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EAN : 9782330073053
352 pages
Actes Sud (01/02/2017)
3.48/5   25 notes
Résumé :
Hitler est-il réellement mort en se tirant une balle dans la tête ou s’est-il empoisonné au cyanure ? L’identification de son corps n’a pu se faire que sur la base de ses dents - des prothèses, en grande partie. Et si ces prothèses étaient des faux ? s’est demandé Luigi Guarnieri, sachant que le Führer avait fait recruter et former à son image plusieurs "doublures" susceptibles de le remplacer en cas de nécessité. A commencer par le musicien incompris qui est au cen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Et si Hitler ne s'était pas suicidé dans son bunker le 30 Avril 1945? Dans la débâcle de 1945 aucune autopsie n'a été effectuée sur son corps calciné, et le dictateur n'a pu être identifié, par le KGB, que par ce qu'il restait de sa dentition. Or il ne lui restait plus que 3 dents, le reste était composé de prothèses que l'on aurait pu facilement copier et reproduire.
C'est sur cette hypothèse que Luigi Guarnieri va s' appuyer pour écrire un scénario mêlant réalité et imagination débridée.
Depuis 1942, la santé détériorée du Führer devenu accro aux métamphétamines, sédatifs et diverses substances administrés par le dévoué Dr Morell, inquiétait les plus hauts dignitaires nazis, à un point tel qu'ils auraient chargé les services secrets de mettre au point l'opération Janus, destiné à repèrer, sélectionner, enlever et entraîner des sosies capables de remplacer Hitler au pied levé si des problèmes de santé rendaient sa présence inopportune ou déconseillée lors de certaines cérémonies.La responsabilité de ce service allait incomber à l'élégant Egon Sommer, riche héritier d'un industriel, fabricant d'armes,officier supérieur des services secrets, très cultivé et excellent pianiste par ailleurs.
En 1945, l'agent Gren......des services secrets américains, persuadé que le mort du bunker n'est pas Hitler va passer des années à exhumer des dossiers et rechercher des témoins susceptibles de corroborer son intuition.. Il découvre l'existence du sosie B, alias Mario Schatter, violoncelliste et musicien de son métier, antinazi de surcroît, dont la vie deviendra un véritable enfer après qu'il eut la malchance d'être repéré lors d'un concert par un indicateur de Sommer.Il va être enlevé et entraîné à son corps défendant à devenir une parfaite doublure d'Hitler, obligé d'abandonner sa fille Petra aux bons soins de la Gestapo. Pendant 15 ans, Gren.......va parcourir les continents à la recherche des autres protagonistes de l'affaire, rencontrant de vrais nazis finissant leur vie dans des haciendas d'Amérique du Sud aux frais du contre espionnage américain, retrouvant Egon Sommer toujours aussi courtois , la charmante Dr Freundin, qui fut chargée de confectionner les prothèses dentaires d'Hitler et même Petra la fille de Mario devenue neurasthénique.
Le lecteur l'accompagne dans sa quête des décombres du Berlin crépusculaire de 1945, au Paragay en passant par la Suisse et la Sibérie, dans des univers tantôt très sombres, tantôt plutôt insouciants, des situations décalées mais toujours à mi-chemin entre faits réels et péripéties imaginaires, personnages connus ou crées de toute pièce.
Non dénué d'humour ce livre qui tient de l'enquête policière et historique se situe dans la lignée de "il est de retour" de Timur Vermes, ou encore " La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Hitler" de Michel Folco.
