu’un leurre. Nous ne sommes vrais que lorsque nous nous avouons pour ce que nous sommes : entrés par un trou, nous ressortons par un autre.
Balivernes ! Aucun homme de talent ne doit régler sa conduite sur celle de gamins qui perdront vite le goût de l’irrespect dans les amphithéâtres de l’université. Au diable les chicaneurs, un artiste a le droit de se dédire, ne compte que son œuvre.
Apprends qu’il te faudra aller chercher tes mots dans la cendre de tes sentiments.
Apprends que, pour devenir Stendhal, tu seras contraint d’inverser la parole de Beyle, qu’il te faudra aimer pour vivre et écrire.