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Critique de Franckync


Titre : La mère
Auteur : Maxime Gorki
Année : 1906
Editeur : le temps des cerises
Résumé : Pélagie Nilovna est une vieille femme russe vivant dans la misère. Veuve d'un mari violent, la pauvresse assiste, médusée, à la prise de conscience politique de son fils Paul et de ses compagnons. D'abord spectatrice incrédule, la vieille femme illettrée va peu à peu ouvrir les yeux sur sa condition et celle de ses semblables, jusqu'à devenir un exemple de courage et d'abnégation dans les luttes ouvrières qui secouèrent l'empire russe en ce début de XX ième siècle.
Mon humble avis : Maxime Gorki, un nom qui claque comme un coup de fouet, un nom qui évoque des steppes enneigées et d'intenses luttes ouvrières. Maxime Gorki, un auteur que je n'avais jamais lu avant de découvrir ce roman sur les rayonnages d'une petite librairie de Pamiers en Ariège. Un coup d'oeil à la jolie couverture et le pavé se retrouvait illico dans la pile de livre s'accumulant sur le comptoir. Les lecteurs métropolitains ne connaissent pas leur chance de pouvoir disposer de tels endroits, mais je m'égare… Revenons à l'illustre auteur du pays des tsars et chantre du réalisme socialiste, revenons à ce roman comptant les prémisses de la révolution russe. Pélagie est une vieille dame au grand coeur, naïve et croyante. Son mari décédé ne lui a laissé que de mauvais souvenir : une vie rude et humiliante où les privations et la violence furent quotidiennes. Lorsque son fils Paul s'éveille aux idées communistes, la vieille femme est effrayée, médusée par ces promesses d'un monde meilleur. Puis vient l'espoir : celui de voir les damnés de la terre se lever et renverser un ordre qu'elle pensait jusqu'alors immuable. Vous l'aurez compris, ce bouquin de Gorki est un hymne à la révolution, mais également un témoignage implacable des conditions de vie ignobles des ouvriers de cette époque. Mais au-delà de cela, la mère est aussi le portrait poignant d'une femme qui s'éveille à la vie sur le tard, une femme qui s'émancipe et peut-être aussi un excellent manifeste féministe. J'avoue avoir été surpris par la modernité de ce texte, les personnages sont attachants et le style n'a pas pris une ride. J'avoue également, et c'est bien dommage, un certain ennui dans la dernière partie du texte, avec l'impression que chaque chapitre est le reflet fidèle du précédent et puis une gêne lorsqu'après quelques recherches, je me rendis compte que Gorki fut, à priori, l'un des fidèles alliés du père des peuples, j'ai nommé l'immonde Joseph Staline. Mais laissons de côté l'aspect politique et la vie personnelle de l'auteur pour ne retenir que le personnage marquant, nuancé et idéaliste de Pélagie Nilovna. Pour conclure, la mère est un roman édifiant, une oeuvre contrastée dont certains passages m'ont ébloui et d'autres profondément ennuyé. Contrasté vous dis-je…
J'achète ? : Oui pour l'aspect sociologique de l'oeuvre, pour la description précise de cette époque pré-révolutionnaire, une époque qui changea la face du monde, pour le meilleur mais surtout pour le pire. Mais aussi parce qu'il s'agit d'un classique de la littérature russe et qu'affirmer avoir lu Gorki en société fera de toi un potentiel et dangereux gauchiste à surveiller de près. Courage camarade !
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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