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"Il n'y a rien de mieux que les documents authentiques pour construire un récit imaginaire." Tel est le principe de le sosie d'Adolf Hitler dont le titre ne recoupe qu'un aspect de ce roman extrêmement documenté qui mélange avec une extrême dextérité faits avérés et fiction. Cela vaut aussi pour les principaux protagonistes du livre puisque, aux côtés de Hitler, Bormann ou Eva Braun, figurent des personnages inventés mais somme toute très crédibles. le narrateur, un agent secret américain, raconte sa longue mission qui consistait à tenter de faire la lumière sur le suicide présumé du Führer en rencontrant notamment quelques uns des derniers témoins de l'effondrement du nazisme en Allemagne, Uruguay ou Argentine. Il y a dans le livre de Luigi Guarnieri des pages hallucinantes sur la vie dans le bunker berlinois, sur les pathologies de Hitler, sur la progression russe dans une ville dévastée, sur le quotidien des prisonniers des goulags sibériens ... Et aussi des faits historiques incontestables comme la façon dont des criminels de guerre nazis ont été exfiltrés vers l'Amérique latine, sous le patronage d'un proche de Juan Peron en Suisse, avec la bénédiction du Vatican. Ce livre est troublant dans le sens où il remet finalement en question toute vérité historique, celle-ci n'étant que théorique et bien entendu conforme à la version des "vainqueurs." le sosie d'Adolf Hitler, qui en fil rouge trace le portrait d'un homme brisé et persécuté, parce qu'il ressemblait étrangement au dictateur, est un ouvrage brillant et vertigineux dans lequel il est quasiment impossible de distinguer ce qui est du ressort du romanesque face à l'authenticité des faits. Lesquels, de toute manière, seront toujours sujet à caution.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Ce roman n'a pas le souffle des Bienveillantes de Jonathan Littell et l'évocation de Berlin sous les bombes est un topoi aussi exploité par Ignacio del Valle dans les démons de Berlin, mais l'on est captivé par le destin tragique de cet homme, sosie d'un autre dont la vie et l'humanité nous posent question. Les personnages sont forts. L'intrigue ne verse pas dans la réécriture de l'histoire officielle même si un certain suspens est entretenu.
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Voilà un livre étonnant : à la fois enquête, document historique et roman. Il m'a fallu un certain temps pour distinguer ce qui relève de chaque genre.
Le résultat est passionnant : c'est une plongée hallucinante dans le bunker d'Hitler lors de la fin ultime du nazisme, au moment où s'abat le Crépuscule des dieux.
Sera victime de l'ultime folie un musicien inconnu qui n'avait qu'un seul tort : ressembler au Führer. D'où la machination... je n'en dis pas plus.
Excellente traduction de Marguerite Pozzoli.
Mais... je ne peux m'empêcher de faire deux remarques, au cas (improbable) où l'éditeur viendrait à lire ces lignes :
- page 66 : " n'excluent en rien qu'elle puisse s'avérer exacte ;". Il y a redondance : s'avérer suffit.
- page 130 " la belle maison que Beethoven, en 1912, avait failli acheter". 1812 évidemment ! C'est une coquille.
Pardon d'avoir fait le puriste !
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Et si ce n'était pas Hitler qui se serait suicidé dans son bunker? Et si Hitler avait choisi un de ses sosies pour prendre sa place? Voilà le sujet de l'enquête menée par un agent américain. Il retrace le destin tragique de Mario Schatten, capturé par la gestapo et dressé pour être un sosie parfait de Hitler. Mario n'a d'autres choix que de se conformer aux divers exercices et transformations physiques car sa fille a également été kidnappée par les nazis. Toute incartade signifie la mort de sa fille. Le début et la fin sont assez captivants mais les quelque 150 pages du milieu m'ont parues parfois très indigestes - trop d'énumérations, trop de noms...dommage donc car le sujet est très intéressant.
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
20 mars 2017
Mêlant habilement fiction et faits ­historiques, l’écrivain italien s’est donné carte blanche pour décrire un très noir scénario.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeFigaro
10 mars 2017
L'histoire, au bord de la vraisemblance, d'un musicien pris au piège d'une machination diabolique des services secrets du IIIe Reich.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le 25 février 1945, en fin d’après-midi, Egon Sommer fut appelé au téléphone par le secrétaire de Hitler, Martin Bormann ; quelques heures plus tard, à 20 h 30 pile, il monta à bord d’une grosse Maybach noire avec plaque d’immatriculation militaire, conduite par un sous-officier des SS. Le chauffeur quitta l’hôtel des environs de Leipzig, où Sommer s’était réfugié durant une courte permission ; il prit la Reichstrasse 96, franchit deux postes de contrôle de l’armée et, après avoir été autorisé à dépasser la vitesse maximale de nuit, fonça comme un bolide en direction de Berlin. Peu avant 3 heures du matin, non loin de Zossen, Sommer – qui venait juste de s’assoupir – entendit le chauffeur proférer un juron épouvantable ; après quoi, le sous-officier freina brusquement, ouvrit tout grand la portière, bondit à l’extérieur de l’automobile et informa son passager qu’il venait de renverser un mouton.
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Certains témoins considéraient le Führer comme totalement immunisé contre les pulsions érotiques, alors que d'autres le dépeignaient comme un voyeur, un pervers, un homosexuel ou un impuissant, affecté de surcroît, de monorchidie, c'est-à-dire privé d'un testicule. D'après Eugen Wasner, un ami d'enfance d'Hitler, en 1877 - à l'âge de huit ans - le futur Führer avait été émasculé par un bouc qui lui avait mordu les testicules alors qu'il essayait d'uriner dans la bouche de l'animal : un de ces jeux absurdes auxquels se livrent les petits garçons entre eux, pour démontrer leur courage. Pour avoir raconté cette anecdote répugnante , Wasner fut arrêté par les SS en 1943, jeté dans la prison militaire de Spandau, condamné à mort et pendu.
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Hitler était tout simplement un homme qui rêvait de tenir entre ses mains le monde entier ; si cette aspiration devait s’avérer impossible, il n’aurait pas hésité un instant à le faire exploser en mille morceaux – le monde, évidemment. Il avait une confiance absolue en lui-même ; par ailleurs, c’est une attitude typique des hommes de pouvoir : vous en avez déjà vu un seul douter de lui-même ou se poser des questions sur la nature réelle de ses actions ? Et puis, il possédait une formidable capacité de persuasion. S’il vous avait dit que vous étiez une femme, vous seriez sorti de la pièce convaincu de l’être vraiment. Il avait soigneusement construit le mythe du Führer, mais en même temps, je crois qu’il était conscient de ne pas du tout l’incarner. Sa politique était fondée sur l’opportunisme, un point c’est tout : il était toujours prêt à changer d’avis avec une désinvolture absolue, à renier le lendemain ce qu’il avait soutenu mordicus la veille. Comme tous les hommes politiques d’un certain niveau, c’était un bonimenteur, un tricheur et un acteur. Et un bandit, évidemment. Mais la chose la plus extraordinaire, c’était qu’il croyait à la légende de sa propre vie. Une fois, en privé, je lui ai dit : « Mon Führer, si quelqu’un, un jour, vous racontait son existence telle qu’elle s’est réellement passée, vous n’hésiteriez pas à le traiter de menteur. » – Et que vous a-t-il répondu ? – Il m’a donné raison.”
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Sommer descendit de la Maybach et braqua une lampe torche sous le capot de la voiture dont la longueur dépassait 2 mètres : effectivement, un gros mouton ensanglanté était coincé sous les roues. Le reste du troupeau broutait l'herbe au bord de la route, sous la surveillance d'un vieux paysan armé d'un bâton. Le chauffeur se mit à hurler et invectiva le berger, qui esquissa une courbette et se justifia : on lui avait ordonné de ne sortir son troupeau que la nuit, dit-il, à cause des attaques aériennes ennemies ; c'était un ancien combattant de la Première Guerre mondiale, avec des enfants et des petits-enfants sur le front, et sa femme était morte sous les bombardements. Le chauffeur voulait le fouetter : Sommer ordonna à celui-ci de reprendre le volant, puis il ouvrit son portefeuille et en tira une liasse de billets qu'il tendit au berger. "A titre d'indemnisation. Cela peut suffire ? Je te demande juste un service : dégage ce cadavre de mouton des roues de la voiture."
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Son style était délicat, presque ascétique, mais plein de feu et d’énergie. Pur comme un diamant. On devinait en lui une créativité hors norme, qui jaillissait d’un caractère forgé dans la solitude la plus sévère. Mario n’en croyait pas ses oreilles, mais en même temps, quelque chose lui disait que l’enthousiasme de son geôlier était sincère. C’est ainsi que, peut-être grâce à cette admiration inattendue que les facultés créatrices du sosie B suscitèrent chez le directeur du département H, et même si tout cela pourrait paraître invraisemblable, peu à peu, au fil des jours, entre ces deux personnages aux antipodes l’un de l’autre, une étrange relation de confiance réciproque finit par s’instaurer ; c’était presque une complicité intellectuelle, qui se manifestait sous forme de longs bavardages nocturnes, dans la solitude absolue de l’entresol plongé dans l’obscurité, rendue plus confortable grâce à quelques cigarettes et plusieurs verres de cognac.
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Luigi Guarnieri : La double vie Vermeer
A la Cité Internationale Universitaire de Paris, Olivier BARROT présente le livre "La Double Vie de Vermeer" de Luigi GUARNIERI. Ce roman s'inspire de la vie du peintrehollandais Han van Meegeren, faussaire de Vermeer.
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